Don't worry, everything will be fine, in shâ Allah French language | T’inquiète pas, tout ira mieux, in shâ Allah
Ecrit par
Le Noble Sheikh :
cAbdulazîz As-Sadhân
Préfacé par
Son excellence le mufti d’Arabie Saoudite :
Âli-Sheikh
Traduit par
Sofian Abû cAbdillah
Au nom d’Allah, le tout miséricordieux, le très Miséricordieux
|
Qu’Allah soit loué exclusivement,
et que la prière et le salut soient sur le dernier des prophètes.
Les bienfaits d’Allah
sur Ses serviteurs sont nombreux. Parmi les meilleurs d’entre eux, après ceux
de la foi et de la sécurité, on retrouve le bienfait de la santé physique. Le
prophète (e) dit à ce sujet :
« Quiconque d’entre vous se réveille l’esprit en sécurité, le corps
en bonne santé, possédant ses provisions quotidiennes, c’est comme s’il toute
la vie d’ici-bas lui avait été rassemblée. »
Ainsi, le bonheur d’être
en bonne santé est un énorme bienfait qui exige du musulman qu’il soit
reconnaissant envers Allah, aussi bien avec son cœur qu’avec sa langue et les autres
membres de son corps, ceci en les utilisant dans l’obéissance d’Allah.
Parfois, il arrive que
des facteurs viennent affecter cette bonne santé et l’affaiblir. Mais ce mal
qui atteint le musulman ou la musulmane n’est qu’une épreuve venant d’Allah, un
moyen d’expier ses péchés et de l’élever en degrés, à condition que le malade
patiente en espérant la récompense d’Allah. Le prophète (e) dit à ce sujet :
« Que l’affaire du croyant est réjouissante ! Tout ce qui lui
arrive est un bien pour lui, et ceci n’est valable pour personne d’autre que le
croyant. Si un bienfait l’atteint, il est reconnaissant et c’est alors un bien
pour lui. Et si un malheur l’atteint, il patiente et c’est alors un bien pour
lui[1]. »
Il existe certaines
règles qu’il convient d’appliquer pendant l’état de maladie, de même qu’il
existe des règles de bienséance pour la visite du malade. Il existe également
des règles qui se rapportent à la maladie elle-même, c’est notamment une cause
qui permet de disposer de certaines permissions dans les adorations.
En consultant cet écrit
intitulé « T’inquiète pas, tout ira bien, in shâ Allah... »,
nous avons trouvé qu’il regroupe un ensemble de bonnes manières, de règles
religieuses, d’avis juridiques et d’histoires réelles qui concernent le malade
– notamment l’aspect moral, les adorations ou la façon de vivre avec la maladie
– mais aussi ceux qui souhaitent leur rendre visite puisqu’il détaille les
bonnes manières relatives à la visite du malade.
Qu’Allah récompense le
sheikh cAbdulazîz As-Sadhân pour ses efforts et les
rende profitables, et qu’Il lui accorde Sa récompense.
Et qu’Allah prie, salue
et bénisse notre prophète Muhammad ainsi que l’ensemble de ses proches
et ses compagnons.
Le Mufti Général du
Royaume d’Arabie Saoudite, Directeur du Comité des Grands Savants, Responsable
de la Direction des Recherches Scientifiques et de l’Iftâ’ :
cAbdulazîz Ibn cAbdillah Ibn Muhammad Âli Sheikh,
Don't worry, everything will be fine, in shâ Allah French language T’inquiète pas, tout ira mieux, in shâ Allah
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Introduction : au chevet du malade
As-Salâm cAlaykum wa Rahmatullah wa
Barakâtuh.
Mon frère malade ! Rien de
grave, ce n’est qu’une purification si Allah (c) le veut ! Je demande à Allah
l’Immense, le Seigneur de l’immense Trône, qu’Il te guérisse ! Qu’Allah te
guérisse, prenne soin de toi et te ramène au sein de tes proches en bonne santé
et plein de récompenses...Âmîn, Ô Seigneur de l’Univers.
Mon frère malade ! Je t’écris
ces quelques feuilles en étant convaincu qu’Allah te ramènera auprès de nous,
guéri de tout mal.
Mon frère ! Qu’Allah prenne
soin de toi ! Je sais comme tout le monde – et je ne cherche en aucun cas à
deviner l’inconnu – que les cas des malades sont différents d’une maladie à
l’autre. Ceux qui sont gravement malades sont plus angoissés et chagrinés que
ceux qui le sont légèrement.
Mais la bonne opinion d’Allah
affaiblit toute difficulté, et la rend même facile. Et chaque fois que le
serviteur émet une bonne opinion d’Allah, sa maladie s’allège pour lui. Le
prophète (e) a dit : « Allah
le Très-Haut a dit : « Je suis comme l’opinion que Mon
serviteur se fait de moi. Qu’il pense de Moi ce qu’il veut, s’il pense du bien
il aura un bien, et s’il pense du mal il aura un mal[2].» »
Réfléchis à ce hadith, qu’Allah (c) te guérisse, et médite-le tout le
temps, émets une bonne opinion d’Allah et sache qu’Il est Capable de toute
chose. Ainsi, si tu as une bonne opinion d’Allah et qu’Allah sait que tu es
sincère dans l’opinion que tu as de Lui, tu ressentiras la paix dans ton âme et
la sérénité dans ton cœur, et tu te blâmeras toi-même pour tous les jours
passés où tu n’as pas ressenti cet état d’esprit.
Qu’Allah (c) te guérisse ! Alors que tu es
sur le lit du malade, voyant les gens venir et repartir, espérant un jour aller
et venir comme eux le font. Et tu es parfaitement en droit d’espérer cela, tout
le monde souhaite avoir la santé à chaque instant.
Mais t’es-tu demandé un instant
pourquoi Allah (c) t’a éprouvé par cette
maladie ?
En tout cas, « je demande
à Allah l’Immense, le Seigneur de l’immense Trône, de te guérir[3]. »
Mon frère, qu’Allah prenne soin de
toi ! C’est une habitude d’Allah le Très-Haut que d’éprouver Ses créatures par des malheurs. Ceux-ci diffèrent
et peuvent prendre plusieurs formes : ils peuvent parfois toucher le
corps, les biens ou les enfants...
Si tu comprends cela, tu sauras dès lors que le bienfait de la santé – qu’Allah te la rende – est bien plus important que l’argent et tous les biens que l’on puisse posséder, quels que soient leur valeur et leur nombre. C’est bien pour cela que l’on remarque que le malade dépense de ses biens pour guérir sans chercher à savoir combien cela lui coûte. Et ceci est clairement observable. Le malade ne se préoccupe pas de savoir combien d’argent il perd, il arrive même au contraire qu’il s’endette lorsque le besoin se fait ressentir sans se soucier sur le moment de l’ampleur de la dette, étant donné le bienfait énorme que constitue la guérison.
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Mon frère, qu’Allah te
guérisse ! Sais-tu pour quelle raison le musulman est éprouvé,
particulièrement dans sa santé ? La réponse est que l’apparition de la
maladie a des causes diverses :
Premièrement : que le
serviteur fasse preuve de manquement ou de laxisme vis-à-vis de certaines
obligations d’Allah (c)
Dans ce cas, la maladie constitue
une punition d’Allah. En effet, Allah le Très-Haut a dit :
{ مَن يَعۡمَلۡ سُوٓءٗا يُجۡزَ بِهِۦ وَلَا
يَجِدۡ لَهُۥ مِن دُونِ ٱللَّهِ وَلِيّٗا وَلَا نَصِيرٗا }
« Quiconque fait un mal sera rétribué
pour cela, et ne trouvera en sa faveur, hors d’Allah, ni allié ni secoureur[4]. »
Allah (c) a également dit :
{ وَ مَآ أَصَٰبَكُم مِّن
مُّصِيبَةٖ فَبِمَا كَسَبَتۡ أَيۡدِيكُمۡ وَيَعۡفُواْ عَن كَثِيرٖ }
« Tout malheur qui vous
atteint est dû à ce que vos mains ont acquis. Et Il pardonne beaucoup[5]. »
Une personne pieuse a dit un
jour : « Je n’ai pas commis le moindre de péché sans en constater
les conséquences néfastes sur mon corps, ma famille ou mes biens. »
Deuxièmement : que la maladie soit un moyen d’expier les péchés commis par le serviteur
Le prophète (e) dit à ce propos : « Rien
n’atteint le musulman comme fatigue, maladie, angoisse, souci ou difficulté –
et même l’épine qui le pique – sans qu’Allah ne lui expie pour cela un partie
de ses péchés[6]. »
Troisièmement : que la maladie soit un moyen d’élever le rang du malade dans l’au-delà
Le prophète (e) dit à ce propos :
« L’homme dispose parfois d’un rang auprès d’Allah auquel il ne peut
parvenir grâce à ses actes. C’est parce qu’Allah ne cesse de l’éprouver par ce
qu’il déteste qu’Il l’y fait parvenir[7]. »
On retrouve également dans ce sens
sa parole : « Celui dont Allah veut du bien, il l’éprouve[8]. » Ou encore : « Lorsqu’Allah
aime un peuple, Il les éprouve[9]. »
Quatrièmement : que la maladie soit un moyen de repousser un autre mal
Allah (f) a dit :
{ وَعَسَىٰٓ أَن تَكۡرَهُواْ
شَيۡٔٗا وَهُوَ خَيۡرٞ لَّكُمۡۖ }
« Il se peut que vous ayez
de l’aversion pour une chose alors qu’elle est un bien pour vous[10]. »
Mon frère, qu’Allah prenne soin de
toi et te guérisse ! Voici quatre causes qui provoquent l’apparition de la
maladie. Il arrive que ces causes se produisent simultanément et parfois
séparément. Interroge-toi – qu’Allah t’accorde la guérison – pour savoir de
quel catégorie tu fais partie. Si tu as l’habitude de respecter les devoirs
qu’Allah t’a imposés – et je suis convaincu que c’est le cas – alors sois optimiste en
espérant que ta maladie soit une cause pour t’élever en degrés auprès d’Allah (c) et t’expier tes péchés précédents.
Fais tes propres comptes ! Qu’Allah te récompense ! Remets-toi en question et cherche à savoir où tu en es ; et répète cela incessamment. Ce n’est pas une honte en soi de faire une erreur, mais la vraie honte et la sottise et de s’entêter dans son erreur. Je demande à Allah qu’Il fasse de ta maladie un moyen d’élever ton rang ici-bas et dans l’au-delà.
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Maintenant que tu sais cela mon
frère – qu’Allah le Très-Haut te protège – considère ce qui suit.
Si tu commets des manquements dans l’accomplissement
des obligations, alors demande pardon à Allah pour tes péchés et retourne de
nouveau à Lui. Rappelle-toi la parole d’Allah (c) :
{ وَإِنِّي لَغَفَّارٞ لِّمَن
تَابَ وَءَامَنَ وَعَمِلَ صَٰلِحٗا ثُمَّ ٱهۡتَدَىٰ }
« Et je suis Grand Pardonneur
envers celui qui se repent, croit, fait bonne œuvre, puis se met sur le bon
chemin[11]. »
Et remémore-toi la parole d’Allah (c) :
{ وَمَن تَابَ وَعَمِلَ صَٰلِحٗا فَإِنَّهُۥ يَتُوبُ إِلَى
ٱللَّهِ مَتَابٗا }
« Et quiconque se repent et
accomplit une bonne œuvre c’est vers Allah qu’aboutira son retour[12]. »
Repense à la parole du prophète (e) : « Quiconque se
repent avant que le soleil ne se lève à son couchant, Allah accepte son
repentir[13]. »
Empresse-toi donc – qu’Allah (c) te guérisse – de te défaire de tes
péchés et repens-toi très sincèrement à Allah, tu verras qu’Allah t’apportera
de quoi te réjouir et alléger ta poitrine.
Par contre – qu’Allah te soulage et
t’élève en degrés – il est sûr que toi comme moi, et beaucoup d’autres personnes,
nous entendons parler du mot « repentir » mais malheureusement,
certaines personnes – qu’Allah les guide – n’accordent pas à ce terme la valeur
qu’il mérite. En effet, tout ce qui est appelé « repentir » n’est pas
forcément un vrai repentir. Il existe un repentir qui n’est que par la langue,
et cette forme de repentir est comparable à un mirage dans une plaine
désertique que l’assoiffé prend pour de l’eau.
Mais il existe un repentir sincère,
c’est celui qui est exigé par la religion. Mais quelles sont donc les
conditions du repentir sincère ?
Le repentir sincère a été défini par
Ibn Kathîr (r) en ces termes : « un
retour véridique plein de détermination, qui efface tous les méfaits qui le
précèdent, recompose la foi de son auteur, le revigore et le repousse loin des
bassesses qu’il avait l’habitude de commettre[14]. »
Les conditions du repentir sincère,
lorsque celui-ci se rapporte à une désobéissance entre le serviteur et Allah,
sans injustice commise envers un être humain, sont au nombre de trois :
- La première : s’arrêter de commettre
le péché
- La deuxième : regretter de
l’avoir commis
- La troisième : émettre la
ferme intention de ne plus jamais le commettre
Et si l’une de ces conditions n’est
pas respectée, alors le repentir n’est pas accepté.
En revanche, lorsque le péché a des
conséquences sur un être humain, les conditions sont au nombre de quatre :
les trois citées précédemment, auxquelles on ajoute le fait de se débarrasser
des biens d’autrui ou leur restituer leurs droits. Par exemple, il s’agit pour
quiconque s’est emparé injustement des biens d’autrui de les rendre à son
ayant-droit. Ou bien lorsqu’on a accusé injustement une personne d’adultère, de
se livrer auprès de la personne accusée ou lui demander pardon, ce qui lui
épargnera la sentence prévue pour ce délit. Ou encore, lorsqu’on a médit d’une
personne, il s’agit de se rendre auprès d’elle et lui demander grâce[15].
Aussi, il est obligatoire de se
repentir de tous ses péchés. Si on ne se repent que d’une partie d’entre eux,
le repentir est valide pour ces péchés, mais il reste toujours à se repentir
des autres, comme l’ont dit les gens de la vérité.
Voici mon frère, qu’Allah (c) te guérisse, un résumé des avis
des gens de science au sujet des conditions du repentir. Or chacun d’entre nous
a besoin de se repentir.
Nous demandons à Allah qu’Il
revienne vers nous. Âmîn.
Mon frère, qu’Allah te rende la
santé et t’en fasse profiter tout au long de ta vie ! Peut-être
réfléchis-tu maintenant à ta maladie en te demandant quand est-ce que tu vas
guérir, ou en te demandant si tu as de longs jours devant toi ?
En général, c’est le genre de
questions qui survient à l’esprit du malade à certains moments.
Mais il existe deux choses qui, si
tu les connais, allègeront ta souffrance et dissiperont ta tristesse et ton
angoisse jusqu’à peut-être les faire complètement disparaître – si Allah (f) le veut.
- La première : c’est
que cette souffrance que tu éprouves n’a pas atteint ta religion. Et cela est
de nature à réduire l’impact de cette épreuve. En effet, l’épreuve dans la
religion, qu’Allah nous en préserve – expose la personne éprouvée aux péchés et
aux sanctions.
Quant au fait d’être éprouvé dans
autre que la religion, comme par exemple dans son corps, ses enfants, ses
biens...si la personne qui subit cela espère la récompense auprès d’Allah, il
obtiendra certes la rétribution et la récompense d’Allah.
Espère donc la récompense de ce qui
t’arrive, mon frère, et loue Allah pour ne pas t’avoir éprouvé dans ta
religion.
- La deuxième : c’est
que ta souffrance est plus légère et facile que celle des autres. Si tu demandais
ou observais les autres malades autour de toi, tu aurais constaté qu’ils endurent
des douleurs plus intenses. Remercie donc Allah pour la légèreté de ta douleur.
Aussi, je te rappelle la parole de Shurayh
(r) :
« Pas une épreuve ne m’a
atteint sans que je loue Allah pour quatre raisons :
- Qu’Il m’ait permis de patienter,
- Qu’Il m’ait permis de dire :
« C’est à Allah que nous appartenons et c’est vers Lui que nous
retournerons[16], »
- Qu’Il ne m’ait pas touché d’une
plus grande souffrance,
- Qu’Il ne m’ait pas éprouvé dans ma
religion. »
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Mon frère, sache que le malade
connaît différents stades : lors de sa maladie, durant son traitement et
après sa guérison.
Première étape : lors de la maladie
Chaque personne touchée d’un mal
doit savoir que tout drame qui l’atteint lui a certainement été destiné. Allah
(c) dit à ce propos :
مَآ أَصَابَ مِن مُّصِيبَةٖ فِي ٱلۡأَرۡضِ وَلَا فِيٓ أَنفُسِكُمۡ
إِلَّا فِي كِتَٰبٖ مِّن قَبۡلِ أَن نَّبۡرَأَهَآۚ إِنَّ ذَٰلِكَ عَلَى} {ٱللَّهِ يَسِيرٞ
« Nul malheur ne se produit
sur terre ni ne vous atteint, sans qu’il soit enregistré dans un Livre avant
que Nous ne l’ayons réalisé ; et cela est certainement facile pour Allah[17]. »
Que le musulman prenne garde à se
mettre en colère contre le décret d’Allah ! Et tu trouveras ci-dessous –
qu’Allah le Tout-Puissant te guide vers ce dont Il est satisfait – une réponse
détaillée de l’érudit, le sheikh Muhammad Ibn cUthaymîn
(r). En fait, il a été interrogé au
sujet d’une personne qui s’exaspère du décret d’Allah lorsqu’un malheur
l’atteint. Voici donc sa réponse :
« Les gens qui subissent un
malheur se répartissent en quatre degrés.
- Le premier degré :
ceux qui s’exaspèrent. Cela peut avoir lieu de plusieurs manières :
1. Par le cœur : comme le fait
de s’irriter contre son Seigneur et d’être pris de colère contre ce qu’Allah
lui a destiné. Et ceci est strictement interdit (« Harâm »)
et peut même faire dériver vers la mécréance. Allah (f) dit en effet :
وَمِنَ ٱلنَّاسِ مَن يَعۡبُدُ ٱللَّهَ عَلَىٰ حَرۡفٖۖ فَإِنۡ أَصَابَهُۥ
خَيۡرٌ ٱطۡمَأَنَّ بِهِۦۖ وَإِنۡ أَصَابَتۡهُ فِتۡنَةٌ ٱنقَلَبَ عَلَىٰ} {وَجۡهِهِۦ خَسِرَ ٱلدُّنۡيَا وَٱلۡأٓخِرَةَۚ ذَٰلِكَ هُوَ
ٱلۡخُسۡرَانُ ٱلۡمُبِينُ
« Il en est parmi les gens
qui adorent Allah marginalement. S’il leur arrive un bien, ils s’en
tranquillisent, et s’il leur arrive une épreuve, ils détournent leur visage,
perdant ainsi (le bien) d’ici-bas et de l’au-delà. Telle est la perte
évidente ![18] »
2. Par la langue : comme
d’invoquer le malheur ou la destruction contre soi-même etc.
3. Par les membres : comme le
fait de se frapper les joues, se déchirer les vêtements, s’arracher les cheveux
etc. Et tout cela est strictement interdit car cela n’équivaut pas au minimum
de patience exigé.
- Le deuxième degré :
ceux qui patientent et endurent. Et la patience est comme le décrit un
poète :
L’endurance a comme son nom l’indique,
un goût amer,
Mais
ses conséquences sont plus douces que le miel.
La personne qui patiente ressent que
le malheur qui l’atteint est difficile mais elle s’efforce de le supporter. Et
bien qu’elle éprouve de l’aversion pour ce qui l’atteint, sa foi le garde de se
mettre en colère. Cette personne préfère ne pas être éprouvée. Cet état est le
minimum requis car Allah (c) a ordonné d’être patient :
{ وَأَطِيعُواْ ٱللَّهَ
وَرَسُولَهُۥ وَلَا تَنَٰزَعُواْ فَتَفۡشَلُواْ وَتَذۡهَبَ رِيحُكُمۡۖ وَٱصۡبِرُوٓاْۚ
إِنَّ ٱللَّهَ مَعَ ٱلصَّٰبِرِينَ }
« Obéissez à Allah et à Son
messager ; et ne vous disputez pas, sinon vous fléchirez et perdrez votre
force. Et soyez endurants, car Allah est avec les endurants[19]. »
- Le troisième degré :
ceux qui sont satisfaits du malheur qui leur arrive. Pour ces personnes, le
fait qu’un mal les touche ou non leur est égal, et lorsqu’il se produit, cela
ne leur est pas particulièrement difficile.
Ce degré est préférable mais n’est
pas obligatoire, selon l’opinion la plus probante. Et la différence avec le
degré précédent est claire : ceux qui sont satisfaits s’accommodent aussi
bien de l’absence que de la présence d’une épreuve tandis que les autres
ressentent de la difficulté mais arrivent à patienter.
- Le quatrième degré :
ceux qui sont reconnaissants. Et ce degré est le plus grandiose. Il consiste à
être reconnaissant et remercier Allah pour le malheur qu’Il a décrété, après
avoir compris que ce malheur était un moyen d’expier les péchés et même
d’augmenter les bonnes actions. Le prophète (e) dit à ce sujet :
« Pas un musulman n’est
atteint de maladie douloureuse ou de tout autre gêne sans qu’Allah lui efface
ses péchés, à l’image de l’arbre qui perd ses feuilles[20]. »
- Fin de citation.
Après cette réponse judicieuse de
notre référence Ibn cUthaymîn (r), il convient pour quiconque a été
touché d’un malheur d’avoir une bonne opinion d’Allah (c) à tout moment, et particulièrement
pendant sa maladie. N’oublie pas la parole du prophète (e) qui a été mentionnée
précédemment : « Allah le Très-Haut a dit :
« Je suis comme l’opinion que Mon serviteur se fait de moi. Qu’il pense
de Moi ce qu’il veut, s’il pense un bien il aura un bien, et s’il pense du mal
il aura un mal[21].» »
Emets donc une bonne opinion d’Allah
le Très-Haut et sois convaincu qu’Il va te guérir de la maladie dont tu
souffres.
Ibn Hajar (r) a dit en commentant un hadith :
« ...ceci indique que la guérison des maladies, quelles qu’elles soient, en
faisant des invocations et en demandant secours à Allah est plus efficace et
bénéfique que les remèdes médicaux ; et que l’effet de l’invocation et la
réaction qu’elle entraîne sur le corps est plus effectif que l’action des
médicaments. Toutefois, son efficacité est déterminée par deux facteurs :
le premier est dans la sincérité de l’intention, le second est lié à la force
de la personne qui soigne, autrement dit l’intensité avec laquelle elle se dirige
vers Allah, la force de son cœur, sa piété et la sincérité avec laquelle elle
s’en remet à Allah » – fin de citation[22].
Mon frère, qu’Allah te
guérisse ! Relis trois fois cette parole : « ...la guérison des
maladies, quelles qu’elles soient, en faisant des invocations et en demandant
secours à Allah est plus efficace et bénéfique que les remèdes
médicaux... ». Mais ne comprends surtout pas que les soins médicaux
doivent être délaissés. Ce qui est visé par cette parole est que d’invoquer
Allah (c) et Lui demander secours avec
honnêteté et sincérité fait plus d’effet que les médicaments et autres remèdes.
Mon frère, remercie Allah !
Nous avons tous la capacité d’invoquer Allah, pourquoi donc nous privons-nous
d’un bienfait dont le début est facile et dont la fin est une récompense abondante.
Aussi, je te rappelle à l’occasion
une invocation prophétique que le messager d’Allah (e) avait l’habitude d’enseigner à
ceux qui se plaignaient d’une maladie. cUthmân Ibn Abî Al-cÂs
relate qu’il s’est plaint un jour auprès du messager d’Allah (e) d’une douleur qu’il ressentait
depuis qu’il s’était converti à l’Islam. Ce à quoi le prophète (e) répondit : « Pose
ta main sur la partie de ton corps qui te fait mal et dis : « Bismillah »
(trois fois), puis prononce sept fois : « Acûdhû bi_cizzati_Llah
wa qudratihî min sharri mâ ajidu wa uhâdhir[23] »[24] ».
Dépêche-toi donc – et qu’Allah te
rende la santé – d’appliquer ce hadith sur toi-même en prononçant la formule
d’invocation qui a été rapportée tout en ayant une bonne opinion d’Allah et en
espérant qu’Il te guérisse. Et si tu ne vois pas d’effet immédiat, ne désespère
pas car la miséricorde d’Allah est vaste. Il (f) connaît bien ton indigence et ta
dépendance envers Sa miséricorde.
Par ailleurs, je te rappelle – et
qu’Allah te guérisse – l’histoire des messagers et prophètes d’Allah (p) qui étaient les gens qui
invoquaient le plus Allah (b). Voici quelques versets qui
illustrent cela :
Allah nous a informés qu’Ibrâhîm
avait dit :
{ وَإِذَا مَرِضۡتُ فَهُوَ
يَشۡفِينِ }
« Et lorsque je suis malade,
c’est Lui qui me guérit[25]. »
Et qu’Ayyûb (n) avait dit :
۞وَأَيُّوبَ إِذۡ نَادَىٰ رَبَّهُۥٓ أَنِّي مَسَّنِيَ ٱلضُّرُّ
وَأَنتَ أَرۡحَمُ ٱلرَّٰحِمِينَ ٨٣ فَٱسۡتَجَبۡنَا لَهُ فَكَشَفۡنَا مَا بِهِۦ} {مِن ضُرّٖۖ وَءَاتَيۡنَٰهُ أَهۡلَهُۥ وَمِثۡلَهُم مَّعَهُمۡ رَحۡمَةٗ مِّنۡ عِندِنَا
وَذِكۡرَىٰ لِلۡعَٰبِدِينَ
« Et Ayyûb, quand il implora
son Seigneur : « Le mal m’a touché. Mais Toi, Tu es le plus
Miséricordieux ! » Nous l’exauçâmes, enlevâmes le mal qu’il avait,
lui rendîmes les siens et autant qu’eux avec eux, par miséricorde de Notre part
et en tant que rappel aux adorateurs. »
Et que Yacqûb (n) avait dit :
{ قَالَ إِنَّمَآ أَشۡكُواْ
بَثِّي وَحُزۡنِيٓ إِلَى ٱللَّهِ وَأَعۡلَمُ مِنَ ٱللَّهِ مَا لَا تَعۡلَمُونَ }
« Il dit : « Je ne
me plains de mon déchirement et de mon chagrin qu’à Allah. Et je sais de la
part d’Allah ce que vous ne savez pas[26]. »
Enfin, remémore-toi, cher serviteur
d’Allah, ce qui touchait ton prophète, bien qu’il fût le plus pieux des hommes
et celui à la plus grande foi. En fait, il subissait des maladies incomparables
à celles que subissent les autres gens, elles étaient bien plus intenses !
On retrouve la preuve de cela dans le hadith que relate Ibn Mascûd
(h), dans lequel il dit : « J’entrai
chez le messager d’Allah alors qu’il était souffrant.
- Je dis : « Ô messager
d’Allah, tu es extrêmement souffrant ! »
- Il dit : « Effectivement,
je subis la souffrance de deux hommes d’entre vous. »
- Je répondis : « Ceci
afin que tu sois doublement récompensé. »
- Il dit : « Effectivement,
il en est ainsi. Pas un seul musulman n’est touché par une épine ou quoi que ce
soit de plus sans qu’Allah lui efface ses péchés en échange, à l’image de
l’arbre qui perd ses feuilles[27]. »
Je demande à Allah le Très-Haut de te rendre ta santé, et qu’il augmente ta foi et ta soumission. Âmîn.
Deuxième étape : durant ton traitement
Lors des soins, il nous est demandé
de mettre en œuvre les moyens qui permettent la guérison. Allah (c) dit :
{ هُوَ ٱلَّذِي جَعَلَ لَكُمُ
ٱلۡأَرۡضَ ذَلُولٗا فَٱمۡشُواْ فِي مَنَاكِبِهَا وَكُلُواْ مِن رِّزۡقِهِۦۖ
وَإِلَيۡهِ ٱلنُّشُورُ }
« C’est Lui qui vous a
soumis la terre : parcourez donc ses grandes étendues et mangez de ce
qu’Il vous fournit. Vers Lui est la Résurrection[28]. »
Allah a ordonné et incité à
parcourir la terre car c’est un moyen d’obtenir la subsistance. Lis également
cet autre verset dans lequel Allah ordonne de mettre en œuvre les moyens
nécessaires pour obtenir la subsistance :
فَإِذَا قُضِيَتِ ٱلصَّلَوٰةُ فَٱنتَشِرُواْ فِي ٱلۡأَرۡضِ
وَٱبۡتَغُواْ مِن فَضۡلِ ٱللَّهِ وَٱذۡكُرُواْ ٱللَّهَ كَثِيرٗا لَّعَلَّكُمۡ} {تُفۡلِحُونَ
« Puis quand la prière est
achevée, dispersez-vous sur terre et recherchez de la grâce d’Allah, et
invoquez beaucoup Allah afin que vous réussissiez[29]. »
Ainsi, Allah a ordonné de se
disperser sur terre pour dans la recherche de la subsistance.
Et si tu veux méditer encore un peu
plus, lis cet autre verset :
{ وَهُزِّيٓ إِلَيۡكِ بِجِذۡعِ
ٱلنَّخۡلَةِ تُسَٰقِطۡ عَلَيۡكِ رُطَبٗا جَنِيّٗا }
« Secoue vers toi le tronc
du palmier : il fera tomber sur toi des dattes fraîches et mûres[30]. »
En effet, Maryam (o) était en train de subir les
douleurs de l’accouchement, et la douleur et la tristesse l’avaient poussé à
bout au point qu’elle dise :
{ يَٰلَيۡتَنِي مِتُّ قَبۡلَ
هَٰذَا وَكُنتُ نَسۡيٗا مَّنسِيّٗا }
« Malheur à moi ! Que
je fusse morte avant cet instant et que je fusse totalement oubliée ![31] »
Et malgré cela, Allah lui a ordonné
de mettre en œuvre les moyens pour guérir en lui disant : « Secoue
vers toi le tronc du palmier : il fera tomber sur toi des dattes fraîches
et mûres. »
Et tout ce que je viens de
mentionner ne t’est sûrement pas nouveau, mais je voulais que cela s’ancre
encore plus dans ton esprit.
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Mon frère, qu’Allah prenne soin de
toi ! Malgré tout cela, je veux dire par là le fait qu’Allah ait légiféré
d’accomplir les moyens permettant la guérison, sache que si tous ces moyens
étaient réunis – et même si les anges, les djinns et les hommes se regroupaient
en totalité et s’entraidaient les uns les autres – ils n’auraient jamais la
capacité de te causer le moindre bien ou mal à moins qu’Allah le veuille :
{ وَمَا تَشَآءُونَ إِلَّآ
أَن يَشَآءَ ٱللَّهُۚ إِنَّ ٱللَّهَ كَانَ عَلِيمًا حَكِيمٗا }
« Cependant,
vous ne pourrez vouloir, à moins qu’Allah veuille. Et Allah est Omniscient et
Sage[32]. »
Et Allah dit également :
{ وَمَا تَشَآءُونَ إِلَّآ
أَن يَشَآءَ ٱللَّهُ رَبُّ ٱلۡعَٰلَمِينَ }
« Mais
vous ne pouvez vouloir, que si Allah veut, [Lui], le Seigneur de l’Univers[33]. »
Par ailleurs, le prophète (e) a dit :
« Sache que si l’humanité
se réunissait pour te faire quelque bien, ils ne pourraient te faire qu’un bien
qu’Allah t’a décrété. Et s’ils se réunissaient pour te faire quelque mal, ils
ne pourraient te faire qu’un mal qu’Allah t’a décrété. [Il y a bien longtemps
que] les plumes ont été levées et que les feuilles ont séché[34]. »
Je suis convaincu – si Allah le veut
– que tu connais déjà tout cela.
Mon frère, qu’Allah te guérisse,
lie-toi d’espoir en premier lieu et avant toute chose avec Allah le Très
Miséricordieux. Il est plus Miséricordieux envers toi que ta propre mère !
Lie ton désir et ton espoir à Allah tout en ayant une bonne opinion de Lui. Il
connaît bien ta faiblesse et le besoin que tu as de Lui et Il n’a aucun besoin
de toi. Ô serviteur d’Allah, remets-toi à l’esprit la parole de ton
Seigneur :
{ ٱللَّهُ لَطِيفُۢ
بِعِبَادِهِۦ يَرۡزُقُ مَن يَشَآءُۖ وَهُوَ ٱلۡقَوِيُّ ٱلۡعَزِيزُ }
« Allah est Doux envers Ses
serviteurs. Il pourvoie qui Il veut. Et Il est le Fort, le Puissant[35]. »
Mon noble frère, tout ce matériel médical
et cette panoplie d’appareils qui t’entoure ne sont que des moyens de guérir.
Si Allah te veut un bien, ils te seront bénéfiques et sinon, ils ne te seront
pas profitables. En conséquence, ne place ton espoir qu’en Allah le Tout
Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
Et avant de clore ce sujet, il est
nécessaire d’attirer l’attention sur la question du traitement médical et de la
recherche de la guérison. En effet, il arrive que certains malades se rendent
vers des personnes connues pour prodiguer des soins à l’aide de méthodes de
médecine dite populaire, sans toutefois s’interroger sur la croyance de ces
« marabouts » ni sur leur méthode de guérison. La seule raison qui
les motive est qu’ils ont entendu de la part d’autres personnes qu’untel ou
untel s’est fait soigner auprès d’eux et a pu guérir de sa maladie. Ainsi, on
constate que certains malades ou certains de leurs proches s’empressent d’aller
voir ces personnes sans s’interroger à leur compte. Or, ceci est un manquement,
car ces soi-disant guérisseurs se montrent sous un visage de bien et de piété
devant les gens pour qu’ils pensent qu’ils sont des bienfaiteurs qui soignent
par le Coran. Prends garde, serviteur d’Allah, à te rendre chez n’importe qui sans
t’être renseigné préalablement.
Pour illustrer cela, je t’apporte
une question qui a été posée à son excellence le sheikh cAbdulazîz
Ibn Bâz (r) suivie de sa réponse.
Question : « Il existe
une catégorie de personnes qui soignent par la médecine soi-disant populaire.
Et lorsque je me suis rendu chez l’un d’eux, il m’a demandé d’écrire mon nom et
celui de ma mère, puis de revenir consulter le lendemain. Et lorsqu’on revient le
consulter, il décrit au malade ce par quoi il est atteint et lui prescrit le
remède. Un d’entre eux prétend qu’il utilise la parole d’Allah dans son remède.
Que pensez-vous de ces personnes, et quel est le statut religieux du fait de se
rendre chez eux ? »
Réponse : « Le fait qu’une
personne utilise ce genre de méthode de soin indique qu’il utilise les djinns
et qu’il prétend connaître l’inconnu. Il n’est donc pas permis de se soigner de
la sorte, ni de se rendre chez eux ou de les interroger, en raison de la parole
du prophète (e) au sujet de ce type de
personnes : « Quiconque se rend chez un devin et l’interroge au
sujet de quelque chose, sa prière ne sera pas acceptée pendant quarante jours[36]. » Par ailleurs, il a été
confirmé dans de nombreux hadiths qu’il est interdit de se rendre chez les
devins, le voyants, les sorciers de même que l’interdiction de les interroger
et de les croire. Le prophète (e) a dit : « Quiconque
se rend chez un voyant et croit à ce qu’il dit a assurément mécru à ce qui a
été révélé à Muhammad (e)[37]. » Et le fait qu’une
personne prétende connaître l’inconnu en posant des cailloux, des coquillages
ou en traçant des lignes au sol, ou en interrogeant le malade sur son nom,
celui de sa mère ou de ses proches, est un indice qui montre qu’il fait partie
des devins et des voyants, ceux que le prophète (e) a interdit de visiter et de
croire.
Il est donc obligatoire de prendre
garde à eux, à les interroger ou à se soigner auprès d’eux, même s’ils prétendent
guérir en utilisant le Coran. En effet, il fait partie des habitudes des gens
du faux que de se dissimuler et de tromper. Et il est encore plus interdit de
croire ce qu’ils disent. Par ailleurs, il est obligatoire pour quiconque
connaît l’un d’entre eux de porter plainte auprès des gouverneurs que sont
les juges et les émirs, ou les commissariats de chaque pays, afin qu’ils les
jugent par la loi d’Allah, et que les musulmans échappent à leur mal, leur
corruption et leur usurpation injuste des biens des musulmans. Et c’est à Allah
qu’on demande l’aide, il n’y a de force et de puissance que par Allah ![38] »
Troisième étape : après la maladie
Qu’Allah prenne soin de toi, après
t’avoir comblé du bienfait de la guérison, et t’avoir remplacé ta maladie par
le bien-être et la bonne santé.
C’est comme si j’étais avec toi et
que je voyais ta langue s’agiter en remerciant Allah et en Le glorifiant !
Qu’Allah te préserve, mon frère, contre tout ce qui t’est désagréable.
Et si tu réfléchissais à tes
manquements – si toutefois tu en as – dans certaines adorations et tu essayais
de te rattraper ?! Et si tu te mettais à obéir à Allah, qui t’a guéri de
ta maladie ?!
Mon frère, qu’Allah fasse que ce qui
t’a touché te purifie de tes péchés et t’élève en degrés. Prends garde à la
ruse d’Iblîs, et fais attention à son piège et sa sournoiserie. Chaque fois que
tu penses à commettre un péché, rappelle-toi ton état durant ta maladie. Est-ce
qu’il est digne pour toi de désobéir à ton Maître qui t’a guéri ? Aussi,
la mauvaise conséquence des péchés ici-bas comme dans l’au-delà ne t’est pas
inconnue.
Mon frère !
Si tu as été négligent dans
l’accomplissement de la prière, alors soit déterminé à l’accomplir en groupe.
Si tu as été négligent dans les prières obligatoires, particulièrement celle du
matin (« Fajr »), alors sois décidé après qu’Allah t’a guéri,
à devenir l’un des premiers à arriver à la mosquée.
Aussi, si Allah sait que tu es en
lutte avec ton âme pour Lui obéir, Il t’aidera et te fera aimer
l’obéissance, de même qu’il te rendra le péché détestable. Allah (e) a dit :
{ وَٱلَّذِينَ جَٰهَدُواْ
فِينَا لَنَهۡدِيَنَّهُمۡ سُبُلَنَاۚ وَإِنَّ ٱللَّهَ لَمَعَ ٱلۡمُحۡسِنِينَ }
« Quant à ceux qui luttent
pour Notre cause, Nous les guiderons assurément sur Nos sentiers. Allah est en
vérité avec les bienfaisants[39]. »
Et Il (c) a dit :
وَٱعۡلَمُوٓاْ أَنَّ فِيكُمۡ رَسُولَ ٱللَّهِۚ لَوۡ يُطِيعُكُمۡ فِي
كَثِيرٖ مِّنَ ٱلۡأَمۡرِ لَعَنِتُّمۡ وَلَٰكِنَّ ٱللَّهَ حَبَّبَ إِلَيۡكُمُ} {ٱلۡإِيمَٰنَ وَزَيَّنَهُۥ فِي قُلُوبِكُمۡ وَكَرَّهَ إِلَيۡكُمُ
ٱلۡكُفۡرَ وَٱلۡفُسُوقَ وَٱلۡعِصۡيَانَۚ أُوْلَٰٓئِكَ هُمُ ٱلرَّٰشِدُونَ
« Et sachez que le messager
d’Allah est parmi vous. S’il vous obéissait dans maintes affaires, vous seriez
en difficultés. Mais Allah vous a fait aimer la foi et l’a embellie dans vos
cœurs et vous a fait détester la mécréance, la perversité et la désobéissance.
Ceux-là sont les bien-dirigés[40]. »
Cherche en permanence à t’améliorer
et préserve ton corps de ce qu’Allah a interdit. Que tes oreilles n’écoutent
que du bien, et que tes yeux ne s’arrêtent pas sur ce qu’Allah t’a rendu
illicite. Préserve ta langue contre la médisance, le colportage, le mensonge ou
toute parole qui ne contient pas de bien. Préserve tes biens de l’illicite, et
ne t’aventure pas dans un acte dont tu ne connais pas le statut, avant d’avoir
interrogé les gens de science, comme Allah l’a ordonné dans Sa parole :
{ فَسَۡٔلُوٓاْ أَهۡلَ
ٱلذِّكۡرِ إِن كُنتُمۡ لَا تَعۡلَمُونَ }
« Demandez donc aux gens du
rappel, si vous ne savez pas[41]. »
Je me conseille à moi-même ainsi qu’à
toi particulièrement de faire extrêmement attention à commettre une
désobéissance après qu’Allah t’a comblé du bienfait de la santé. Ne sois pas
comme ceux qui oublient le bien et les grâces qu’on leur fait. Garde à l’esprit
la parole d’Allah (c) :
{ وَإِذۡ تَأَذَّنَ رَبُّكُمۡ لَئِن
شَكَرۡتُمۡ لَأَزِيدَنَّكُمۡۖ وَلَئِن كَفَرۡتُمۡ إِنَّ عَذَابِي لَشَدِيدٞ }
« Et lorsque votre Seigneur
proclama : « Si vous êtes reconnaissants, J’augmenterai très
certainement [Mes bienfaits] pour vous. Mais si vous êtes ingrats, Mon
châtiment sera terrible[42]. »
Rappelle-toi la parole du prophète (e) : « Il n’est pas
un bienfait dont Allah comble Son serviteur, qui Le loue pour cela, sans que ce
qu’il dépense est meilleur que ce qu’il a reçu[43]. »
Remercie donc Allah (f), loue-Le en abondance et sache que
quiconque est vraiment reconnaissant envers Allah délaissera son péché.
Nous demandons à Allah (c) qu’Il fasse durer le bien-être et
la bonne santé.
Mon frère, efforce-toi autant que
possible – qu’Allah te bénisse – d’éviter les péchés. Je ne sous-entends pas
que le délaissement des péchés ne concerne que le malade, c’est l’affaire de
tous les musulmans. Mais c’est juste que le malade, vu l’état dans lequel il se
trouve, devrait être l’un des premiers à ne pas désobéir.
En fait, on remarque parfois que certains malades délaissent la prière ou la retardent après son heure sans excuse. D’autres écoutent de la musique, de la médisance ou bien des paroles illicites. Alors ne sois pas avare de conseils sincères envers tes frères, et rappelle-leur que leur état fait qu’ils sont dans le plus grand besoin de la miséricorde d’Allah (b) et de Sa bienfaisance.
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Mon frère malade, qu’Allah te
guérisse ! Permets-moi de t’offrir des cadeaux réjouissants. Ceux-ci sont
un ensemble de nobles versets et de hadiths éloquents de notre prophète (e), qui te seront profitables dans ta
religion, ta vie d’ici-bas et dans l’au-delà.
Le premier d’entre eux est la parole
d’Allah (c) :
وَلَنَبۡلُوَنَّكُم بِشَيۡءٖ مِّنَ ٱلۡخَوۡفِ
وَٱلۡجُوعِ وَنَقۡصٖ مِّنَ ٱلۡأَمۡوَٰلِ وَٱلۡأَنفُسِ وَٱلثَّمَرَٰتِۗ وَبَشِّرِ
ٱلصَّٰبِرِينَ} ١٥٥ ٱلَّذِينَ
إِذَآ أَصَٰبَتۡهُم مُّصِيبَةٞ قَالُوٓاْ إِنَّا لِلَّهِ وَإِنَّآ إِلَيۡهِ
رَٰجِعُونَ ١٥٦ أُوْلَٰٓئِكَ عَلَيۡهِمۡ صَلَوَٰتٞ مِّن رَّبِّهِمۡ {وَرَحۡمَةٞۖ وَأُوْلَٰٓئِكَ هُمُ ٱلۡمُهۡتَدُونَ
« Très certainement, Nous
vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de
personnes et de fruits. Et fais la bonne annonce aux endurants, ceux qui
disent, quand un malheur les atteint : « Certes nous sommes à Allah,
et c’est à Lui que nous retournerons. » Ceux-là reçoivent des prières de
leur Seigneur, ainsi qu’une miséricorde ; et ceux-là sont les biens guidés[44]. »
Observe donc mon frère quelles sont
les récompenses des endurants qui convoitent le récompense d’Allah. Et lis ce
que les références en exégèse ont dit au sujet de ces versets. Ibn Kathîr (r) a dit au sujet de la parole «...ceux
qui disent, quand un malheur les atteint : « Certes nous sommes à
Allah... » » :
« Ils se consolent par leur
parole « Certes nous sommes à Allah et c’est à Lui que nous
retournerons » de ce qui les a touchés. Ils ont su qu’ils
appartenaient à Allah et que par conséquent, Il faisait ce qu’Il voulait de Ses
serviteurs. Ils ont également su que pas le moindre atome de leurs œuvres de
pouvait être oublié le jour de la résurrection, ce qui les a menés à
reconnaître qu’ils étaient de simples esclaves et qu’ils allaient retourner
vers Lui dans l’au-delà.
Alors Allah les a informés de ce
qu’Il leur donnerait pour les récompenser : « Ceux-là reçoivent
des prières de leur Seigneur, ainsi qu’une miséricorde ». C’est-à-dire
qu’ils reçoivent des compliments de leur Seigneur. Sacîd Ibn
Jubayr dit quant à lui que cela signifie qu’Allah les mettra à l’abri du
châtiment.
Puis Allah a dit : « et
ceux-là sont les biens guidés ». Le chef des croyants cUmar
Ibn Al-Khattâb (h) : « Que ces deux
charges sont bonnes et quel bon surplus ! » En effet, les deux
charges[45] sont : « Ceux-là
reçoivent des prières de leur Seigneur, ainsi qu’une miséricorde » et
l’ajout est : « et ceux-là sont les biens guidés ».
En effet, ceux-là ont obtenu leur
récompense et ont reçu un complément. » - fin de citation[46].
Par ailleurs, on retrouve la parole
d’Allah (e) :
كُتِبَ عَلَيۡكُمُ ٱلۡقِتَالُ وَهُوَ كُرۡهٞ لَّكُمۡۖ وَعَسَىٰٓ أَن
تَكۡرَهُواْ شَيۡٔٗا وَهُوَ خَيۡرٞ لَّكُمۡۖ وَعَسَىٰٓ أَن} {تُحِبُّواْ شَيۡٔٗا وَهُوَ شَرّٞ لَّكُمۡۚ وَٱللَّهُ يَعۡلَمُ وَأَنتُمۡ لَا
تَعۡلَمُونَ
« Le combat vous a été
prescrit alors qu’il vous est désagréable. Or, il se peut que vous ayez de
l’aversion pour une chose alors qu’elle vous est un bien. Et il se peut que
vous aimiez une chose alors qu’elle vous est mauvaise. Allah sait, alors que
vous ne savez pas[47]. »
L’imam Al-Qurtubî (r) a dit dans son explication de
ce verset : «...Al-Hasan a dit au sujet de ce verset : « N’ayez
pas de l’aversion pour les malheurs qui se produisent. Combien de choses vous
sont désagréables alors qu’elles vous sauveront, et combien de choses vous
plaisent alors qu’elles vous feront périr. » Et Abû Sacd
Adh-Dharîr a déclamé :
« Si nombreuses sont les
choses que tu crains, qui engendrent des conséquences que tu aimes.
Dont les qualités sont cachées et
les défauts sont apparents[48]. » »
Ensuite, écoute cette parole du
prophète (e) : « Rien n’atteint
le musulman comme fatigue, maladie, angoisse, souci ou difficulté – et même
l’épine qui le pique – sans qu’Allah ne lui expie pour cela un partie de ses
péchés[49]. »
[Alors que la fatigue et la maladie sont
de nature visible], l’angoisse et le souci sont d’ordre psychologique et
internes et par conséquent immatériels. Le souci, quant à lui, a un sens
général qui désigne toute maladie.
Regarde donc, mon frère, la clémence
et la douceur d’Allah dans le fait que tout mal, petit ou grand, qui atteint le
musulman est une expiation pour lui.
Mon Seigneur, nous Te louons et Te
remercions ! Mon Seigneur, fais de ce qui nous a atteint une expiation de
nos péchés et de nos erreurs et élève-nous en degrés, Tu es Celui qui entend et
répond.
Un autre cadeau est la parole du
prophète (e) : « Celui à qui
Allah veut du bien, Il l’éprouve[50]. »
Ainsi, lorsque le musulman subit un
malheur et en espère la récompense auprès d’Allah, ceci est un bien pour lui,
et il obtiendra la récompense de la part d’Allah.
Parmi les autres cadeaux, mon cher
frère, on retrouve la parole du prophète (e) : « Que
le cas du croyant est réjouissant ! Tout ce qui lui arrive est un bien
pour lui, et ceci n’est valable pour personne d’autre que le croyant. Si un
bienfait l’atteint, il est reconnaissant et c’est alors un bien pour lui. Et si
un malheur l’atteint, il patiente et c’est alors un bien pour lui[51]. »
Loue Allah – qu’Allah te guérisse –
le musulman reste toujours dans le bien. Qu’Allah nous affermisse sur Sa religion.
Dans une autre version, le noble
messager (e) a dit : « Je
m’étonne du croyant, tout ce qui est décrété est un bien pour lui[52]. »
Il (e) a également dit : « Je
m’étonne du musulman. Si un bien l’atteint, il loue Allah et Le remercie et si
un malheur l’atteint, il convoite la récompense et patiente. Ainsi, le musulman
est récompensé pour toute chose, et même pour la portion qu’il met dans sa
bouche[53]. »
Enfin, c’est comme si je me voyais
auprès de toi et que tu te rappelais au bon souvenir des bonnes actions que tu
avais l’habitude d’accomplir lorsque tu étais en bonne santé. C’est comme si tu
espérais guérir pour les accomplir de nouveau.
Eh bien, réjouis-toi d’un bien, et
loue ton Seigneur, car ta rétribution continue sans interruption pendant que tu
es sur ton lit. Pour preuve, voici un autre cadeau pour toi dans ce noble
hadith : « Lorsqu’un serviteur est malade ou en voyage, la même
récompense que ce qu’il faisait lorsqu’il était résident et en bonne santé lui
est comptabilisée[54]. »
Remercie Allah (c) pour Sa générosité et ses dons
immenses. Il t’a accordé la récompense d’actions que tu n’as même pas
accomplies pour la raison que tu avais l’habitude de les accomplir lorsque tu
étais en bonne santé et résident. Ceci est la grâce venant d’Allah.
Endure ce qui t’arrive et espère le
bien d’Allah, tu verras de la part d’Allah ce qui te réjouira.
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Qu’Allah te guérisse et augmente ta
récompense.
Après ces cadeaux de grande valeur,
voici quelques conseils probablement ignorés des autres malades. Tu pourras
éventuellement leur en faire part. Effectivement, quiconque indique le bien
aura la récompense de celui qui l’accomplit, comme l’a dit le prophète (m).
Première recommandation : avoir une bonne opinion d’Allah
En fait, quiconque émet une bonne
opinion d’Allah, Allah lui soulage l’esprit, ce qui soulage le corps à son
tour.
Rappelle-leur la parole du prophète
(e), qu’il relate de la part de son
Seigneur (f) : « Allah le
Très-Haut a dit : « Je suis comme l’opinion que Mon
serviteur se fait de moi. Qu’il pense de Moi ce qu’il veut, s’il pense du bien
il aura un bien, et s’il pense du mal il aura un mal[55].» »
Deuxième recommandation : évoquer Allah abondamment, L’invoquer et Lui faire des demandes avec insistance
En fait, Il a promis de répondre à
celui qui L’invoque.
Allah (e) dit à ce sujet :
وَإِذَا سَأَلَكَ عِبَادِي عَنِّي فَإِنِّي قَرِيبٌۖ أُجِيبُ
دَعۡوَةَ ٱلدَّاعِ إِذَا دَعَانِۖ فَلۡيَسۡتَجِيبُواْ لِي وَلۡيُؤۡمِنُواْ بِي} {لَعَلَّهُمۡ يَرۡشُدُونَ
« Et quand Mes serviteurs
t’interrogent sur Moi...alors Je suis tout proche : Je réponds à l’appel
de celui qui M’invoque quand il M’invoque. Qu’ils répondent à Mon appel, et
qu’ils croient en Moi, afin qu’ils soient bien dirigés[56]. »
Et Il (c) a dit :
أَمَّن يُجِيبُ ٱلۡمُضۡطَرَّ إِذَا دَعَاهُ وَيَكۡشِفُ ٱلسُّوٓءَ
وَيَجۡعَلُكُمۡ خُلَفَآءَ ٱلۡأَرۡضِۗ أَءِلَٰهٞ مَّعَ ٱللَّهِۚ قَلِيلٗا} {مَّا تَذَكَّرُونَ
« N’est-ce pas Lui qui
répond à l’angoissé quand il L’invoque, qui enlève le mal, et qui vous fait
succéder sur la terre, génération après génération ? Y a-t-il donc une
divinité avec Allah? C’est rare que vous vous rappeliez ![57] »
En somme, tout le monde a besoin de
faire des invocations, et particulièrement ceux qui subissent des difficultés,
comme les malades par exemple. Sois constamment en train d’invoquer et de
demander le secours, et recommande à ceux qui se trouvent autour de toi d’en
faire de même, en leur faisant savoir qu’ils sont dans le plus grand besoin de
l’invocation, à tout moment. Et ils en ont particulièrement besoin durant leur
maladie, plus que les autres.
Troisième recommandation : se rappeler l’immensité de la miséricorde d’Allah
Allah (b) a dit, en relatant la parole des
enfants d’Israël :
وَٱكۡتُبۡ لَنَا فِي هَٰذِهِ ٱلدُّنۡيَا حَسَنَةٗ وَفِي ٱلۡأٓخِرَةِ
إِنَّا هُدۡنَآ إِلَيۡكَۚ قَالَ عَذَابِيٓ أُصِيبُ بِهِۦ مَنۡ أَشَآءُۖ} {وَرَحۡمَتِي وَسِعَتۡ كُلَّ شَيۡءٖۚ فَسَأَكۡتُبُهَا
لِلَّذِينَ يَتَّقُونَ وَيُؤۡتُونَ ٱلزَّكَوٰةَ وَٱلَّذِينَ هُم بَِٔايَٰتِنَا
يُؤۡمِنُونَ
« Et
prescris pour nous le bien ici-bas ainsi que dans l’au-delà. Nous voilà revenus
vers Toi, repentis. » Allah dit : « Je ferai que Mon châtiment
atteigne qui Je veux. Et Ma miséricorde embrasse toute chose. Je la prescrirai
à ceux qui (Me) craignent, acquittent la Zakât, et ont foi en Nos signes[58]. »
Rappelle-toi qu’Il (c) est doux envers Ses
serviteurs ; comme Il l’a déclaré :
{ ٱللَّهُ لَطِيفُۢ
بِعِبَادِهِۦ يَرۡزُقُ مَن يَشَآءُۖ وَهُوَ ٱلۡقَوِيُّ ٱلۡعَزِيزُ }
« Allah est Doux envers Ses
serviteurs. Il pourvoie qui Il veut. Et Il est le Fort, le Puissant[59]. »
Ainsi, notre Seigneur est plus
Miséricordieux envers nous que nos propres mères. Et pour preuve, cUmar
Ibn Al-Khattâb (h) relate « qu’un groupe de
captifs fut amené auprès du prophète (e). Une femme parmi eux, qui avait
des montées de lait dans sa poitrine, allaitait un enfant parmi les captifs dès
que son lait sortait. Une fois, elle prit son enfant, le posa contre son ventre
et l’allaita. Le prophète (e) nous dit alors :
- « Pensez-vous que cette
femme puisse jeter son enfant dans le feu ? »
- Nous répondîmes :
« Non, à moins qu’elle y soit forcée. »
- Il dit alors : « Allah
est plus Miséricordieux envers Ses serviteurs que cette femme ne l’est envers
son enfant[60]. » »
Ensuite écoute ce hadith afin de
savoir que la miséricorde d’Allah est immense. Le prophète (e) a dit : « Allah
possède cent miséricordes. Il a fait descendre l’une d’entre elles pour les
djinns, les hommes, les bêtes et les insectes. C’est par celle-ci qu’ils se
font miséricorde et éprouvent de l’affection les uns pour les autres. C’est par
celle-ci que la bête sauvage est douce envers sa progéniture. Et Il a réservé
quatre-vingt-dix-neuf miséricordes pour Ses serviteurs le jour de la
résurrection[61]. »
Quatrième recommandation : ne surtout pas désespérer de la miséricorde d’Allah
Après avoir vu que la miséricorde
d’Allah est immense, il faut faire extrêmement attention à se décourager ou
désespérer d’elle.
En fait, celui qui désespère est
exposé à un énorme danger. Allah (b) a dit :
{ قَالَ وَمَن يَقۡنَطُ مِن
رَّحۡمَةِ رَبِّهِۦٓ إِلَّا ٱلضَّآلُّونَ }
« Et qui désespère de la
miséricorde de son Seigneur, sinon les égarés ?[62] »
Et Il (c) a dit :
قُلۡ يَٰعِبَادِيَ ٱلَّذِينَ أَسۡرَفُواْ عَلَىٰٓ أَنفُسِهِمۡ لَا
تَقۡنَطُواْ مِن رَّحۡمَةِ ٱللَّهِۚ إِنَّ ٱللَّهَ يَغۡفِرُ ٱلذُّنُوبَ جَمِيعًاۚ
إِنَّهُۥ} {هُوَ ٱلۡغَفُورُ ٱلرَّحِيمُ
« Dis : « Ô Mes
serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez
pas de la miséricorde d'Allah. Car Allah pardonne tous les péchés. Oui, c’est
Lui le Pardonneur, le Très Miséricordieux[63]. »
Et puisqu’il n’est pas permis au
pécheur désobéissant de désespérer, alors il est encore moins permis de le
faire pour les personnes non désobéissantes.
Par ailleurs, Allah (f) a relaté la parole de Yacqûb
(n), qui refusait de désespérer de
retrouver un jour ses enfants :
{ وَلَا تَاْيَۡٔسُواْ مِن
رَّوۡحِ ٱللَّهِۖ إِنَّهُۥ لَا يَاْيَۡٔسُ مِن رَّوۡحِ ٱللَّهِ إِلَّا ٱلۡقَوۡمُ
ٱلۡكَٰفِرُونَ }
« Et ne désespérez pas de la
miséricorde d’Allah. Ce sont seulement les gens mécréants qui désespèrent de la
miséricorde d’Allah[64]. »
Ibn Kathîr (r) a dit en commentant le
verset : « ceci est un ordre de Yacqûb à ses
enfants. Lorsqu’ils sont partis à la recherche de Yûsuf et de son frère [Benyâmîn],
il leur a ordonné de ne pas désespérer du secours d’Allah, autrement dit de ne
pas interrompre leur espérance et leur désir d’Allah dans ce qu’ils recherchent
et entreprennent, car seuls les personnes mécréantes désespèrent du secours
d’Allah[65]. »
Ecoute cet autre hadith – qu’Allah
te guérisse – qui menace les gens qui désespèrent de la miséricorde d’Allah (c). Le prophète (e) a dit : « Trois
personnes ! N’interroge même pas à leur sujet... » et a
mentionné parmi eux celui qui désespère de la miséricorde d’Allah[66].
Considère également ce hadith qui
démontre l’étendue de la miséricorde d’Allah. Le prophète (e) a dit : « Si le
mécréant savait ce qu’il y a auprès d’Allah comme miséricorde, aucun n’aurait
jamais désespéré de Son Paradis[67]. »
S’il en est ainsi du mécréant, que
dire du musulman qu’Allah a comblé de l’Islam ? Il n’y a pas l’ombre d’un
doute que le musulman est bien plus en droit d’être éloigné de tout doute ou
désespoir de la miséricorde d’Allah.
Cinquième recommandation : ne pas regretter le passé en disant : « Si seulement... »
Certains malades, qu’Allah les
guide, lorsqu’ils parlent de leur maladie, commencent à essayer de refaire le
passé en disant par exemple : « Si untel ne m’avait pas dit de
sortir à cet instant, je n’aurais pas eu d’accident » ou bien encore
« Si j’avais emprunté cet autre chemin, je ne serais pas arrivé à cet
endroit » ou d’autres paroles similaires.
Or tout ceci n’est pas permis car
c’est de la contestation du décret et de la prédestination d’Allah. Et avoir
foi en la prédestination, qu’elle soit bonne ou mauvaise, fait partie des six
piliers de la foi que sont : croire en Allah, en Ses anges, en Ses livres,
en Ses messagers, en le jour dernier, et au fait qu’Allah ait prédestiné les
choses qu’elles soient bonnes ou mauvaises.
Ainsi, la parole « si »,
lorsqu’elle est utilisée pour contester comme dans les exemples précédents, est
interdite.
C’est pour cette raison que notre
prophète (e) nous a averti contre la
contestation du décret d’Allah et nous a ordonné de Lui demander de l’aide. Il
a dit : « Le croyant fort est meilleur et plus aimé d’Allah que
le croyant faible, bien qu’il y ait un bien dans chacun d’eux. Empresse-toi
vers ce qui t’est bénéfique, et demande l’aide d’Allah. Et ne te décourage pas.
Et si quelque chose te touche, ne dis pas « si seulement j’avais fait
ceci, cela se serait produit... » Mais dit plutôt : « Allah en a
décidé ainsi, et ce qu’Il veut, Il le fait. » Certes le mot
« si » ouvre la porte à Satan[68]. »
Vois-tu – qu’Allah te préserve –
comment le mot « si » est une petite clé qui ouvre les portes d’un
grand péché ? Espère donc la récompense de ce qui t’a atteint, dis : « Allah
en a décidé ainsi, et ce qu’Il veut, Il le fait. »
Et dis également : « C’est
à Allah que nous appartenons et c’est vers Lui que nous retournerons[69] » car Allah a loué ceux qui
prononcent cette parole lorsqu’ils sont atteints d’un malheur : « Et
fais la bonne annonce aux endurants, ceux qui disent, quand un malheur les
atteint : « Certes nous sommes à Allah, et c’est à Lui que nous
retournerons. »
Et dis aussi : « La
louange est à Allah en toute circonstance. » Le prophète (e) disait lorsqu’une chose
réjouissante l’atteignait : « Louange à Allah, grâce auquel se
réalisent les bonnes choses[70]. » Et lorsqu’une chose
déplaisante le touchait, il disait : « Louange à Allah en toute
circonstance[71]. »
Dis aussi : « Allah est
mon Seigneur, Il n’a pas d’associé. » En effet, le prophète (e) a dit : « Quiconque
est atteint d’angoisse, de tristesse, de maladie ou de difficulté puis
dit : « Allah est mon Seigneur, il n’a pas d’associé », cela lui
sera enlevé[72]. »
Dis également : « C’est à
Allah que nous appartenons et c’est vers Lui que nous retournerons. Mon
Seigneur, récompense-moi pour mon malheur, et donne-moi un meilleur bien [que
celui qui m’a été enlevé]. » Le prophète (e) a dit : « Pas un
serviteur est atteint d’un malheur puis dit : « C’est à Allah que
nous appartenons et c’est vers Lui que nous retournerons. Mon Seigneur,
récompense-moi pour mon malheur, et donne-moi un meilleur bien » sans
qu’Allah le récompense pour son malheur et le lui remplace par une chose
meilleure[73]. »
Sixième recommandation : ne pas abandonner la prière
On constate qu’une chose énorme touche
chez certains malades, qu’Allah les guide. En fait, il arrive que certains
d’entre eux délaissent complètement la prière ou bien qu’ils soient laxistes et
ne la fassent pas dans son heure.
Quant au fait de délaisser la prière
en totalité, cela fait partie des pires calamités. Ibn Al-Qayyim (r) a dit : « Il n’existe
aucune divergence entre les musulmans quant au fait que de délaisser
intentionnellement la prière obligatoire est parmi les pires désobéissances et
les péchés les plus capitaux. La gravité de ce péché auprès d’Allah est pire
que de tuer une personne, de prendre ses biens injustement, ou de commettre la
fornication ou boire du vin. Les musulmans ne divergent pas non plus quant au
fait que celui qui délaisse la prière s’expose au châtiment d’Allah, à Sa
colère, et à ce qu’Il l’humilie ici-bas et dans l’au-delà. – fin de citation[74].
Sheikh Al-Islam Ibn Taymiyah (r) a dit quant à lui : « Celui
qui délaisse la prière est pire que le voleur, le fornicateur, le buveur de
vin, ou le consommateur de hashîsh[75]. »
Essaie donc, cher frère, de parler
aux malades qui t’entourent et qui négligent la prière.
Un jour, sheikh Ibn Bâz (r) a été interrogé sur celui qui
délaisse la prière, il a répondu comme suit : « Quiconque délaisse la
prière intentionnellement est coupable de mécréance majeure selon l’avis le
plus juste des savants, même s’il admet son caractère obligatoire. Et s’il
renie son caractère obligatoire, il est alors considéré comme mécréant par
l’unanimité des gens de science, en raison de la parole du prophète (e) : « La tête du commandement est l’Islam, son pilier est la prière et son
point culminant est la lutte (le jihâd) pour la cause d’Allah[76] » et
de sa parole : « Entre un homme et la mécréance ou le
polythéisme, il y a l’abandon de la prière[77] » ;
et de sa (m)
parole : « Le pacte qu’il y a entre nous et eux
est la prière. Quiconque la délaisse aura certainement mécru[78]. » Et aussi en raison du
fait que celui qui renie son caractère obligatoire dément à la fois Allah, Son
prophète et l’unanimité des gens de science et de foi. Ainsi, la mécréance
d’une telle personne est plus grave que celle de celui qui délaisse la prière
par laxisme. Et dans chacune des deux situations, il est obligatoire que les
juges musulmans incitent quiconque délaisse la prière à se repentir. S’il se
repent, cela suffit et sinon, il est exécuté, comme l’indiquent les preuves à
ce sujet.
Par
ailleurs, il est obligatoire de couper toute relation amicale avec ceux qui
délaissent la prière et de ne pas répondre à leur invitation jusqu’à ce qu’ils
se repentent de cela auprès d’Allah, tout en considérant dans le même temps
qu’il est obligatoire de les conseiller, de les inviter à la vérité et de les
avertir des sanctions conséquentes à l’abandon de la prière, aussi bien ici-bas
que dans l’au-delà, afin qu’ils se repentent et qu’Allah revienne vers eux. –
fin de citation[79].
Empresse-toi
donc – qu’Allah te bénisse – d’être une clé du bien et un rempart contre le mal.
Et invite ceux qui abandonnent la prière ou se montrent laxistes à craindre
Allah au plus profond de leur âme, et rappelle-leur qu’ils subissent une
situation dans laquelle ils sont dans le plus grand besoin d’obéir.
Septième recommandation : ne pas fumer
Certains malades – qu’Allah les
guide – ont pris l’habitude de consommer des cigarettes avant leur maladie et
continuent pendant leur maladie. Or, il n’est pas permis de consommer ce genre
de produit lorsque l’homme est en bonne santé. Que dire donc lorsqu’il est
malade ?!
Il ne fait
aucun doute que le malade, en fumant des cigarettes, ne fait qu’augmenter sa
maladie.
Mon frère
malade, qu’Allah te rende la santé ! Ne dis pas comme certains qui se
mentent à eux-mêmes et prétendent : « Nous ne pouvons pas
patienter sans cigarette, et lorsque nous délaissons, nous ressentons des maux
de crâne ou autres douleurs ».
Ne dis pas
ces propos, mais dis au lieu de cela : « Est-ce que ces substances
satisfont Allah ou non ? » Je vais te mentionner un bout de verset et
un hadith, puis je te demanderai de répondre à une question à ce sujet.
Allah a
dit, en parlant du prophète (e) :
{ وَيُحِلُّ لَهُمُ
ٱلطَّيِّبَٰتِ وَيُحَرِّمُ عَلَيۡهِمُ ٱلۡخَبَٰٓئِثَ }
« Il leur rend licites les
bonnes choses, leur interdit les mauvaises[80]. »
Est-ce que la cigarette fait partie
des bonnes choses ?
Le prophète (e) a dit : « Pas de
mal ni de nuisance[81]. »
Est-ce que la consommation de tabac
est bénéfique ou bien un mal et une nuisance ?!
Frère ! Beaucoup d’autres que
toi ont prétendu ne pas pouvoir arrêter la cigarette mais lorsqu’ils ont
combattu leurs âmes pour pouvoir arrêter et qu’Allah a vu la sincérité de leur
intention, Il les a aidés à le faire et il leur a fait détester cela.
{وَمَن يَتَّقِ ٱللَّهَ يَجۡعَل لَّهُۥ مَخۡرَجٗا }
{وَمَن يَتَّقِ ٱللَّهَ يَجۡعَل لَّهُۥ مِنۡ أَمۡرِهِۦ يُسۡرٗا }
{ إِن يَعۡلَمِ ٱللَّهُ فِي
قُلُوبِكُمۡ خَيۡرٗا يُؤۡتِكُمۡ خَيۡرٗا مِّمَّآ أُخِذَ
مِنكُمۡ وَيَغۡفِرۡ لَكُمۡۚ وَٱللَّهُ غَفُورٞ رَّحِيمٞ}
« Et
quiconque craint Allah, Il Lui donnera une issue favorable[82]. »
« Quiconque craint Allah, Il
lui facilite les choses[83]. »
« Si Allah sait qu’il y a
quelque bien dans vos cœurs, Il vous donnera mieux que ce qui vous a été pris
et vous pardonnera. Allah est Pardonneur et Miséricordieux[84]. »
Mon frère, profite de ce temps libre
que tu as et dépêche-toi d’invoquer Allah pour qu’Il te guérisse de ta maladie
et qu’Il te débarrasse de la consommation de tabac.
Sache – qu’Allah prenne soin de toi
– que la consommation de cigarettes a engendré de nombreux maux chez leurs
consommateurs. Certains ont altéré leur santé, certains l’ont pris comme une
porte d’entrée vers la consommation de drogues dures au point d’en devenir
dépendant, de s’autodétruire, démolir son foyer et ses enfants, et de perdre sa
religion et sa vie toute entière, comme plus d’une victime en a témoigné.
Qu’Allah protège les musulmans de tous les maux.
Nous demandons à Allah qu’Il accepte
nos invocations et les tiennes.
Huitième recommandation : invoquer Allah sans arrêt
Fais que ta langue ne s’assèche
jamais d’évoquer Allah, car c’est par l’évocation d’Allah que la poitrine
s’épanouit et le cœur s’apaise.
Allah (c) a dit :
وَلَقَدۡ نَعۡلَمُ أَنَّكَ يَضِيقُ صَدۡرُكَ بِمَا يَقُولُونَ ٩٧
فَسَبِّحۡ بِحَمۡدِ رَبِّكَ وَكُن مِّنَ ٱلسَّٰجِدِينَ ٩٨ وَٱعۡبُدۡ} {رَبَّكَ حَتَّىٰ يَأۡتِيَكَ ٱلۡيَقِينُ
« Et Nous savons certes que
ta poitrine se serre, à cause de ce qu’ils disent. Glorifie donc Ton Seigneur
par Sa louange et sois de ceux qui se prosternent ; et adore ton Seigneur
jusqu’à ce que te vienne la certitude (la mort)[85]. »
Et Il (e) a dit :
{ ٱلَّذِينَ ءَامَنُواْ
وَتَطۡمَئِنُّ قُلُوبُهُم بِذِكۡرِ ٱللَّهِۗ أَلَا بِذِكۡرِ ٱللَّهِ تَطۡمَئِنُّ
ٱلۡقُلُوبُ }
« Ceux qui ont cru, et dont
les cœurs se tranquillisent à l’évocation d'Allah». Certainement que c’est par
l’évocation (le rappel) d’Allah que les cœurs se tranquillisent[86]. »
Sheikh Ibn As-Sacdî
(r) au sujet de ce verset :
« Il est souhaitable et légitime que [les cœurs] ne se tranquillisent par
rien d’autre que l’évocation d’Allah. En effet, il n’existe rien de plus
savoureux ni de délicieux pour les cœurs que l’amour et la connaissance de leur
Créateur, de même que le bonheur de se sentir en Sa compagnie. Et c’est en
fonction de la connaissance qu’ont les cœurs de leur Seigneur et de l’amour
qu’ils Lui vouent qu’ils L’évoqueront.
Ceci est valable si on considère que
« l’évocation (le rappel) d’Allah » désigne le fait que le serviteur
évoque son Seigneur par la célébration de Ses louanges, la proclamation de Son
unicité et de Sa grandeur.
Toutefois, il existe une autre
interprétation qui affirme que « l’évocation (le rappel) d’Allah »
désigne Son Livre, qui est effectivement un rappel pour les croyants. Si on
considère ce sens, alors la tranquillité des cœurs par le rappel d’Allah est
due au fait que lorsqu’on comprend les sens du Coran et ses règles, le cœur se
tranquillise car il est convaincu que cela est la vérité avérée et appuyée par
les indices et les preuves, qui font que les poitrines se soulagent. En fait, les
cœurs ne se tranquillisent qu’après avoir eu la certitude et la science. Or
cela se retrouve dans le Coran de la meilleure et la plus complète des manières ».
– fin de citation.
Avant de te citer quelques hadiths
qui incitent à l’évocation et au rappel d’Allah (c), permets-moi de mentionner un
extrait d’une parole de grande valeur, tirée d’une œuvre de grande
valeur : « Al-Wâbil As-Sayyib »
d’Ibn Al-Qayyim (r), dans laquelle il a mentionné les
bienfaits de l’évocation d’Allah de manière extrêmement profitable. Il a pu
énumérer une liste de cent bienfaits liés au rappel d’Allah, je t’ai résumé la
moitié d’entre eux. Si tu souhaites plus, demande aux personnes qui viennent te
visiter de te procurer ce livre.
Voici la liste de ces
bienfaits :
« Ibn Al-Qayyim (r) a dit : « Le rappel
d’Allah contient plus de cent bienfaits :
1) Il chasse Satan, le détruit
et l’anéantit.
2) Il satisfait le Tout
Miséricordieux (b).
3) Il dissipe l’angoisse et la
tristesse dans le cœur.
4) Il suscite la joie, le bonheur et
la relaxation dans le cœur.
5) Il fortifie le cœur et le corps.
6) Il illumine le visage et le cœur.
7) Il permet d’obtenir la
subsistance.
8) Il suscite le respect des gens,
et procure délice et réjouissance.
9) Il engendre l’amour (d’Allah),
qui est l’essence de l’Islam, et le fondement du bonheur et de la réussite.
Allah a créé les moyens de toute chose, et Il a fait de l’évocation un moyen
d’obtenir Son amour. Quiconque souhaite ainsi obtenir l’amour d’Allah (b), qu’il s’attache à L’évoquer.
10) Il fait hériter son auteur de la
conscience continuelle de la surveillance d’Allah, jusqu’à ce qu’il parvienne
au rang de l’excellence (« Al-Ihsân »),
qui consiste à L’adorer comme s’il Le voyait. Or, il est impossible pour la
personne insouciante de parvenir à ce rang, tout comme il est impossible à
celui qui reste assis de parvenir à sa destination.
11) Il fait hériter du retour
constant vers Allah (« Al-Inâbah »). Ainsi, lorsqu’on
s’habitue à retourner constamment vers Lui par l’évocation, cela mène à
retourner vers Lui avec le cœur en toute circonstance, au point qu’Allah (b) reste le Seul objet de refuge, de
repli, de retour et de consolation, la Seule direction du cœur et le point de
retraite lorsque les troubles et les épreuves surviennent.
12) Il rapproche de Lui.
Effectivement, c’est en fonction de la fréquence de l’évocation d’Allah qu’on
est proche de Lui (b) de même que l’éloignement de Lui
est en fonction du degré d’insouciance qui nous habite.
13) Il permet la crainte
révérencielle d’Allah (b) contrairement à l’insouciant chez qui
la crainte révérencielle n’est qu’un voile superficiel.
14) Il mène à ce qu’Allah (c) évoque Son serviteur. Comme Allah
l’a dit : « Evoquez-moi, Je vous évoquerai. Remerciez-Moi et ne
soyez pas ingrats envers Moi[87]. » Et s’il n’y avait d’autre
grâce ou honneur dans l’évocation que celle-ci, elle serait amplement suffisante.
Par ailleurs, le prophète (e) dans ce qu’il rapporte de son
Seigneur, a dit : « Allah a dit : « S’il M’évoque
au fond de lui, Je l’évoque au fond de Moi. Et s’il M’évoque devant une
assemblée, Je l’évoque dans une assemblée de plus grande valeur[88]. »
15) Il fait revivre le cœur. A ce
propos, j’ai entendu sheikh Al-Islâm Ibn Taymiyah – qu’Allah bénisse son âme –
dire : « L’évocation (d’Allah) est pour le cœur est comme l’eau pour
le poisson. Comment se retrouve le poisson lorsqu’il sort de
l’eau ? »
16) Il est la nourriture du cœur et
de l’âme. Lorsqu’un serviteur n’est pas en sa possession, il se retrouve
comparable à un corps qui n’a pas pu se nourrir. Un jour, j’étais auprès de
sheikh Al-Islâm Ibn Taymiyah. Après avoir prié le Fajr, il resta assis à
évoquer Allah (c) jusqu’à environ la moitié de la
journée, puis il se tourna vers moi et dit : « Ceci est mon déjeuner,
et si je ne prends pas ce déjeuner, ma force me lâche » ou une parole
similaire.
Une autre fois, il me dit :
« Je ne délaisse jamais l’évocation d’Allah, sauf avec l’intention de me
reposer dans le but d’utiliser ce repos pour pouvoir reprendre l’évocation plus
tard » ou une parole dans ce sens.
17) Il purifie le cœur après qu’il est
rouillé. Toute chose rouille [avec le temps], et la rouille du cœur est
l’insouciance et les passions. Sa purification est l’évocation d’Allah, le
repentir et la demande de pardon. Ceci a été évoqué précédemment.
18) Il efface les péchés et les fait
partir. En effet, il fait partie des meilleures actions. Or, les bonnes actions
effacent les mauvaises.
19) Il dissipe le manque que le
serviteur éprouve vis-à-vis de son Seigneur (f). De fait, l’insouciant ressent un
manque envers son Seigneur (b) qui ne peut être comblé que par
l’évocation.
20) Les paroles que le serviteur prononce
en évoquant son Seigneur (b) – autrement dit la proclamation de
Sa magnificence, de Sa pureté et de Sa louange – évoquent elles-mêmes ceux qui
les prononcent dans les moments de difficulté[89]. Il est rapporté que le prophète (e) a dit : « Ceux qui
proclament la grandeur d’Allah par le Tasbîh, le Tahmîd, le Takbîr
et le Tahlîl, ces paroles tournoient autour du Trône et bourdonnent comme des
abeilles en évoquant le nom de ceux qui les prononcent. Ne voudriez-vous pas
qu’on ne cesse d’évoquer votre nom ?[90] »
21) Lorsque le serviteur connaît
Allah en l’évoquant dans la facilité, Il le connaîtra dans la difficulté[91]. Un récit a été rapporté à ce sujet
illustrant que lorsque le serviteur obéissant évoquant beaucoup Allah (c) est atteint d’une difficulté ou demande
à Allah (c) ce dont il a besoin, les anges
disent : « Seigneur, c’est une voix habituelle d’un serviteur bien
connu ». Tandis que lorsque l’insouciant qui s’éloigne d’Allah (b) invoque et demande, les anges
disent : « Seigneur, c’est une voix inhabituelle d’un serviteur
inconnu[92] ».
22) Il est un moyen de faire
descendre la quiétude, d’être couvert de la miséricorde et d’être entouré des
anges, comme l’a informé le prophète (e).
23) Il occupe la langue d’avoir à
médire, à colporter sur les gens, à mentir, à dire des grossièretés ou des
paroles inutiles. En fait, un serviteur sera nécessairement amené à parler. Et
s’il ne parle pas en évoquant Allah (c) ou en évoquant Ses ordres, il
parlera alors avec ces paroles interdites ou certaines d’entre elles. Et il
n’existe pas le moindre moyen d’en être préservé si ce n’est par l’évocation
d’Allah.
Le vécu et l’expérience témoignent
que quiconque habitue sa langue au rappel d’Allah, Allah préservera sa langue
des paroles inutiles et sans bénéfice. Et quiconque dont la langue est
paralysée de l’évocation d’Allah, elle sera certainement occupée à toute
distraction et grossièreté. Et il n’y de force ni de puissance qu’en Allah !
24) Les assises où l’on évoque Allah
sont les assises des anges tandis que les assises de distraction et
d’insouciance sont celles de Satan. Que le serviteur choisisse donc celle qui
lui plait le plus et celle qui lui semble la plus importante, car il sera en
compagnie de ses adeptes ici-bas et dans l’au-delà !
25) Il évite au serviteur quelques
regrets du jour de la résurrection. Effectivement, toute assise dans laquelle
le serviteur n’évoque pas son Seigneur (c) sera pour lui une cause de regrets
et de chagrin ce jour-là.
26) Le fait de pleurer en privé est
une cause pour qu’Allah (c) couvre le serviteur sous l’ombre
de Son trône le jour de la grande chaleur, alors qu’au même moment, les gens
seront soumis à la chaleur intense du soleil, sous laquelle ils se noieront de
sueur. Tandis que cet évocateur d’Allah sera sous l’ombre du trône du Tout
Miséricordieux (b).
27) Il est à la fois l’une des
adorations les plus faciles et l’une des plus grandioses et méritoires. En
fait, la langue est l’un des membres les plus faciles à agiter. Si un autre
membre quelconque du corps humain devait être en mouvement autant que la
langue, cela lui aurait été de la plus grande difficulté et même impossible.
28) Il constitue les plantes du
Paradis. At-Tirmidhî rapporte un hadith relaté par cAbdullah
Ibn Mascûd (h), dans lequel le prophète (e) a dit : « J’ai
rencontré Ibrâhîm le rapproché (d’Allah) la nuit où je fus élevé au ciel. Il me
dit : « Ô Muhammad, transmets mon salut à ta communauté, et
informe-les que le Paradis possède une terre fertile, une eau douce, qu’il est
constitué de plateaux (Qîcân), et que ses plantes sont « gloire
et pureté à Allah, louange à Allah, il n’y a de divinité [digne d’adoration]
qu’Allah et Allah est le plus Grand ». »
29) Le don et le bienfait qui en
découlent n’existent pour aucune autre œuvre. Abû Hurayrah (h) relate que le messager d’Allah (e) a dit : « Quiconque
dit : « Il n’y a de divinité [digne d’adoration] qu’Allah, Seul et sans associé. A
Lui la royauté et à Lui la louange, et Il est Capable de toute chose[93] » cent fois dans une journée,
cela lui est équivalent à libérer dix esclaves, cent bonnes actions lui sont
comptées et cent mauvaises actions lui sont effacées, et il est protégé de
Satan toute sa journée jusqu’au soir. Et personne ne peut faire de meilleure
action que celle-ci, hormis quelqu’un qui en a accompli un plus grand nombre.
Et quiconque dit : « Gloire et pureté à Allah, ainsi que louange[94] » cent fois, ses péchés sont
effacés, furent-ils aussi nombreux que l’écume de la mer[95]. »
Dans un autre hadith relaté
également par Abû Hurayrah (h), le messager d’Allah (e) a dit : « Que je
dise « Gloire à Allah », « Louange à Allah », « Il n’y
a de divinité qu’Allah » et « Allah est plus Grand » m’est
préférable à tout ce que le soleil éclaire[96]. »
30) L’évocation du Seigneur (f) est une sécurité contre le fait de
L’oublier, ce qui est en soi-même une raison de chagrin aussi bien dans la vie
présente que dans la vie antérieure. En fait, oublier le Seigneur (c) amène à s’oublier soi-même et ses
propres intérêts. Allah (e) dit : « Et ne soyez
pas comme ceux qui ont oublié Allah ; [Allah] leur a fait alors oublier
leurs propres personnes ; ceux-là sont les pervers[97]. »
31) Le rappel d’Allah est une
lumière pour son auteur ici-bas, une lumière dans la tombe, une lumière le jour
du retour, courant devant eux, sur le pont...Les cœurs et les tombes ne peuvent
être mieux éclairées que par le rappel d’Allah ! Allah (c) dit à ce propos : « Est-ce
que celui qui était mort et que Nous avons ramené à la vie et à qui Nous avons
assigné une lumière grâce à laquelle il marche parmi les gens, est pareil à
celui qui est dans les ténèbres sans pouvoir en sortir ? Ainsi on a
enjolivé aux mécréants ce qu’ils œuvrent[98]. »
Le premier cité est le croyant,
s’étant illuminé par la foi en Allah, l’amour d’Allah, la connaissance d’Allah
et Son évocation. Le second est l’insouciant, qui se détourne de l’évocation et
de l’amour d’Allah.
Or, le bonheur, tout le bonheur, est
dans la lumière. Et le malheur tout entier est dans sa perte.
32) L’évocation est la base de la
reconnaissance envers Allah (c). Ainsi, quiconque n’évoque pas
Allah n’aura pas été reconnaissant.
33) La créature pieuse la plus noble
auprès d’Allah est celle qui ne cesse de L’évoquer. C’est celle qui Le craint
dans Son ordre et Son interdit et fait de l’évocation d’Allah sa devise.
34) Il y a dans le cœur une dureté
qui ne peut être dissoute que par l’évocation d’Allah (c). Il convient donc que le serviteur
soigne la dureté de son cœur par l’évocation d’Allah (c).
35) L’évocation d’Allah est la
guérison et le remède du cœur tandis que l’insouciance est sa maladie. Ainsi,
les cœurs sont malades de nature, et leur traitement est dans le rappel d’Allah
(c). Makhûl a dit :
« Evoquer Allah est une guérison, et évoquer les hommes est une
maladie. »
36) Il n’y a rien de plus efficace
pour obtenir un bienfait d’Allah (b) ou repousser un malheur que
l’évocation d’Allah. L’évocation attire les bienfaits et repousse les épreuves.
Allah (c) a dit : « Allah
repousse [le mal d’atteindre] ceux qui croient. Allah n’aime aucun traître
ingrat[99] » et selon une autre
lecture : « Allah prend la défense de ceux qui croient. Allah
n’aime aucun traître ingrat[100]. » Ainsi, le fait qu’Il
repousse le mal d’eux et qu’Il prenne leur défense s’effectue en fonction de la
force et la qualité de leur foi. Or, la force et l’intensité de la foi
dépendent du rappel d’Allah (f). Ainsi, quiconque a la meilleur
foi et évoque Allah le plus souvent verra Allah repousser d’autant plus le mal
de lui et prendre sa défense. Et chaque moment de rappel ou d’oubli renforcera
ce phénomène. Allah (f) dit à ce sujet : « Et
lorsque votre Seigneur proclama : « Si vous êtes reconnaissants, J’augmenterai
très certainement [Mes bienfaits] pour vous. Mais si vous êtes ingrats, Mon
châtiment sera terrible[101]. »
L’évocation est la base de la
reconnaissance comme évoqué précédemment. Et la reconnaissance apporte de
nouveaux bienfaits et destine à en recevoir davantage.
Certains prédécesseurs (s) ont dit : « Qu’il est
grave d’oublier d’évoquer Celui qui n’est pas attentif à ton rappel ! »
37) L’évocation amène nécessairement
à la prière d’Allah (b) et celles de Ses anges. Et
quiconque dont Allah et Ses anges prient sur lui aura remporté tout le bonheur
et obtenu la réussite totale. Allah (c) a dit : « Vous qui
croyez ! Evoquez Allah d’une façon abondante, et glorifiez-Le à la pointe
et au déclin du jour. C’est lui qui prie sur vous – ainsi que Ses Anges -, afin
qu’Il vous fasse sortir des ténèbres à la lumière ; et Il est Miséricordieux
envers les croyants[102]. » - fin de citation.
Voici trente-sept parmi les
bienfaits qui découlent de l’évocation d’Allah. Quiconque en obtient ne
serait-ce qu’un seul aura reçu un grand bien. Qu’en est-il pour celui qui les
obtient tous ? Qu’Allah nous compte vous et moi parmi eux !
Pour continuer, voici ce que je t’ai
promis précédemment : quelques hadiths dont l’expression est succincte
mais la récompense est énorme.
Le prophète (e) a dit : « Tûbâ
pour quiconque trouve beaucoup de demandes de pardon dans son livre ![103] »
Et Allah (e) a dit :
{ ٱلَّذِينَ ءَامَنُواْ
وَعَمِلُواْ ٱلصَّٰلِحَٰتِ طُوبَىٰ لَهُمۡ وَحُسۡنُ مََٔابٖ }
« Ceux
qui croient et font de bonnes œuvres, auront Tûbâ et aussi le
meilleur retour[104]. »
Est-ce que tu sais ce que signifie Tûbâ ?
Lis la réponse.
Le prophète (e) a dit : « Tûbâ
est un arbre du Paradis d’un diamètre de cent ans. Les habits des gens du
Paradis sortent de son enveloppe[105]. »
Dans le prochain chapitre, je vais
te rappeler les formules d’évocation du matin, celles du soir, celles que l’on
prononce avant de dormir, puis d’autres plus générales. Essaie autant que
possible de les mémoriser et de les mettre en application, tu seras – si Allah
le veut – parmi ceux qui réussissent.
1) Lire la sourate « Al-Ikhlâs »
(S. 112) et les sourates « Al-Falaq » (S. 113) et « An-Nâs »
(S. 114) trois fois[107].
2) Dire :
اللّهُـمَّ
عالِـمَ الغَـيْبِ وَالشّـهادَةِ فاطِـرَ السّماواتِ وَالأرْضِ رَبَّ كـلِّ شَـيءٍ
وَمَليـكَه ، أَشْهَـدُ أَنْ لا إِلـهَ إِلاّ أَنْت ، أَعـوذُ بِكَ مِن شَـرِّ
نَفْسـي وَمِن شَـرِّ الشَّيْـطانِ وَشِـرْكِه ، وَأَنْ أَقْتَـرِفَ عَلـى نَفْسـي
سوءاً أَوْ أَجُـرَّهُ إِلـى مُسْـلِم
« Seigneur ! Toi le
Connaisseur de l’invisible et du visible, le Créateur des cieux et de la terre,
Seigneur et Maître de toute chose. J’atteste qu’il n’y a d’autre divinité
légitime que Toi. Je me mets sous Ta protection contre le mal de mon âme,
contre le mal du diable et son polythéisme[108] et contre le fait que je ne me
nuise à moi-même ou que je ne nuise à un musulman[109]. »
3) Dire dix fois :
لا
إلهَ إلاّ اللّهُ وحْـدَهُ لا شَـريكَ لهُ، لهُ المُـلْكُ ولهُ الحَمْـد، وهُوَ
على كُلّ شَيءٍ قَدير
« Il n’y a d’autre
divinité qu’Allah Unique, sans associé. A Lui la royauté, à Lui la louange et
Il est Capable de toute chose[110]. »
4) Dire cent fois dans la
journée :
سُبْحـانَ
اللهِ وَبِحَمْـدِهِ
« Gloire et pureté à
Allah et à Lui la louange[111]. »
Dans la version de Muslim, il est
dit : « Personne ne pourra venir le jour de la résurrection
avec une meilleure œuvre que celle-ci, hormis quelqu’un qui réalise la même
œuvre ou en fait encore plus. »
5) Quiconque dit trois fois la
formule suivante, rien ne peut lui nuire :
بِسـمِ
اللهِ الذي لا يَضُـرُّ مَعَ اسمِـهِ شَيءٌ في الأرْضِ وَلا في السّمـاءِ وَهـوَ
السّمـيعُ العَلـيم
« Par le nom d’Allah, nul
ne peut nuire en présence de Son nom sur terre et dans le ciel. Et Il est
l’Audient, l’Omniscient[112]. »
6) Dire une fois :
اللّهُـمَّ
بِكَ أَمْسَـينا، وَبِكَ أَصْـبَحْنا، وَبِكَ نَحْـيا، وَبِكَ نَمـوتُ وَإِلَـيْكَ
المَصـير
« Ô Seigneur ! C’est par
Toi que nous nous retrouvons au matin [ou au soir] et c’est par Toi que nous
nous retrouvons au soir [ou au matin]. C’est par Toi que nous vivons et c’est
par Toi que nous mourons et c’est vers Toi que se fera la résurrection [ou c’est
vers Toi que se fera notre destinée][113]. »
7) Dire une fois :
اللّهـمَّ
أَنْتَ رَبِّـي لا إلهَ إلاّ أَنْتَ ، خَلَقْتَنـي وَأَنا عَبْـدُك ، وَأَنا عَلـى
عَهْـدِكَ وَوَعْـدِكَ ما اسْتَـطَعْـت ، أَعـوذُبِكَ مِنْ شَـرِّ ما صَنَـعْت ،
أَبـوءُ لَـكَ بِنِعْـمَتِـكَ عَلَـيَّ وَأَبـوءُ بِذَنْـبي فَاغْفـِرْ لي
فَإِنَّـهُ لا يَغْـفِرُ الذُّنـوبَ إِلاّ أَنْتَ
« Ô Seigneur ! Tu es mon
Dieu. Il n’y a d’autre divinité que Toi. Tu m’as créé et je suis Ton esclave,
je me conforme autant que je peux à mon engagement et à ma promesse vis-à-vis
de Toi. Je me mets sous Ta protection contre le mal que j’ai commis. Je
reconnais Ton bienfait à mon égard et je reconnais mon péché. Pardonne-moi car
Il n’y a que Toi qui pardonne les péchés[114]. »
Il ajoute : « Quiconque
la prononce le jour en en ayant la certitude puis meurt avant de parvenir au soir
est parmi les gens du Paradis. Et quiconque la prononce la nuit en en ayant la
certitude puis meurt avant le matin est parmi les gens du Paradis. »
Cette demande de pardon est appelée
« Sayd Al-Istighfâr » : la plus noble des demandes de
pardon.
8) Dire une fois :
اللّهُـمَّ
إِنِّـي أسْـأَلُـكَ العَـفْوَ وَالعـافِـيةَ في الدُّنْـيا وَالآخِـرَة ،
اللّهُـمَّ إِنِّـي أسْـأَلُـكَ العَـفْوَ وَالعـافِـيةَ في ديني وَدُنْـيايَ
وَأهْـلي وَمالـي ، اللّهُـمَّ اسْتُـرْ عـوْراتي وَآمِـنْ رَوْعاتـي ، اللّهُـمَّ
احْفَظْـني مِن بَـينِ يَدَيَّ وَمِن خَلْفـي وَعَن يَمـيني وَعَن شِمـالي ، وَمِن
فَوْقـي ، وَأَعـوذُ بِعَظَمَـتِكَ أَن أُغْـتالَ مِن تَحْتـي
« Seigneur ! Je te
demande le pardon et la paix dans cette vie et dans l’au-delà. Ô Seigneur ! Je
Te demande le pardon et la paix dans ma religion, ma vie, ma famille et mes
biens. Ô Seigneur ! Cache mes défauts et mets-moi à l’abri de tous mes effrois.
Ô Seigneur ! Protège-moi devant moi, derrière moi, sur ma droite, sur ma gauche
et au-dessus de moi et je me mets sous la protection de Ta grandeur d’être
assassiné par en-dessous de moi[115]. »
Abû Dâwûd a dit au sujet d’être « assassiné
par en-dessous » : « Wakîc a dit que c’était
le fait d’être enseveli ».
9) Dire une fois :
أَمْسَيْـنا
وَأَمْسـى المـلكُ لله وَالحَمدُ لله ، لا إلهَ إلاّ اللّهُ وَحدَهُ لا شَريكَ
لهُ، لهُ المُـلكُ ولهُ الحَمْـد، وهُوَ على كلّ شَيءٍ قدير ، رَبِّ أسْـأَلُـكَ
خَـيرَ ما في هـذهِ اللَّـيْلَةِ وَخَـيرَ ما بَعْـدَهـا ، وَأَعـوذُ بِكَ مِنْ
شَـرِّ هـذهِ اللَّـيْلةِ وَشَرِّ ما بَعْـدَهـا ، رَبِّ أَعـوذُبِكَ مِنَ
الْكَسَـلِ وَسـوءِ الْكِـبَر ، رَبِّ أَعـوذُبِكَ مِنْ عَـذابٍ في النّـارِ
وَعَـذابٍ في القَـبْر
« Nous voilà au matin et
le règne appartient à Allah. Louange à Allah, Il n’y a pas d'autre divinité sauf
Allah Seul, sans associé. A Lui la royauté, à Lui la louange et Il est capable
de toute chose. Seigneur ! Je Te demande le bien de ce jour [ou de cette nuit]
et le bien qui vient après. Et je me mets sous Ta protection contre le mal de
ce jour [ou de cette nuit] et le mal qui vient après. Ô Seigneur ! Je me mets
sous Ta protection contre la paresse et les maux de la vieillesse. Je demande
Ta protection contre le châtiment de l'Enfer et contre les tourments de la
tombe[116]. »
Le soir on commence par dire :
« Nous voilà au soir... »
10) Dire une fois le matin et trois
fois le soir :
أَعـوذُ
بِكَلِمـاتِ اللّهِ التّـامّـاتِ مِنْ شَـرِّ ما خَلَـق
« Je me mets sous la
protection des paroles parfaites d’Allah contre le mal qu’Il a créé[117]. »
At-Tirmidhî l’a également rapporté[118] avec un ajout dans lequel il est
mentionné : « Quiconque dit trois fois le soir « Je me
mets sous la protection des paroles parfaites d’Allah contre le mal qu’Il a
créé », le poison ne pourra pas le toucher cette soirée » et
a qualifié cette version d’acceptable (« Hasan »).
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1) Quiconque dit :
« Il n’y a d’autre divinité qu’Allah Unique, sans associé. A Lui la
royauté, à Lui la louange et Il est Capable de toute chose » cent fois dans une journée, cela lui équivaut à libérer dix
esclaves, cent bonnes actions lui sont comptées, cent mauvaises actions lui
sont effacées, et il dispose d’une protection contre Satan toute cette journée
jusqu’au soir[119]. »
En arabe :
لا
إلهَ إلاّ اللّهُ وحْـدَهُ لا شَـريكَ لهُ، لهُ المُـلْكُ ولهُ الحَمْـد، وهُوَ
على كُلّ شَيءٍ قَدير
2) Dire :
أَصْـبَحْنا[أَمْسَـينا]
علـى فِطْـرَةِ الإسْلام ، وَعَلـى كَلِـمَةِ الإخْـلاص ، وَعلـى دينِ نَبِـيِّنا
مُحَـمَّدٍ وَعَاـى مِلَّـةِ أبينـا إِبْـراهيـمَ حَنيـفاً مُسْلِـماً وَمـا كـانَ
مِنَ المُشـرِكيـن
« Nous voici au matin [ou
au soir], et en nous se trouve la nature première qui est l’Islam, en nous la
parole du monothéisme ; nous sommes dans la religion de notre prophète Muhammad
(e) et sur la voie de notre père
Ibrâhîm qui vouait son culte exclusivement à Allah, soumis à Lui, et n’était
point du nombre des associateurs[120]. »
3) Dire trois fois :
سُبْحـانَ
اللهِ وَبِحَمْـدِهِ عَدَدَ خَلْـقِه ، وَرِضـا نَفْسِـه ، وَزِنَـةَ عَـرْشِـه ،
وَمِـدادَ كَلِمـاتِـه
« Gloire et pureté ainsi
que louange à Allah autant de fois que le nombre de Ses créatures, autant de
fois qu’il faut pour Le satisfaire, autant que le poids de Son Trône et que
l’étendue de Ses paroles[121]. »
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1) cÂïshah (i) relate que chaque nuit où le
prophète (e) se mettait au lit pour dormir, il
regroupait ses mains et crachotait dessus en lisant les sourates « Al-Ikhlâs »,
« Al-Falaq » et « An-Nâs » puis il passait
ses mains sur toute la partie possible du corps en commençant par la tête, le
visage puis la partie avant de son corps. Il faisait cela trois fois[122].
2) Dire « Allahu Akbar »
(Allah est plus Grand) trente-quatre fois, « Alhamdulillah »
(Louange à Allah) trente-trois fois, et « Subhânallah »
(Gloire et pureté à Allah) trente-trois fois[123].
C’est-à-dire qu’il faut dire :
« Subhânallah wa alhamdulillah wa Allah Akbar »
trente-trois fois [puis ajouter « Allahu Akbar »].
3) Dire :
بِاسْمِكَ
رَبِّي وَضَعْتُ جَنْبِي وَبِكَ أَرْفَعُهُ إِنْ أَمْسَكْتَ نَفْسِي فَارْحَمْهَا
وَإِنْ أَرْسَلْتَهَا فَاحْفَظْهَا بِمَا تَحْفَظُ بِهِ عِبَادَكَ الصَّالِحِينَ
« C’est en Ton nom,
Seigneur, que je me suis couché et en Ton nom que je me lève. Si Tu retiens mon
âme, alors sois clément envers elle ; par contre, si Tu la laisses vivre,
protège-la comme Tu protèges Tes serviteurs vertueux[124]. »
4) Le prophète (e) a dit : « Quiconque
récite la nuit les deux derniers versets de la sourate Al-Baqarah, elles lui
suffiront[125]. » Cela signifie qu’ils le
protègeront contre tout mal qui peut lui nuire. Les deux versets sont les
suivants :
ءَامَنَ ٱلرَّسُولُ بِمَآ أُنزِلَ إِلَيۡهِ مِن رَّبِّهِۦ
وَٱلۡمُؤۡمِنُونَۚ كُلٌّ ءَامَنَ بِٱللَّهِ وَمَلَٰٓئِكَتِهِۦ وَكُتُبِهِۦ
وَرُسُلِهِۦ لَا} نُفَرِّقُ
بَيۡنَ أَحَدٖ مِّن رُّسُلِهِۦۚ وَقَالُواْ سَمِعۡنَا وَأَطَعۡنَاۖ غُفۡرَانَكَ
رَبَّنَا وَإِلَيۡكَ ٱلۡمَصِيرُ ٢٨٥ لَا يُكَلِّفُ ٱللَّهُ نَفۡسًا إِلَّا
وُسۡعَهَاۚ لَهَا مَا كَسَبَتۡ وَعَلَيۡهَا مَا ٱكۡتَسَبَتۡۗ رَبَّنَا لَا
تُؤَاخِذۡنَآ إِن نَّسِينَآ أَوۡ أَخۡطَأۡنَاۚ رَبَّنَا وَلَا تَحۡمِلۡ
عَلَيۡنَآ إِصۡرٗا كَمَا حَمَلۡتَهُۥ عَلَى ٱلَّذِينَ مِن قَبۡلِنَاۚ رَبَّنَا وَلَا
تُحَمِّلۡنَا مَا لَا طَاقَةَ لَنَا بِهِۦۖ وَٱعۡفُ عَنَّا {وَٱغۡفِرۡ لَنَا وَٱرۡحَمۡنَآۚ أَنتَ مَوۡلَىٰنَا فَٱنصُرۡنَا عَلَى
ٱلۡقَوۡمِ ٱلۡكَٰفِرِينَ
« Le messager a cru en ce
qu’on a fait descendre vers lui venant de son Seigneur, et aussi les croyants.
Tous ont cru en Allah, en Ses anges, à Ses livres et en Ses messagers; (en
disant) : « Nous ne faisons aucune distinction entre Ses
messagers ». Et ils ont dit : « Nous avons entendu et obéi.
Seigneur, nous implorons Ton pardon. C'est à Toi que sera le retour ».
Allah n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité. Elle sera
récompensée du bien qu’elle aura fait et punie du mal qu’elle aura fait.
Seigneur, ne nous châtie pas s’il nous arrive d’oublier ou de commettre une
erreur. Seigneur ! Ne nous charge pas d'un fardeau lourd comme Tu as
chargé ceux qui vécurent avant nous. Seigneur ! Ne nous impose pas ce que
nous ne pouvons supporter, efface nos fautes, pardonne-nous et fais nous
miséricorde. Tu es Notre Maître, accorde-nous donc la victoire sur les peuples
infidèles[126] ».
5) Dire trois fois :
اللّهُـمَّ
قِنـي عَذابَـكَ يَـوْمَ تَبْـعَثُ عِبـادَك
« Seigneur ! Epargne-moi
Ton châtiment le jour où Tu ressusciteras Tes serviteurs[127]. »
6) Dire :
الحَمْدُ
للهِ الَّذي أَطْعَمَنا وَسَقانا، وَكَفانا، وَآوانا، فَكَمْ مِمَّنْ لا كافِيَ
لَهُ وَلا مُؤْوِيَ
« Louanges à Allah, qui
nous a procuré à manger et à boire, nous a protégé de tout mal et nous a assuré
un asile. Or nombreux sont ceux qui n’ont personne pour les protéger et pour
leur assurer le gîte[128]. »
7) Dire :
اللّهُـمَّ
إِنَّـكَ خَلَـقْتَ نَفْسـي وَأَنْـتَ تَوَفّـاهـا لَكَ ممَـاتـها وَمَحْـياها ،
إِنْ أَحْيَيْـتَها فاحْفَظْـها ، وَإِنْ أَمَتَّـها فَاغْفِـرْ لَـها .
اللّهُـمَّ إِنَّـي أَسْـأَلُـكَ العـافِـيَة
« Seigneur ! C’est Toi
qui as créé mon âme et c’est Toi qui la fait mourir, c’est à Toi qu’appartient
sa mort et sa vie. Si Tu la laisses vivre, alors protège-là ; et si Tu lui
donnes la mort, alors pardonne-lui. Ô Seigneur, je Te demande le salut[129]. »
8) Lire le verset « Al-Kursiy »
(v. 255 de la deuxième sourate). Quiconque le lit ne cesse d’avoir avec lui une
protection venant d’Allah, et Satan ne l’approchera pas jusqu’au matin[130]. Ce verset est le suivant :
ٱللَّهُ لَآ إِلَٰهَ إِلَّا هُوَ ٱلۡحَيُّ ٱلۡقَيُّومُۚ لَا
تَأۡخُذُهُۥ سِنَةٞ وَلَا نَوۡمٞۚ لَّهُۥ مَا فِي ٱلسَّمَٰوَٰتِ وَمَا فِي
ٱلۡأَرۡضِۗ مَن ذَا} ٱلَّذِي
يَشۡفَعُ عِندَهُۥٓ إِلَّا بِإِذۡنِهِۦۚ يَعۡلَمُ مَا بَيۡنَ أَيۡدِيهِمۡ وَمَا
خَلۡفَهُمۡۖ وَلَا يُحِيطُونَ بِشَيۡءٖ مِّنۡ عِلۡمِهِۦٓ إِلَّا
{بِمَا شَآءَۚ وَسِعَ كُرۡسِيُّهُ ٱلسَّمَٰوَٰتِ وَٱلۡأَرۡضَۖ وَلَا
ئَُودُهُۥ حِفۡظُهُمَاۚ وَهُوَ ٱلۡعَلِيُّ ٱلۡعَظِيمُ
« Allah ! Point de
divinité à part Lui, le Vivant, Celui qui subsiste par Lui-Même et par qui tout
subsiste. Ni somnolence ni sommeil ne Le saisissent. A Lui appartient tout ce
qui est dans les cieux et sur la terre. Qui peut intercéder auprès de Lui sans
Sa permission ? Il connaît leur passé et leur futur. Et, de Sa science,
ils n’embrassent que ce qu’Il veut. Son Kursiy déborde les cieux et la
terre, dont la garde ne Lui coûte aucune peine. Et Il est le Très Haut, le Très
Grand[131]. »
9) Dire :
بِاسْـمِكَ
اللّهُـمَّ أَمـوتُ وَأَحْـيا
« C’est en Ton nom,
Seigneur, que je vis et que je meurs[132]. »
10) Al-Barâ’ Ibn cÂzib
(h) relate que le messager
d’Allah (e) lui a dit : « Lorsque
tu prends place sur ton lieu de sommeil, fais les ablutions comme tu le fais
pour la prière, puis installe-toi sur le flanc droit et dis : « Ô
Seigneur ! Je T’ai soumis mon âme, je T’ai soumis toutes mes affaires, j’ai
tourné mon visage vers Toi et je m’en suis remis à Toi en toute chose ; par
amour et par crainte pour Toi. Nul refuge ni abri contre Toi sauf auprès de
Toi. J’ai cru au Livre que Tu as descendu et au prophète que Tu as envoyé. »
Si tu meurs cette nuit, tu seras alors sur la nature saine. Et fais en sorte
qu’elles soient tes dernières paroles[133]. »
Et dans une version : « Et
si tu te réveilles au matin, elles seront une récompense pour toi[134]. »
11) Lire la sourate « Al-Kâfirûn »
(S. 109), car elle est une protection contre le polythéisme (« shirk »)[135].
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cÂïshah (i) a dit : « Lorsque le
prophète (e) voulait dormir alors qu’il
était en état d’impureté majeure, il lavait ses parties puis faisait ses
ablutions comme pour prier[136]. »
Par ailleurs, le prophète (e) a dit : « Ne
laissez pas le feu allumé dans vos maisons lorsque vous dormez[137]. »
Lorsqu’on voit quelque chose d’agréable dans son sommeil, il est bon de :
- Savoir que ceci est une bonne
nouvelle venant d’Allah (c)[138].
- Louer Allah (c) pour cela[139].
- En parler aux personnes que l’on
aime[140].
Lorsqu’on voit quelque chose de désagréable dans son sommeil, il est bon de :
- Savoir que ceci provient de Satan[141].
- Se mettre sous la protection
d’Allah contre le mal de cette vision[142].
- Se mettre sous la protection
d’Allah contre Satan[143].
- N’en parler à personne[144].
- Crachoter à sa gauche trois fois[145].
- Faire la prière[146].
- Si on veut reprendre son sommeil,
se tourner du côté opposé à celui auquel on se trouvait[147].
- [Savoir] que cette vision ne
causera aucun mal[148].
Ce qu’il est bon de dire lorsqu’on se réveille
1) cUbâdah Ibn As-Sâmit
(h) relate que le prophète (e) a dit : « Quiconque
se réveille la nuit, qu’il dise : « Il n’y a de divinité légitime
qu’Allah Unique, sans associé. A Lui la royauté, à Lui la louange et Il est
capable de toute chose. Louange à Allah, gloire et pureté à Allah, Il n’y a de
divinité légitime qu’Allah, et Allah est plus Grand. Il n’y de force ni de
puissance que par Allah. » Puis qu’il dise : « Allah,
pardonne-moi ! » ou bien qu’il invoque, son invocation sera exaucée.
Et s’il fait les ablutions et prie, sa prière sera acceptée[149]. »
لا
إلهَ إلاّ اللّهُ وَحْـدَهُ لا شَـريكَ له، لهُ المُلـكُ ولهُ الحَمـد، وهوَ على
كلّ شيءٍ قدير، سُـبْحانَ اللهِ، والحمْـدُ لله ، ولا إلهَ إلاّ اللهُ واللهُ
أكبَر، وَلا حَولَ وَلا قوّة إلاّ باللّهِ العليّ العظيم , رَبِّ اغْفرْ لي
2) Dire : « Louange
à Allah qui nous a rendus à la vie après nous avoir fait mourir, et tout
retourne à Lui[150]. »
الحَمْـدُ
لِلّهِ الَّذِي أَحْـيَانَا بَعْـدَ مَا أَماتَـنَا وَإِلَيهِ النُّـشُور
3) Dire : « Louange
à Allah qui m’a rendu la vie, m’a préservé dans ma santé et m’a permis de
L’évoquer[151]. »
الحمدُ
للهِ الَّذي رَدَّ عَليَّ رُوحِي وَ عَافَانِي في جَسَدِي وَأَذِنَ لِي بِذِكْرِه
4) Le prophète (e) a dit : « Lorsque
l’un d’entre vous se réveille de son sommeil, qu’il n’introduise pas ses mains
dans le récipient [d’eau] avant de les avoir lavées trois fois, car personne
d’entre vous ne sait où ses mains ont passé la nuit[152]. »
5) Il (e) a également dit : « Lorsque
l’un d’entre vous se réveille de son sommeil, qu’il inspire [l’eau avec son nez]
trois fois, car Satan passe la nuit dans ses narines[153]. »
Empresse toi donc – qu’Allah (j) te rende la santé – de prononcer
régulièrement les invocations du sommeil, du réveil et autres ; afin de
commencer ton jour avec en bien et le finir en bien.
Qu’Allah te facilite tout bien,
qu’Il te préserve de tout mal, et qu’Il t’aide à L’évoquer, à Lui être
reconnaissant et à L’adorer de bonne manière.
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Après cela, mon cher frère malade,
voici quelques paroles du noble sheikh Muhammad Ibn cUthaymîn
(r) :
1) « Il est du devoir du malade
de se purifier avec de l’eau. Soit il accomplit les ablutions après un
évènement mineur ou bien le bain rituel après un évènement majeur.
2) S’il n’est pas en mesure de se
purifier avec de l’eau ou qu’il craint en cela de voir sa maladie s’amplifier
ou le retard de sa guérison, alors il peut accomplir l’ablution sèche.
3) Pour effectuer l’ablution
sèche, il faut poser ses mains sur de la terre pure (une fois seulement),
puis les appliquer sur l’ensemble du visage puis les frotter l’une contre
l’autre. S’il n’est pas capable de le faire lui-même, une autre personne peut
le faire à sa place en posant ses deux mains sur la terre pure puis en
l’appliquant sur le visage du malade puis sur ses deux mains. De même, une
autre personne peut lui faire les ablutions si le malade n’est pas en mesure de
les faire lui-même.
4) Il est permis d’effectuer les
ablutions sèches à partir d’un mur ou d’une autre surface pure sur laquelle se
trouve de la poussière. Toutefois, si le mur est enduit d’une matière autre que
la terre – telle que la peinture – on n’accomplit pas les ablutions sèches
avec, à moins qu’il soit couvert de poussière.
5) Si on est dans l’incapacité
d’effectuer les ablutions sèches sur de la terre, un mur ou autre chose
contenant de la poussière, il n’y a aucun mal à ce qu’on dépose de la terre
dans un récipient ou sur un tissu/mouchoir et que l’on s’en serve pour les
ablutions sèches.
6) Si on accomplit les ablutions
sèches pour prier et que l’on reste en état de pureté jusqu’à la prière
suivante, on peut prier avec les premières ablutions sèches sans avoir à les
recommencer. En fait, tant que rien ne vient annuler l’état de pureté, on se
considère toujours comme tel.
7) Il incombe au malade de purifier
son corps des souillures. S’il ne peut vraiment pas le faire, alors il prie
dans l’état où il se trouve, sa prière est valable et il ne la recommencera
pas.
8) Il incombe au malade de prier
dans un habit pur. Si son habit est touché d’une impureté, il doit le laver ou
bien se changer et mettre un habit propre. S’il n’a pas la capacité de le
faire, il prie dans l’état où il se trouve, sa prière est valable et il ne la
recommencera pas.
9) Il incombe au malade de prier sur
un lieu pur. Si l’emplacement où il se trouve contient une impureté, il doit la
laver ou chercher un autre endroit pur, ou encore le couvrir de quelque chose
de pur. S’il n’est pas en mesure de le faire, il prie dans l’état où il se
trouve, sa prière est valable et il ne la recommencera pas.
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1) Il est obligatoire pour le malade
d’accomplir la prière obligatoire debout, quitte à le faire en étant recourbé,
ou en s’appuyant sur un mur, une colonne ou une canne...
2) S’il ne lui est pas possible de
prier debout, alors il doit prier assis. Le mieux est qu’il s’assoie en
tailleur au moment de la station debout et de l’inclinaison, et à genoux lors
de la prosternation.
3) S’il ne lui est pas possible de
prier assis, il prie alors sur son flanc tout en faisant face à la Qiblah. Et
le flanc droit est préférable au flanc gauche. S’il ne lui est pas possible
dans ce cas de faire face à la Qiblah, il prie dans la direction dans laquelle
il se trouve et n’a pas à recommencer la prière.
4) S’il ne lui est pas possible de
prier sur son flanc, il prie allongé sur le dos en dirigeant ses jambes en
direction de la Qiblah. Et la meilleure chose est de lever un peu sa tête pour
qu’elle soit dirigée vers la Qiblah. S’il est dans l’incapacité de diriger ses
jambes vers la Qiblah, il prie dans la direction dans laquelle il se trouve et
n’a pas à recommencer la prière
5) Il est obligatoire que le malade
s’incline et se prosterne [durant sa prière]. S’il est incapable, il le fait en
penchant sa tête en essayant de marquer plus le geste lors de la prosternation
que lors de l’inclinaison. S’il est capable de faire l’inclinaison et non la
prosternation, il s’incline lors de l’inclinaison et penchera sa tête pour la
prosternation. Si c’est l’inverse, il se prosterne lors de la prosternation et
penchera la tête pour l’inclinaison.
6) S’il n’est pas capable de pencher
sa tête pour imiter l’inclinaison ou la prosternation, il le fait en clignant
de l’œil : c’est-à-dire en clignant moyennement pour l’inclinaison et un
peu plus intensément pour la prosternation. Quant au fait de le faire en
montrant du doigt comme le font certains malades, ce n’est pas correct. Et je
ne connais pas un seul fondement à cela dans le Livre et la Sunna, ni dans les
paroles des gens de science.
7) S’il n’est ni capable de pencher
la tête, ni de cligner de l’œil, il prie alors avec son cœur, en ayant
l’intention d’effectuer la station debout, l’inclinaison, la prosternation avec
son cœur. Et chacun est rétribué en fonction de son intention.
8) Il est obligatoire pour le malade
d’effectuer toutes les prières à leur heure, selon ses capacités, comme décrit
précédemment. Et il ne lui est pas permis de les effectuer après la fin de leur
période.
9) S’il lui est pénible de toutes les
effectuer à leur heure, il lui est alors permis de regrouper les prières du Zhuhr
et du cAsr, de même que celles du Maghrib et du
cIshâ’ soit à l’heure de la première des deux, ou à celle de
la seconde, en fonction de ce qui lui est possible. Autrement dit, il a le
droit de prier le cAsr en avance avec le Zhuhr
à l’heure de cette dernière, ou bien de prier le Zhuhr avec
le cAsr à l’heure de cette dernière. De la même
manière, il peut prier le cIshâ’ en avance avec le Maghrib
ou bien le Maghrib à l’heure du cIshâ’.
En revanche, la prière du Fajr ne se
regroupe ni avec la prière précédente, ni avec la prière suivante, car sa
période est bien distincte et discontinue par rapport à la prière précédente (cIshâ’)
et la prière suivante (Zhuhr).
Allah (c) a dit :
{ أَقِمِ ٱلصَّلَوٰةَ
لِدُلُوكِ ٱلشَّمۡسِ إِلَىٰ غَسَقِ ٱلَّيۡلِ وَقُرۡءَانَ ٱلۡفَجۡرِۖ إِنَّ
قُرۡءَانَ ٱلۡفَجۡرِ كَانَ مَشۡهُودٗا }
« Accomplis la prière au
déclin du soleil jusqu’à l’obscurité de la nuit, et [fais] aussi la lecture à
l’aube, car la lecture à l’aube a des témoins[154]. »
Ecrit par l’indigent en Allah (c), Muhammad Sâlih
Al-cUthaymîn, le 14/1/1400 h.
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Mon frère malade, qu’Allah te
guérisse ! Âmîn !
Dans le but de compléter ce qui a
été dit au sujet de la purification et la prière du malade, je vais te rappeler
certaines règles que le malade a besoin de connaître ainsi que certaines
erreurs fréquemment commises et à éviter.
Comment se purifier et prier lorsqu’on est atteint de sorties de gaz de manière permanente ?
Le sheikh Ibn cUthaymîn (r) a répondu à cette question en
disant : « S’il n’est pas capable de contenir ces sorties de gaz au
point qu’elles se produisent indépendamment de son choix, et qu’elles se
produisent de manière chronique, alors leur statut religieux est le même que
ceux qui sont atteint d’incontinence urinaire. Il lui revient de faire ses
ablutions à l’entrée de l’heure de prière puis de prier immédiatement. Si
quelque chose sort pendant la prière, cela ne l’annulera pas, en raison de la
parole d’Allah (c) : « Craignez Allah autant
que vous le pouvez[155] » et de Sa parole :
« Allah n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité[156]. »[157] »
Que faire lorsque le malade veut prier sur son lit, étant incapable de faire autrement, mais que le lit n’est pas orienté en direction de la Qiblah ?
Le sheikh Ibn cUthaymîn
(r) a répondu à cette question en
disant : « S’il est possible pour le malade de réorienter son lit en
se faisant aider par les gens autour de lui, qu’il le fasse. S’il n’est pas
capable, et qu’il n’est pas capable non plus de se diriger lui-même en
direction de la Qiblah, alors il prie quelle que soit sa direction, car cela
rentre dans le cadre de la parole d’Allah : « Allah seul
appartiennent l’Est et l’Ouest. Où que vous vous tourniez, la Face (direction)
d’Allah est donc là[158]. »[159] »
L’ablution sèche (Tayammum) suffit-elle pour la grande impureté ?
Certains malades, lorsqu’ils sont
dans l’incapacité d’utiliser de l’eau, font l’ablution sèche pour l’impureté
mineure mais ne le font pas pour l’impureté majeure. Par exemple, si une
personne est en impureté majeure (suite à un écoulement de sperme), elle ne
fait pas l’ablution sèche pensant que cela ne s’applique qu’à l’impureté
mineure. Or, cela est une erreur manifeste car l’ablution sèche est à la fois
pour l’impureté mineure et majeure en cas d’incapacité à utiliser l’eau.
Le sheikh Ibn cUthaymîn
(r) dit à ce sujet :
« Lorsque l’homme – ou la femme – est en état d’impureté et qu’il/elle est
malade et dans l’incapacité d’utiliser de l’eau, il peut dans ce cas faire
l’ablution sèche, comme le montre la parole d’Allah (f) : « Mais si vous êtes
malades, ou en voyage, ou si l’un de vous revient du lieu où il a fait ses
besoins ou si vous avez touché aux femmes et que vous ne trouviez pas d’eau,
alors recourez à la terre pure, passez-en sur vos visages et vos mains[160]. »
Comment se purifier et prier pour celui qui est atteint d’incontinence urinaire ?
Le sheikh Ibn cUthaymîn
(r) a répondu à cette question en
disant : « Il est obligatoire pour quiconque est atteint
d’incontinence urinaire de ne faire les ablutions pour la prière qu’après
l’entrée de son heure. Après avoir lavé ses parties intimes, il les recouvre de
quelque chose qui évitera que l’urine n’atteigne ses habits ou son corps, puis
il fait les ablutions et prie. Et il peut ainsi effectuer aussi bien les
prières obligatoires que surérogatoires. Et s’il veut effectuer une prière
surérogatoire en dehors des heures de prière obligatoire, il fait comme nous
avons mentionné en se protégeant puis en faisant ses ablutions et sa prière[161]. »
Délaisser sans raison la purification avec de l’eau
Certains malades délaissent
l’utilisation de l’eau pour la purification, sans raison valable, ou nuisance
particulière.
Par exemple : une personne
blessée à l’œil, ou bien à la main ou au pied, délaisse les ablutions et opte
pour l’ablution sèche alors qu’elle est dans la capacité d’utiliser de l’eau
pour le reste de son corps sans difficulté. Or ceci n’est pas permis. Nous
disons dans ce type de cas qu’il faut faire ses ablutions en lavant ce qu’il
est possible parmi les membres concernés pas les ablutions. Quant aux membres pour
lesquels l’eau est nuisible, il n’y a pas de mal à les délaisser. Et si un
membre est blessé, il faut juste passer la main mouillée dessus lorsque cela ne
cause pas de mal au malade.
Chez certains malades, la blessure
(ou brûlure) est couverte par une bande, en allant par exemple des orteils
jusqu’à la mi-jambe. Ces personnes passent alors leurs mains mouillées
(« NdT : cet acte est appelé le mas’h ») sur la
bande entière. Or, l’acte convenable est de ne passer les mains mouillées que
sur la partie qui couvre les membres concernés par les ablutions.
Délaisser sans raison des piliers de la prière
Certains malades se plaignent d’une
douleur à la tête ou à l’œil et le médecin leur déconseille la prosternation pendant
leur maladie car celle-ci l’aggrave. Dès lors, ces malades – qu’Allah les
guérisse – se mettent, sur la parole du médecin, à effectuer toutes leurs prières
en position assise. Et ceci est interdit car le malade est capable dans ce cas
de prier debout. Or la station debout, lorsqu’elle est possible, est un des
piliers de la prière, en raison de la parole du prophète (e) : « Prie debout.
Si tu ne peux pas, alors assis. Si tu ne peux pas, alors allongé sur le côté[162]. »
Les gens de science ont affirmé que
ce hadith indique que pour quiconque est capable de prier debout, sans pouvoir
effectuer l’inclinaison ou la prosternation, l’obligation de prier debout reste
valable. En effet, ceci est un pilier de la prière, qu’il est donc obligatoire
de respecter lorsque cela est possible. Aussi, l’incapacité à effectuer un
pilier n’entraine pas la dispense des autres piliers.
Et puisqu’il en est ainsi, nous
disons au malade que dans tel cas, il doit prier debout. Puis lorsque vient le
moment de l’inclinaison ou de la prosternation, il n’a qu’à incliner légèrement
son dos, et cela sera suffisant et équivalent à la prosternation complète que
le médecin leur a déconseillée.
Délaisser sans raison la prière en groupe
Par ailleurs, il arrive que certains
malades abandonnent la prière en groupe sans excuse valable. Par exemple,
lorsque le médecin leur déconseille la prosternation, ils se mettent à prier
dans leur maison. Et cela n’est pas permis : quelle est le rapport entre
le fait de ne pas effectuer l’inclinaison ou la prosternation complète et le
fait de délaisser la prière en groupe ? Il est donc nécessaire pour ce
malade de prier avec le groupe en s’inclinant légèrement pour l’inclinaison et
la prosternation, à moins que le médecin lui ait déconseillé de se rendre à la
mosquée et de marcher, auquel cas il sera excusé.
Manquer une ou plusieurs prières pendant que l’on se fait opérer
Il arrive que certains malades –
qu’Allah les guérisse – manquent une ou deux prières obligatoires pendant une
opération ou une période sous anesthésie. Puis, après réanimation, ou
lorsqu’ils sortent de leur coma et qu’on leur informe des prières qu’ils ont
manquées, ils attendent le lendemain pour rattraper chaque prière avec son
équivalente. Par exemple, s’ils manquent le Fajr, le Zhuhr
et le cAsr, ils rattrapent la prière du Fajr
manquée le lendemain en même temps que le Fajr, puis celle du Zhuhr
avec le Zhuhr suivant, et ainsi de suite.
Or ceci est une erreur. Ce qui est
correct est de prier les prières manquées dès qu’on s’en rappelle tout en
respectant la séquence de ces prières. Ainsi, lorsqu’on manque Fajr, le Zhuhr
et le cAsr et qu’on ne s’en rappelle à la fin de la
journée, on rattrape ces trois prières en commençant par le Fajr, puis
le Zhuhr et enfin le cAsr, comme
l’indique la parole du prophète (e) : « Quiconque
oublie de prier ou dort pendant la prière, son expiation est de la rattraper
dès qu’il s’en rappelle[163]. »
Ce hadith contient une preuve
évidente qu’on doit rattraper une prière oublié ou manquée pour cause de
sommeil immédiatement après qu’on s’en rappelle, sans s’attarder, afin de se dégager
au plus vite de ses responsabilités.
D’autres, lorsqu’ils manquent une ou
plusieurs prières à cause de l’anesthésie, vont jusqu’à décaler le rattrapage
des prières au moment où ils sortent de l’hôpital. Certains délaissent
complètement la prière lorsqu’ils sont malades et la rattrapent ensuite
lorsqu’ils sortent de l’hôpital.
Le noble sheikh Sâlih
Al-Fawzân – qu’Allah le récompense – a dit : « Certains malades
disent : « Lorsque je guéris, je rattraperai les prières que j’ai
manquées ». Et ceci est de l’ignorance ou bien du laxisme de leur part. La
prière s’effectue à son heure, dans la mesure du possible, et il n’est pas
permis de la reculer après son heure. Il faut donc prendre garde et avertir de
cela. »
Ne pas pouvoir prier de manière parfaite ne lève pas l’obligation de prier
Certains malades, lorsqu’ils sont
dans l’incapacité de prier normalement, délaissent complètement la prière en
prétendant être excusés. Et ceci est une erreur manifeste.
Le noble sheikh Sâlih
Al-Fawzân – qu’Allah le récompense – a dit également : « Et il
convient d’éveiller l’attention sur ce que font certains malades qui subissent
une opération chirurgicale, et qui délaissent totalement la prière en
prétendant ne pas pouvoir la prière de manière normale, ou en prétextant ne pas
pouvoir faire les ablutions, ou bien en argumentant que leurs habits sont
impurs ou autre prétexte. Et ceci est une erreur grossière ! En fait, il
n’est pas permis au musulman de délaisser la prière pour le simple fait qu’il
n’est pas capable d’accomplir certaines de ses conditions, piliers ou
obligations. Au contraire, il doit prier comme sa situation le permet. Allah a
dit : « Craignez Allah autant que vous le pouvez[164]. »[165] »
Mon frère, qu’Allah (c) te donne la santé, augmente ta
récompense et accroît ta science et tes bonnes œuvres !
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Il reste maintenant cinq questions
par lesquelles je terminerai cet écrit...je te les rappelle pour le bienfait
intellectuel qu’elles contiennent, et pour stimuler ta motivation et renforcer
ta détermination.
Celles-ci sont :
- La première :
souhaiter la mort lors d’une maladie grave.
- La deuxième : les
facteurs qui aident le malade à patienter en espérant la récompense.
- La troisième : les conséquences
et les bénéfices de la maladie.
- La quatrième : les
deux sortes de maladie.
- La cinquième : la
visite d’un malade par l’un des grands imams de cette communauté et la manière
dont il l’a encouragé.
Souhaiter la mort lors d’une maladie grave
Certains malades – qu’Allah (c) les guide – souhaitent la mort
pour eux-mêmes lorsque la maladie devient intense, afin de pouvoir trouver le
repos contre la souffrance et les douleurs atroces qu’ils endurent.
Or ceci n’est pas permis. Qui sait
si cette souffrance ne sera pas un bien pour le malade ? Et c’est
effectivement le cas s’il endure en espérant la récompense auprès d’Allah (c). Aussi, souhaiter la mort pour
soi-même fait partie des choses qui ont été proscrites.
En effet, le prophète (e) a dit : « Qu’aucun
d’entre vous n’espère la mort ! Soit il est bienfaisant et il se peut que
cela augmente, ou soit il est malfaisant et il peut alors demander pardon[166]. »
Et il (e) a dit : « Qu’aucun
d’entre vous n’espère la mort à cause d’un mal qui l’a touché. S’il se sent
forcé de le faire, qu’il dise : « Allah ! Fais-moi vivre tant
que la vie est meilleure pour moi, et reprends-moi si la mort est meilleure
pour moi[167]. » »
Et il (e) a dit : « Qu’aucun
d’entre vous n’espère la mort ou ne la demande avant qu’elle ne lui parvienne.
Si l’un d’entre vous meurt, ses actions seront assurément interrompues, et la
longue vie du croyant ne lui ajoute que du bien[168]. »
Ces hadiths contiennent des vertus
grandioses :
- Le fait que la maladie est un
rappel au malade, afin qu’il s’interroge sur ses manquements s’il est
négligent, ou bien que cela lui fournisse la détermination de faire davantage
de bien lorsqu’il sera guéri.
- Le fait qu’il n’est absolument pas
permis d’espérer la mort pour soi-même, hormis dans le cas où la mort est la
meilleure des solutions.
- Le fait que lorsque l’homme reste
malade, cela est un moyen d’accroître ses bonnes actions, à condition qu’il en
espère la récompense d’Allah.
Les facteurs qui aident le malade à patienter en espérant la récompense
- Qu’il se rappelle que la maladie
qui l’a touché était écrite avant même qu’il ne soit créé.
- Qu’il se remémore la situation des
malades dont la souffrance est plus intense que la sienne.
- Qu’il garde à l’esprit la
récompense qu’Allah a préparée au malade s’il patiente et espère la récompense.
- Que d’être touché dans sa santé
est bien moindre que d’être touché dans sa religion.
- Qu’il repense à l’époque où il
était en bonne santé et qu’il réalise sa négligence dans la reconnaissance de
ce bienfait, afin que cela lui ajoute en patience et en désir de la récompense.
- Qu’il se rende compte que la
miséricorde d’Allah (c) pour Son serviteur est bien plus
grande que celle de la mère envers son enfant.
- Qu’il sache qu’il est possible que
la maladie qu’il subit soit un moyen qu’Allah (c) a décrété pour repousser une
maladie plus grande ou un mal qui aurait pu le toucher s’il avait été en bonne
santé.
- Qu’il se rappelle que les
meilleurs des hommes, autrement dit les prophètes et messagers d’Allah (p), ont été atteints de toutes sortes
de malheurs, comme par exemple Yacqûb qui a été éprouvé par
la perte de Yûsuf, ou bien Ayyûb qui a subi une grande maladie.
Les conséquences et les bénéfices de la maladie
- L’ancrage de l’unicité
(« tawhîd ») au plus profond de l’âme.
Lorsque le serviteur constate la
faiblesse dont il est victime après avoir été fort, ceci renforce sa certitude
qu’Allah (c) est Celui qui décide toute
chose : ce qu’Il veut se produit, et ce qu’Il ne veut pas ne se produit
pas. Comme Allah a dit : « Mais vous ne pouvez vouloir, que si
Allah veut, [Lui], le Seigneur de l’Univers[169]. » Il se rend compte également qu’il
ne possède pour lui-même ni bien ni mal, et que l’affaire toute entière
appartient à Allah, qui fait ce qu’Il décide, et juge comme Il veut. Et Il est
le Seul qui mérite l’adoration, personne d’autre que Lui ne la mérite. Ainsi,
on ne doit invoquer personne d’autre qu’Allah, ne jurer que par Lui, ne faire
de vœu que pour Lui, et ne pas s’exprimer à Son sujet sans science.
La maladie permet aussi de renforcer
la certitude qu’Allah est parfaitement Sage dans Ses actes, qu’Il détient les
noms sublimes et les attributs de grandeur. Il est Riche alors que nous sommes
dans le besoin de Lui, Il est Fort alors que nous sommes faibles.
Lorsque le serviteur ressent
pleinement cela, il éprouva d’autant plus le besoin d’Allah (c), L’aimera davantage et s’en
remettra plus souvent à Lui. Il Lui demandera plus souvent pardon pour ses
négligences et son laxisme, et sera d’autant plus pénétré de Sa grandeur.
Qu’il prenne donc garde, et qu’il
mette en garde, contre l’invocation d’autre que Lui, fut-ce un ange ou un prophète.
Et qu’il prenne garde au laxisme dans ce qu’Allah (c) lui a rendu obligatoire, comme la
prière du vendredi, les prières de groupe, l’acquittement de la zakât, le
jeûne, le pèlerinage, la bonté envers les parents, la protection des membres
contre ce qu’Allah a interdit, c’est par cela – après le bienfait d’Allah – que
sa poitrine s’épanouira, que son cœur s’apaisera, et son œil se réjouira.
- La sincérité envers Allah :
en fait, les difficultés mènent le serviteur à retourner constamment vers Allah
et à L’invoquer exclusivement. Ceci arrive même chez les polythéistes
lorsqu’ils subissent des difficultés, comme Allah en a informé :
{ فَإِذَا رَكِبُواْ فِي
ٱلۡفُلۡكِ دَعَوُاْ ٱللَّهَ مُخۡلِصِينَ لَهُ ٱلدِّينَ فَلَمَّا نَجَّىٰهُمۡ إِلَى
ٱلۡبَرِّ إِذَا هُمۡ يُشۡرِكُونَ }
« Quand ils montent en
bateau, ils invoquent Allah Lui vouant exclusivement leur culte. Une fois qu’Il
les a sauvés [des dangers de la mer en les ramenant] sur la terre ferme, voilà
qu’ils [Lui] donnent des associés[170]. »
Comment en est-il donc pour le
musulman monothéiste ? Il est clair qu’il est encore plus sincère.
- L’invocation avec indigence et
imploration.
En effet, il n’y pas de lieu de retour
pour s’abriter des malheurs sauf vers Lui, et personne sur qui s’appuyer sauf
vers Lui.
{ وَإِذَا مَسَّ ٱلۡإِنسَٰنَ
ٱلضُّرُّ دَعَانَا لِجَنۢبِهِۦٓ أَوۡ قَاعِدًا أَوۡ قَآئِمٗا }
« Et quand le malheur touche
l’homme, il fait appel à Nous, couché sur le côté, assis, ou debout[171]. »
{ وَإِذَا مَسَّكُمُ ٱلضُّرُّ
فِي ٱلۡبَحۡرِ ضَلَّ مَن تَدۡعُونَ إِلَّآ إِيَّاهُۖ }
« Et quand le mal vous
touche en mer, ceux que vous invoquiez en dehors de Lui se perdent[172]. »
{ بَلۡ إِيَّاهُ تَدۡعُونَ
فَيَكۡشِفُ مَا تَدۡعُونَ إِلَيۡهِ إِن شَآءَ وَتَنسَوۡنَ مَا تُشۡرِكُونَ }
« C’est plutôt à Lui que
vous ferez appel. Puis, Il dissipera, s’Il veut, l’objet de votre appel et vous
oublierez ce que vous [Lui] associez[173]. »
{ قُلۡ مَن يُنَجِّيكُم مِّن
ظُلُمَٰتِ ٱلۡبَرِّ وَٱلۡبَحۡرِ تَدۡعُونَهُۥ تَضَرُّعٗا وَخُفۡيَةٗ }
« Dis : « Qui
vous délivre des ténèbres de la terre et de la mer alors que vous
l’invoquez humblement et en secret. »[174] »
- Le retour continuel vers Allah
(dit « Inâbah »).
{ وَإِذَا مَسَّ ٱلۡإِنسَٰنَ
ضُرّٞ دَعَا رَبَّهُۥ مُنِيبًا إِلَيۡهِ }
« Et quand un malheur touche
l'homme, il appelle son Seigneur en se tournant vers Lui[175]. »
- La patience du malade avec le
désir de la récompense est un moyen d’entrer au Paradis.
Une femme est venue dire :
-
« Ô messager d’Allah, des fois je m’évanouis et
je me découvre, invoque Allah pour moi. »
-
Le prophète (e) a répondu : « Si
tu veux patienter, tu auras le Paradis. Et si tu veux, j’invoque Allah pour
qu’Il te guérisse. »
-
Elle dit : « Je patienterai. Mais comme je
me découvre, invoque Allah pour pas que je ne le fasse. »
-
Il invoqua alors pour elle[176].
Par ailleurs, le prophète (e) a dit : « Allah,
qu’Il soit élevé, a dit : « Lorsque J’éprouve Mon
serviteur de ses deux chéries et qu’il patiente, Je lui accorde le Paradis en
échange. » Ses « deux chéries » signifie « ses deux
yeux ».
Le prophète (e) a dit : « Allah,
qu’Il soit élevé, a dit : « Fils d’Adam ! Si tu patientes et
désires la récompense dès le premier choc, je n’agréerai aucune autre
récompense pour toi que le Paradis[177]. »
- L’expiation de péchés
antérieurs.
Le prophète (e) a dit : « Rien
n’atteint le musulman comme fatigue, maladie, angoisse, souci ou difficulté –
et même l’épine qui le pique – sans qu’Allah ne lui expie pour cela un partie
de ses péchés[178]. »
- L’élévation du malade en degrés.
Le prophète (e) a dit : « L’homme
dispose parfois d’un rang auprès d’Allah auquel il ne peut parvenir grâce à ses
actes. C’est par le fait qu’Allah ne cesse de l’éprouver par ce qu’il déteste
qu’Il l’y fait parvenir[179]. »
- La douleur d’ici-bas est bien
moindre que celle de l’au-delà.
{ وَمَآ أَصَٰبَكُم مِّن
مُّصِيبَةٖ فَبِمَا كَسَبَتۡ أَيۡدِيكُمۡ وَيَعۡفُواْ عَن كَثِيرٖ }
« Tout malheur qui vous
atteint est dû à ce que vos mains ont acquis. Et Il pardonne beaucoup[180]. »
- Cela indique qu’Allah a voulu
du bien pour Son serviteur.
Le prophète (e) a dit : « Celui
dont Allah veut du bien, il l’éprouve[181]. »
- L’optimisme et la bonne opinion
que l’épreuve soit un indice qu’Allah (c) aime Son serviteur.
« Lorsqu’Allah aime un
peuple, Il les éprouve[182]. »
- Prendre conscience du bienfait
de la bonne santé et devenir reconnaissant pour cela.
En effet, on ne réalise la valeur
des bienfaits qu’après les avoir perdus.
- Il se peut que la maladie
permette d’obtenir un bien et de repousser un mal.
{ فَعَسَىٰٓ أَن تَكۡرَهُواْ
شَيۡٔٗا وَيَجۡعَلَ ٱللَّهُ فِيهِ خَيۡرٗا كَثِيرٗا }
« Il se peut que vous ayez
de l’aversion pour une chose dans laquelle Allah a déposé un grand bien[183]. »
{ وَعَسَىٰٓ أَن تَكۡرَهُواْ
شَيۡٔٗا وَهُوَ خَيۡرٞ لَّكُمۡۖ }
« Il se peut que vous ayez
de l’aversion pour une chose alors qu’elle est un bien pour vous[184]. »
{ إِنَّ ٱلَّذِينَ جَآءُو
بِٱلۡإِفۡكِ عُصۡبَةٞ مِّنكُمۡۚ لَا تَحۡسَبُوهُ شَرّٗا لَّكُمۖ بَلۡ هُوَ خَيۡرٞ
لَّكُمۡۚ }
« Ceux qui sont venus avec
la calomnie sont un groupe d’entre vous. Ne pensez pas que c’est un mal pour
vous, c’est plutôt un bien pour vous[185]. »
- Le malheur – qu’il soit une
maladie ou autre – préserve contre l’orgueil, l’arrogance et la suffisance.
Combien de malades, étant affaiblis
par la maladie, se sont rappelés leur situation lorsqu’ils étaient vigoureux et
dynamiques puis ont vu leur situation actuelle et se sont alors amadoués devant
leur Seigneur, sont revenus vers Lui et Lui ont demandé pardon pour leur
arrogance et leur orgueil passés. Ainsi, après avoir été guéris, leur situation
s’est améliorée, ils sont devenus humbles et se sont mis à respecter les
autres, ont délaissé la suffisance et la fierté. Au final, la maladie fut pour
eux une cause de bien qu’Allah (e) leur avait destinée.
- La maladie est également un
moyen d’obtenir l’énorme récompense de la visite des malades pour ses
proches, ses amis et toute personne qui vient le visiter.
- Il se peut également que la
maladie soit une exhortation pour ceux qui le visitent ou entendent parler
de lui, et qu’ils soient affectés et influencés en voyant la manière dont le
malade patiente et désire la récompense. Il arrive que celui qui vient le
visiter se montre négligent dans certains aspects de sa religion, et qu’il se
remette alors dans le droit chemin. Ainsi, la récompense du malade augmente par
le fait qu’il soit une cause de bien.
La maladie est de deux sortes
Mon frère malade, qu’Allah te
guérisse, il est nécessaire dans ce contexte de rappeler qu’en ce qui concerne
ta maladie, aussi grande soit-elle, elle n’est que légère en comparaison à
l’autre maladie.
Sais-tu quelle est l’autre
maladie ? C’est la maladie du cœur !
Et je ne vise pas par cela la
maladie cardio-vasculaire, comme le rétrécissement de l’aorte, la tachycardie
etc. Non ! Je ne veux pas parler de cela.
Pour ne pas faire trop long, voici
en détail ce que je veux dire.
Ibn Al-Qayyim (r) a dit : « La maladie est
de deux sortes : la maladie des cœurs et celles des corps. Toutes deux
sont mentionnées dans le Coran. Aussi, la maladie des cœurs est elle-même de
deux sortes : la maladie de l’ambiguïté et du doute d’une part, et la
maladie des pulsions et de l’égarement d’autre part, toutes deux étant
mentionnées dans le Coran. Allah (c) a dit au sujet de la maladie de
l’ambiguïté :
وَمَا جَعَلۡنَآ أَصۡحَٰبَ ٱلنَّارِ إِلَّا مَلَٰٓئِكَةٗۖ وَمَا
جَعَلۡنَا عِدَّتَهُمۡ إِلَّا فِتۡنَةٗ لِّلَّذِينَ كَفَرُواْ لِيَسۡتَيۡقِنَ
ٱلَّذِينَ} أُوتُواْ
ٱلۡكِتَٰبَ وَيَزۡدَادَ ٱلَّذِينَ ءَامَنُوٓاْ إِيمَٰنٗا وَلَا يَرۡتَابَ
ٱلَّذِينَ أُوتُواْ ٱلۡكِتَٰبَ وَٱلۡمُؤۡمِنُونَ وَلِيَقُولَ ٱلَّذِينَ فِي
قُلُوبِهِم مَّرَضٞ وَٱلۡكَٰفِرُونَ مَاذَآ أَرَادَ ٱللَّهُ بِهَٰذَا مَثَلٗاۚ
كَذَٰلِكَ يُضِلُّ ٱللَّهُ مَن يَشَآءُ وَيَهۡدِي مَن يَشَآءُۚ {وَمَا يَعۡلَمُ جُنُودَ رَبِّكَ إِلَّا هُوَۚ وَمَا هِيَ إِلَّا
ذِكۡرَىٰ لِلۡبَشَرِ
« Nous n’avons assigné comme
gardiens du Feu que des anges. Cependant, Nous n’en avons fixé le nombre que
pour éprouver les mécréants, et aussi afin que ceux à qui le Livre a été
apporté soient convaincus, et que croisse la foi de ceux qui croient, et que
ceux à qui le Livre a été apporté et les croyants n’aient point de doute ;
et pour que ceux qui ont au cœur quelque maladie ainsi que les mécréants
disent : « Qu’a donc voulu Allah par cette parabole ? »
C’est ainsi qu’Allah égare qui Il veut et guide qui Il veut. Nul ne connaît les
armées de ton Seigneur, à part Lui. Et ce n’est là qu’un rappel pour les
humains[186]. »
Et Allah (c) a dit au sujet de ceux qui sont
appelés à juger avec le Coran et la Sunna et qui refusent et s’en
écartent :
وَإِذَا دُعُوٓاْ إِلَى ٱللَّهِ وَرَسُولِهِۦ لِيَحۡكُمَ بَيۡنَهُمۡ
إِذَا فَرِيقٞ مِّنۡهُم مُّعۡرِضُونَ ٤٨ وَإِن يَكُن لَّهُمُ ٱلۡحَقُّ} {يَأۡتُوٓاْ إِلَيۡهِ مُذۡعِنِينَ
« Et quand on les appelle
vers Allah et Son messager pour qu’Il juge parmi eux, voilà que quelques-uns
d’entre eux s’éloignent. Mais s’ils ont le droit en leur faveur, ils viennent à
lui, soumis[187]. Y a-t-il une maladie dans leurs
cœurs ? »
Voici donc la maladie des ambiguïtés
et des doutes.
Quant à la maladie des pulsions,
Allah (c) a dit à ce sujet :
يَٰنِسَآءَ ٱلنَّبِيِّ لَسۡتُنَّ كَأَحَدٖ مِّنَ ٱلنِّسَآءِ إِنِ
ٱتَّقَيۡتُنَّۚ فَلَا تَخۡضَعۡنَ بِٱلۡقَوۡلِ فَيَطۡمَعَ ٱلَّذِي فِي قَلۡبِهِۦ} {مَرَضٞ وَقُلۡنَ قَوۡلٗا مَّعۡرُوفٗا
« Ô femmes du prophète !
Vous n’êtes comparables à aucune autre femme. Si vous êtes pieuses, ne soyez
pas trop complaisantes dans votre langage, afin que celui dont le cœur est
malade ne vous convoite pas. Et tenez un langage décent[188]. »
Ceci est l’une des maladies des
pulsions, qui est la pulsion qui pousse à la fornication. Et Allah est plus
Savant.
Quant à la maladie des corps, Allah
(c) a dit à ce sujet :
لَيۡسَ عَلَى ٱلۡأَعۡمَىٰ حَرَجٞ وَلَا عَلَى
ٱلۡأَعۡرَجِ حَرَجٞ وَلَا عَلَى ٱلۡمَرِيضِ حَرَجٞ وَلَا عَلَىٰٓ أَنفُسِكُمۡ أَن} تَأۡكُلُواْ مِنۢ بُيُوتِكُمۡ أَوۡ بُيُوتِ
ءَابَآئِكُمۡ أَوۡ بُيُوتِ أُمَّهَٰتِكُمۡ أَوۡ بُيُوتِ إِخۡوَٰنِكُمۡ أَوۡ
بُيُوتِ أَخَوَٰتِكُمۡ أَوۡ بُيُوتِ أَعۡمَٰمِكُمۡ أَوۡ بُيُوتِ عَمَّٰتِكُمۡ أَوۡ
بُيُوتِ أَخۡوَٰلِكُمۡ أَوۡ بُيُوتِ خَٰلَٰتِكُمۡ أَوۡ مَا مَلَكۡتُم
مَّفَاتِحَهُۥٓ أَوۡ صَدِيقِكُمۡۚ لَيۡسَ عَلَيۡكُمۡ جُنَاحٌ أَن تَأۡكُلُواْ
جَمِيعًا أَوۡ أَشۡتَاتٗاۚ فَإِذَا دَخَلۡتُم بُيُوتٗا فَسَلِّمُواْ عَلَىٰٓ
أَنفُسِكُمۡ تَحِيَّةٗ مِّنۡ عِندِ ٱللَّهِ مُبَٰرَكَةٗ طَيِّبَةٗۚ كَذَٰلِكَ يُبَيِّنُ
ٱللَّهُ لَكُمُ ٱلۡأٓيَٰتِ لَعَلَّكُمۡ {تَعۡقِلُونَ
« Il
n’y a pas d’empêchement à l’aveugle, au boiteux, au malade, ainsi qu’à
vous-mêmes de manger dans vos maisons, ou dans les maisons de vos pères, ou
dans celles de vos mères, ou de vos frères, ou de vos sœurs, ou de vos oncles
paternels, ou de vos tantes paternelles ou de vos oncles maternels, ou de vos
tantes maternelles, ou dans celles dont vous possédez les clefs, ou chez vos
amis. Nul empêchement à vous, non plus, de manger ensemble, ou séparément.
Quand donc vous entrez dans des maisons, adressez-vous mutuellement des
salutations venant d’Allah, bénies et agréables. C’est ainsi qu’Allah vous
expose Ses versets, afin que vous compreniez[189]. »
Allah a parlé également de la
maladie corporelle dans le contexte du pèlerinage, du jeûne et des ablutions,
et ce à cause d’un secret saisissant qui démontre la grandeur du Coran et le
fait qu’il suffit pour toute chose à quiconque le comprend et le médite. En
fait, les fondements de la médecine sont au nombre de trois : la
protection de la bonne santé, la prévention contre les matières nocives, et
l’extraction des corps nuisibles. Ainsi, Allah (c) a évoqué ces trois fondements dans
ces trois contextes. » - fin de citation[190].
L’imam Ibn Al-Qayyim (r), comme à son habitude, nous a fait
part de cette belle parole profitable, en nous exposant les sortes de maladies,
du général au particulier, en prenant les textes religieux comme point de
départ.
Et puisque les maladies, dans toutes
leurs catégories, n’épargnent généralement personne, les gens se sont
préoccupés des maladies corporelles en oubliant les maladies du cœur. Or cela
fait partie de l’insouciance qui peut parfois amener loin dans le mal. En
effet, les portes des péchés ne s’ouvrent que par les maladies du cœur. Il est
donc fort bienvenu que chacun d’entre nous se préoccupe de prendre garde aux
ambiguïtés et d’interroger les gens de science lorsqu’un sujet de notre
religion nous apparaît confus, particulièrement lorsqu’il s’agit de questions
qui se rapportent aux actes innovés en religion. Et les plus informés à ce
sujet sont les gens ancrés dans la science, ceux qui sont connus pour la pureté
de leur croyance et l’exactitude de leur méthodologie.
Que l’on s’empresse donc d’éviter
les maladies du cœur avec le même entrain que l’on évite les maladies du corps,
et même avec plus de ferveur.
La visite d’un malade par l’un des grands imams de cette communauté et la manière dont il l’a encouragé
L’imam Adh-Dhahabî (r) rapporte dans son ouvrage « Syar
Aclâm An-Nubalâ’ » (vol. 12/p. 67) que Yahyâ Ibn cAwn
a dit :
« Je suis entré, accompagné de
Sahnûn, chez Ibn Al-Qassâr alors qu’il était malade. Sahnûn
dit alors :
- « Quelle est cette
angoisse ? »
- « La mort et le retour vers
Allah », répondit Ibn Al-Qassâr.
- Sahnûn ajouta :
« N’est-ce pas que tu crois aux messagers, à la résurrection, aux comptes,
au Paradis et à l’Enfer, et que les meilleurs de cette communauté sont Abû Bakr
et ensuite cUmar ? Et que le Coran est la parole d’Allah
incréée, qu’on contemplera Allah le jour de la résurrection, et qu’Il S’est
élevé et établi sur Son trône ? Et qu’il ne faut pas prendre les armes
contre les gouverneurs même s’ils sont injustes ? »
- Il dit : « Oui, par
Allah ! »
- Sahnûn conclut :
« Alors meurs en paix si tu le veux, meurs en paix ! »
Fin du récit.
Voici un récit grandiose, dans
lequel l’imam Sahnûn a regroupé les fondements de la croyance des gens
de la Sunnah et du Consensus. Et pour sa grande valeur et son lien avec le
sujet de la maladie, je vais le commenter pour toi de manière résumée dans les
lignes qui suivent, phrase par phrase.
Mais avant cela, voici une
biographie résumée de l’imam Sahnûn (r) :
« Il est l’imam, l’érudit, le
savant du Maghreb, Abû Sacîd cAbdussalâm
Ibn Habîb, originaire de Hims, ayant vécu au Maghreb à Kairouan.
Malikite et juge de Kairouan, auteur de « Al-Mudawwanah »,
l’un des plus célèbres livres des Malikites. Il était la plus grande autorité
scientifique de son époque. On le distinguait par sa grande raison, sa
religiosité complète, et sa piété. Célèbre pour sa générosité, son dévouement,
grandement respecté et unique en son genre – à son époque.
Il est dit que ceux qui ont rapporté
de lui ont dépassé le nombre de neuf cents.
Il est mort – qu’Allah lui fasse
miséricorde – pendant le mois de Rajab en l’an 240, alors âgé de quatre-vingts
ans.
Quant au terme « Sahnûn
», c’est le nom d’un oiseau au Maghreb, réputé pour sa lucidité et sa crainte.
Cela se prononce « Sahnûn » ou bien « Suhnûn » - fin de
citation résumée et légèrement modifiée.
Voici l’explication du récit en
quelques mots :
- « N’est-ce pas que tu
crois aux messagers... » : c’est une question sous forme de
confirmation. Et la foi aux messagers demeure l’un des six piliers de la foi.
- « ... à la résurrection,
aux comptes, au Paradis et à l’Enfer... » : ces quatre aspects
font partie de la foi au jour dernier, qui demeure également l’un des six
piliers de la foi.
- « ... et que les meilleurs
de cette communauté sont Abû Bakr et ensuite cUmar... » :
contrairement à ceux qui ont attribué à d’autres une valeur meilleure que la
leur, et sans même parler de ceux qui les dénigrent – qu’Allah nous en
préserve ! Ainsi, les deux doyens de cette communauté sont Abû Bakr et cUmar,
les meilleures des musulmans sans exception après le prophète (e). Ensuite viennent cUthmân
puis cAlî. Qu’Allah (c) agréé l’ensemble des compagnons.
C’est pour cela que les gens de la
Sunnah, pour décrire la préséance qu’ils ont sur les autres personnes et la
hiérarchie des uns par rapport aux autres, ont dit : « Leur ordre
de prééminence est le même que leur ordre dans le califat. »
Aussi, de la même manière que le
prophète (e) est le meilleur des prophètes, les
compagnons (j) de notre prophète sont les
meilleurs des compagnons des prophètes (p).
Les preuves que les compagnons sont
les meilleures des créatures après les prophètes (p) sont, d’une part, le fait qu’Allah
a vanté leurs mérites à de nombreuses reprises :
مُّحَمَّدٞ رَّسُولُ ٱللَّهِۚ وَٱلَّذِينَ مَعَهُۥٓ أَشِدَّآءُ
عَلَى ٱلۡكُفَّارِ رُحَمَآءُ بَيۡنَهُمۡۖ تَرَىٰهُمۡ رُكَّعٗا سُجَّدٗا
يَبۡتَغُونَ فَضۡلٗا} {مِّنَ ٱللَّهِ وَرِضۡوَٰنٗاۖ سِيمَاهُمۡ فِي وُجُوهِهِم مِّنۡ أَثَرِ
ٱلسُّجُودِۚ
« Muhammad est le
messager d’Allah. Et ceux qui sont avec lui sont durs envers les mécréants,
miséricordieux entre eux. Tu les vois inclinés, prosternés, recherchant d’Allah
grâce et agrément. Leurs visages sont marqués par la trace de la
prosternation...[191] »
Ou encore :
وَٱلسَّٰبِقُونَ ٱلۡأَوَّلُونَ مِنَ ٱلۡمُهَٰجِرِينَ وَٱلۡأَنصَارِ
وَٱلَّذِينَ ٱتَّبَعُوهُم بِإِحۡسَٰنٖ رَّضِيَ ٱللَّهُ
عَنۡهُمۡ وَرَضُواْ} {عَنۡهُ وَأَعَدَّ لَهُمۡ جَنَّٰتٖ تَجۡرِي تَحۡتَهَا
ٱلۡأَنۡهَٰرُ خَٰلِدِينَ فِيهَآ أَبَدٗاۚ ذَٰلِكَ ٱلۡفَوۡزُ
ٱلۡعَظِيمُ
« Les tout premiers
[croyants] parmi les Emigrés et les Auxiliaires et ceux qui les ont suivis dans
un beau comportement, Allah les agrée, et ils L’agréent. Il a préparé pour eux
des jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, et ils y demeureront éternellement.
Voilà l’énorme succès ![192] »
Quant à la Sunna, elle est truffée
de nombreux hadiths authentiques et sans équivoque quant à la valeur de
l’ensemble des compagnons, et la prééminence que certains d’entre eux ont sur
les autres. On retrouve notamment sa (e) parole : « N’insultez
pas mes compagnons ! Car si l’un d’entre vous dépensait l’équivalent du
mont Uhud en or, il n’atteindrait pas le degré du mudd[193]
[dépensé] par l’un d’entre eux, ni même de sa moitié ! »
Ou encore : « Les
meilleurs des gens sont ceux de mon époque, puis ceux qui les suivent... »
Ou encore sa (e) parole lorsqu’il a été interrogé
au sujet du plus valeureux des hommes et qu’il a répondu : « Abû
Bakr ».
Ainsi, ils sont un groupe de gens
loués par leur Seigneur et par leur prophète. Les raisons saines attestent de
leur droiture, et les âmes pures sont convaincues de la pureté de leurs cœurs.
Peut-on encore douter de leur vertu ?
Comment peut-on se permettre de les
dénigrer ne serait-ce que par allusion ? Gloire à Toi Allah, c’est une
calomnie évidente !
Que dire alors de ceux qui les
critiquent !
- « ... et que le Coran est
la parole d’Allah incréée... » : contrairement à ceux qui ont
prétendu le contraire en assumant qu’Il était une parole intérieure, et
qu’Allah n’a pas parlé par le Coran. Evidemment ! Le Coran est la parole réelle
d’Allah.
- « ...qu’on contemplera
Allah le jour de la résurrection... » : les croyants Le verront
de leurs yeux de manière réelle. Comme Allah l’atteste :
{ وُجُوهٞ يَوۡمَئِذٖ
نَّاضِرَةٌ ٢٢ إِلَىٰ رَبِّهَا نَاظِرَةٞ }
« Ce jour-là, il y aura des
visages resplendissants qui regarderont leur Seigneur[194]. »
Et comme l’a confirmé le prophète (e) quand il a dit :
- « Vous est-il pénible
de voir la lune par une nuit de pleine lune sous un ciel dégagé ? »
- Ils répondirent : « Non ».
- Il dit alors : « De
la même manière vous verrez votre Seigneur le jour de la résurrection. »
Dans ce hadith, le prophète (e) a comparé une vision à une autre
vision et non une chose vue à une chose vue [puisqu’Allah ne ressemble à aucune
de Ses créatures]. Il a clairement montré que la perception qu’auront les
croyants de leur Seigneur sera une réelle vision, sans aucun flou ni aucune
confusion. Ils Le verront clairement, aussi bien qu’ils voient la pleine lune.
- « ... et qu’Il S’est élevé
et établi sur Son trône... » : ceci a été affirmé dans sept
versets du Noble Coran. On retrouve notamment Sa (c) parole dans la sourate « Tâ-Hâ » :
{ ٱلرَّحۡمَٰنُ عَلَى
ٱلۡعَرۡشِ ٱسۡتَوَىٰ }
« Le Tout Miséricordieux S’est établi sur le
trône[195]. »
Allah (c) S’est donc établi sur le trône
d’une manière qui sied à Sa magnificence et à Son immense puissance.
Et cela invalide clairement
l’opinion de ceux qui considèrent qu’Allah se trouve à tout endroit, ou dénient
le fait qu’Il est au-dessus du trône.
Aussi, le trône de notre
Seigneur est la plus grande des créatures, la plus lourde des choses et la plus
élevée ; il est plein de majesté, grandiose, d’une beauté splendide et
doté de pieds.
- « ... Et qu’il ne faut pas
prendre les armes contre les gouverneurs même s’ils sont injustes... » :
contrairement à ceux qui se rebellent contre les gouverneurs musulmans en brisant
le lien d’obéissance qui les lie à eux, cherchent à leur nuire et excitent les
âmes contre eux. Et ceci ne concerne pas uniquement le fait de prendre les
armes mais s’applique à tout procédé par lequel on brise le lien d’obéissance,
comme c’est le cas de ceux qui retournent la populations contre leurs
gouverneurs en propageant des écrits, des audios, à la télévision ou sur
Internet – en semant la discorde et la zizanie entre les gens et leurs
gouverneurs. Ceux-ci ne font en fait par leur action qu’empirer les choses sans
les améliorer, ils détruisent sans construire. Et s’ils avaient suivi la voie
légiférée qui consiste à les conseiller et à entretenir des relations avec les
chefs – comme les gens de la Sunnah l’ont cité dans leurs écrits – ils auraient
été innocents et auraient même obtenu la récompense de la part d’Allah, qu’ils
arrivent ou non à changer le mal.
Aussi, l’éminent sheikh Ibn Bâz (r) s’est beaucoup exprimé à ce sujet,
vu son importance. Voici une de ses paroles : « Il ne fait pas partie
de la méthodologie des prédécesseurs que de diffuser les défauts des
gouverneurs ou de les dévoiler sur les minbars, car cela mène au désordre, et à
ne pas les écouter et leur obéir dans le bien, et incite à se mêler dans des
actes nuisibles sans aucune utilité.
En revanche, la voie adoptée par les
prédécesseurs était de se montrer loyal en conseillant les gouverneurs, en
correspondant avec eux par écrit, ou en s’adressant aux savants qui avaient
accès aux gouverneurs afin qu’ils puissent leur transmettre le bien. Aussi, la
réprobation du mal se fait sans évoquer l’auteur. Par exemple, on dénonce la
fornication, l’alcool, les intérêts usuraires sans dénoncer ceux qui le
pratiquent. Il suffit de dénoncer les péchés et de mettre en garde sans
mentionner qu’untel ou untel l’a commis, qu’il soit gouverneur ou non. Et
lorsque le désordre est apparu au temps du règne de cUthmân (h), certains ont dit à Usâmah Ibn Zayd
(h) : « Ne vas-tu pas
dénoncer ce que fait cUthmân ? » Il répondit :
« Vais-je le faire devant les gens ? Au contraire, je le ferai en
privé, sans ouvrir une porte de mal pour les gens. »
En effet, à l’époque de cUthmân
(h), lorsque les gens ont ouvert les
portes du mal en commençant à le réprouver en public, cela apporta les troubles,
le meurtre et un désordre dont on cesse de subir les effets, encore à notre
époque, jusqu’à mener vers la scission entre cAlî et Mucâwiyah.
Et cAlî et cUthman ont tous deux été
assassinés à cause de cela, de même qu’un grand nombre de compagnons et de
musulmans, tout cela à cause de la dénonciation en public, la mention des
défauts aux oreilles de tous qui a provoqué la haine du peuple pour le
responsable de leurs affaires au point de parvenir à le tuer. Qu’Allah nous
épargne ![196] »
###
Invoquer pour le malade
Parmi les invocations rapportées du
prophète (e), on compte :
- « Lâ ba’s, Tahûr in shâ
Allah[197] » (Signification :
« Rien de grave, tu seras purifié si Allah le veut. »)
- « Ô Allah, guéris... (puis
on nomme le malade). » Effectivement, Al-Bukhârî a rapporté dans son
recueil authentique que le prophète, en entrant chez Sacd qui
était malade, a dit : « Ô Allah, guéris Sacd ».
- cÂïshah (i) relate que lorsque l’un d’entre
eux (les compagnons) se plaignait, le messager d’Allah (e) passait sa main droite dessus et
disait : « Enlève la douleur, Toi le Seigneur des hommes. Guéris-le
car tu es le Guérisseur. Il n’y a d’autre guérison que la Tienne. Accorde une
guérison sans que s’en suive une maladie[198]. »
أَذْهِبِ الْبَأْسَ رَبَّ النَّاسِ ، وَاشْفِ أَنْتَ الشَّافِي ، لا
شِفَاءَ إِلا شِفَاؤُكَ ، شِفَاءً لا يُغَادِرُ سَقَمًا
- cAbdullah Ibn cAbbâs
(k) relate que le prophète a dit :
« Quiconque rend visite à un malade dont le terme n’est pas arrivé
et prononce sept fois auprès de lui « Je demande à Allah l’Immense,
Seigneur de l’immense trône, qu’Il te guérisse », Allah le guérira
assurément de cette maladie[199]. »
L’invocation en arabe :
أَسْأَلُ اللَّهَ الْعَظِيمَ ، رَبَّ الْعَرْشِ الْعَظِيمِ أَنْ
يَشْفِيَكَ
Toutes ces invocations qui ont été
rapportées parmi d’autres de manière sûre du prophète (e) sont les meilleures invocations à
prononcer pour le malade dans ces circonstances. Et si on fait d’autres
invocations, ce n’est qu’un bien mais il est toujours meilleur d’invoquer par
ce qui a été rapporté du prophète (e).
Être optimiste quant à la situation du malade
Egalement, ne pas être un poids pour
le malade en parlant trop ou en restant trop longtemps, à moins que le malade
ne le souhaite lorsque la présence du visiteur lui fait du bien.
Ne pas déranger les autres malades
Certaines personnes visitent un
malade qui se trouve dans la même chambre que d’autres malades. Et lorsqu’ils arrivent,
ils se dirigent exclusivement vers le malade qu’ils souhaitent visiter sans
saluer, ne serait-ce qu’en murmurant, les autres malades. Or, il se peut que
cela mette mal à l’aise ces derniers. La meilleure des attitudes dans ce cas
est de saluer les autres malades d’une voix audible, et de passer rapidement au
chevet des autres en invoquant pour eux, ce qui ne manquera pas de les réjouir,
tout en obtenant la récompense auprès d’Allah (c).
Ne pas déranger le malade en le forçant à manger ou à boire
Il n’est pas bienvenu pour le
visiteur de forcer le malade à manger ou à boire quelque chose, que ce soit une
nourriture qu’il a apportée lui-même ou bien qu’elle soit déjà présente auprès
du malade. Et le fait que le visiteur insiste pour que le malade mange ou boit
nuit au malade de deux manières :
- Premièrement, cela entre en
contradiction avec la parole du prophète (e) : « Ne forcez vos
malades à manger. »
- Deuxièmement, il se peut que la
nourriture ou la boisson aient un effet négatif sur la santé du malade.
Parole bénéfique
L’érudit Ibn Hajar (r) a dit : « Les
principales règles de bienséance lors de la visite sont au nombre de dix, dont
certaines ne sont pas spécifiques à la visite des malades :
- Ne pas faire face à la porte
lorsqu’on demande la permission d’entrer
- Frapper à la porte avec douceur
- Ne pas laisser planer
d’incertitude en disant par exemple : « C’est moi. »
- Ne pas se présenter à une heure
qui n’est pas convenable, comme à l’heure où le malade prend son traitement
médical.
- Alléger la visite
- Détourner son regard
- Ne pas poser trop de questions
- Manifester de la compassion
- Faire des invocations pour le
malade
- Susciter un grand espoir chez le
malade, faire des allusions à la patience en montrant l’énorme rétribution qui
en découle, avertir contre les lamentations en évoquant le péché qui en résulte[200]. »
###
Pour conclure, qu’Allah (c) accorde à tous le bien d’ici-bas
et de l’au-delà, qu’Il guérisse les malades musulmans, qu’Il multiplie leur
récompense. Qu’Allah nous donne à tous la science profitable et l’acte louable.
Et qu’Il nous regroupe lors de la résurrection dans les plus hauts degrés du
Paradis. Il est assurément Celui qui entend et répond.
Louanges à Allah, grâce à qui
s’accomplissent les bonnes œuvres.
|
Préface de son excellence le mufti d’Arabie
Saoudite
Introduction :
au chevet du malade
Des formules
d’évocation et d’invocation à prononcer le matin et le soir
Quelques formules à
réciter avant de dormir
Quelques bonnes
manières lors du sommeil
Règles qui se
rapportent à la manière de se purifier pour le malade
Règles qui se
rapportent à la manière de se prier pour le malade
Questions à propos de
la purification du malade et de sa prière
Quelques règles de
bienséance pour visiter le malade
[1] Rapporté par Muslim (n°7425), d’après le hadith de Suhayb
(h).
[2] Rapporté par Ahmad (n°8715), At-Tabarânî
(n°7951), Ibn Hibbân (n°639) et d’autres. Cf. « As-Silsilah »
d’Al-Albânî, (n°1663). Le hadith comporte d’autres variantes.
[3] Le prophète (m) prononçait
cette invocation en présence du malade, comme rapporté par At-Tirmidhî (n°2009)
et Ahmad (n°2030).
[4] S. 4,
v. 124.
[5] S. 42, v. 30.
[6] Rapporté par Al-Bukhârî (n°5641) et Muslim (n°6513).
[7] Rapporté par Abû Yaclâ et Al-Hâkim,
considéré comme bon (« Hasan ») par Al-Albânî.
[8]
Rapporté par Al-Bukhârî (n°5645).
[9] Rapporté par At-Tirmidhî (n°2396), Ibn Mâjah (4031), Ahmad
(n°23683), At-Tayâlusî et Al-Bayhaqî.
[10] S. 2, v. 216.
[11] S. 20, v. 82.
[12] S. 25, v. 71.
[13] NdT : ou bien « Allah revient vers lui. »
Hadith rapporté par Muslim (n°7801). « ...avant que le soleil ne se
lève à son couchant » : c’est-à-dire avant l’arrivée de
l’Heure.
[14] Cf. « Tafsîr Ibn Kathîr », (1/416).
[15] Dans son œuvre « Madârij As-Sâlikîn »,
Ibn Al-Qayyim (r) a
détaillé la question de la médisance envers son frère musulman ou son
accusation à tort. Il s’est notamment intéressé à la question suivante :
« est-il nécessaire d’informer la personne victime de médisance, de
colportage ou d’accusation injuste et lui demander le pardon, ou est-il suffisant
de se repentir uniquement auprès d’Allah ? » Il a rapporté deux
avis, un qui stipule qu’il est une condition du repentir que de l’informer, et
l’autre qui affirme que cela n’est pas une condition et qu’il est suffisant de
se repentir auprès d’Allah et de mentionner cette personne en bien dans les
endroits où on l’a précédemment mentionné en mal, en compensant la médisance
par des louanges et la mention de ses qualités, en remplaçant l’accusation
injuste par la mention de son innocence et de sa chasteté ; et en
demandant le pardon pour lui d’une manière équivalente à l’ampleur de la
médisance. Puis il a dit : « ceci est le choix de notre sheikh Abû
Al-cAbbâs Ibn Taymiyah – qu’Allah bénisse son âme. Et les
adeptes de cet avis ont argumenté par le fait que d’informer la personne
victime n’engendre que des dégâts sans générer le moindre bénéfice, puisque
cela n’ajoute à la victime que nuisance, entêtement et tristesse, alors qu’elle
était apaisée avant d’entendre cela. Ainsi, lorsqu’elle en prend connaissance,
il se peut qu’elle ne puisse le supporter et que cela lui cause des nuisances
aussi bien mentales et physiques » - cf. « Madârij As-Sâlikîn »
(vol. 1/290-291).
[16] En phonétique :
« Innâ li_Llah wa innâ ilayhi râjicûn ».
[17] S. 57, v. 22.
[18] S. 22, v. 11.
[19] S. 8, v. 46.
[20] Rapporté par Al-Bukhârî (n°5660-5667) et Muslim (n°6504).
[21] Rapporté par Ahmad
(n°8715), At-Tabarânî (n°7951), Ibn Hibbân (n°639) et
d’autres. Cf. « As-Silsilah » d’Al-Albânî, (n°1663). Le hadith
comporte d’autres variantes.
[22] Cf. « Fath
Al-Bârî » (vol. 10/p. 115).
[23] Signification :
« Je cherche refuge par la puissance et la force d’Allah contre le
mal de ce que je ressens et ce que je crains. »
[24] Cf. « Sahîh
Muslim » (n°5701) avec la formule « Acûdhû
biLlahi wa qudratihî ». La forme qui contient « bi_cizzati_Llah »
a elle été rapportée par Ibn Mâjah (n°3522).
[25] S. 26, v. 80.
[26] S. 12, v. 86.
[27] Rapporté par Al-Bukhârî (n°5648).
[28] S. 67, v. 15.
[29] S. 62, v. 10.
[30] S. 19, v. 25.
[31] S. 19, v. 23.
[32] S. 76, v. 30.
[33] S. 81, v. 29.
[34] Rapporté par Ahmad (n°2669), At-Tirmidhî (n°2516)
et Al-Hâkim, d’après le hadith d’Ibn cAbbâs (h).
[35] S. 42, v. 19.
[36] Rapporté par Muslim (n°5782).
[37] Rapporté par Ahmad (n°9532) et Al-Hâkim
(n°15).
[38] Cf. « Ad-Dacwah », p.
22-23.
[39] S. 29,
v. 69.
[40] S. 49, v. 7.
[41] S. 21, v. 7.
[42] S. 14, v. 7.
[43] NdT : « ce qu’il dépense »
c’est-à-dire le fait qu’il loue Allah. « Ce qu’il a reçu » :
le bienfait. En d’autres termes, ce hadith démontre que le fait de louer Allah
pour un bienfait qu’on a reçu est meilleur que le bienfait lui-même. « ...Qui
le loue pour cela », dans une autre version : « qui
dit Alhamdulillah » (Louange à Allah). La première version est
rapportée par At-Tabarâni, d’après le hadith d’Abû Umâmah (h), et
la seconde par Ibn As-Sunnî, d’après le hadith d’Anas (h).
[44] S. 2, v. 155-157.
[45] NdT : pour
mieux comprendre la métaphore de cUmar (h), on
peut s’imaginer un âne qui porte deux sacs de part et d’autre, puis un homme
qui monte par-dessus. Pour l’âne, les sacs sont des charges, et l’homme est un
surplus de poids. »
[46] Cf. « Tafsîr
Ibn Kathîr ».
[47] S. 2, v. 216.
[48] Cf. « Tafsîr
Al-Qurtubî ».
[49] Rapporté par Al-Bukhârî (n°5641) et Muslim (n°6513).
[50] Rapporté par Al-Bukhârî (n°5654).
[51] Rapporté par Muslim (n°7425), d’après le hadith de Suhayb
(h).
[52] Rapporté par Ahmad (n°12184) et Abû Nucaym,
d’après le hadith d’Anas (h).
[53] Rapporté par At-Tayâlusî (n°211) et
Al-Bayhaqî (n°6347), d’après le hadith de Sacd (h).
[54] Rapporté par Ahmad (n°1534).
[55] Rapporté par Ahmad (n°8715), At-Tabarânî
(n°7951), Ibn Hibbân (n°639) et d’autres. Cf. « As-Silsilah »
d’Al-Albânî, (n°1663). Le hadith comporte d’autres variantes.
[56] S. 2, v. 186.
[57] S. 27, v. 62.
[58] S. 7, v. 156.
[59] S. 42, v. 19.
[60] Rapporté par Al-Bukhârî (n°5999), cf. « Fath
Al-Bârî », (10/426-427).
[61] Rapporté par Muslim (n°6908) et d’autres.
[62] S. 15, v. 56.
[63] S. 39, v. 53.
[64] S. 12, v. 87.
[65] Cf. « Tafsîr
Ibn Kathîr », (2/525-526).
[66] Rapporté par At-Tabarânî et d’autres. NdT :
l’expression « n’interroge même pas à leur sujet »
signifie qu’il ne vaut même pas la peine de se demander sur leur sort puisqu’ils
sont assurément voués à périr. Les deux autres catégories de personnes
mentionnées dans le hadith sont ceux qui contestent la grandeur d’Allah et son
immensité. Dans un hadith, trois autres personnes sont citées : celui qui
s’éloigne du groupe et désobéit à son gouverneur en mourant ainsi, l’esclave
qui fuit son maître et meurt ainsi et la femme qui quitte son mari puis se
pervertit.
[67] Rapporté par Muslim (n°6913).
[68] Rapporté par Muslim (n°6716).
[69] En phonétique :
« Innâ li_Llah wa innâ ilayhi râjicûn ».
[70] En
phonétique : « Al-hamdulillah al-Ladhî binicmatihi
tatimmu_ssâlihât ».
[71] Rapporté par
Ibn As-Sunnî et Al-Hâkim. En phonétique : « Al-hamdulillah
calâ kulli hâl ».
[72] Rapporté par At-Tabarânî.
En phonétique : « Allahu Rabbî, lâ sharîka lah ».
[73] Rapporté par Muslim (n°2124).
[74] Cf. « As-Salâh »
d’Ibn Al-Qayyim.
[75] Cf. « Majmûc Al-Fatâwâ ».
[76] Rapporté par Ahmad (n°22366) et At-Tirmidhî
(n°2616) avec une chaîne de transmission authentique.
[77] Rapporté par Muslim dans son recueil authentique (n°117).
[78] Rapporté par At-Tirmidhî (n°2621), An-Nasâ’î (n°462), Ibn
Mâjah (n°1079) et Ahmad (5/346), avec une chaîne de transmission
authentique.
[79] Cf. « Ad-Dacwah ».
[80] S. 7,
v. 157.
[81] Rapporté par Ahmad (1/313) et Ibn Mâjah (n°2340)
[82] S. 65, v. 2.
[83] S. 62, v. 4.
[84] S. 8, v. 70.
[85] S. 15, v. 97-99.
[86] S. 13, v. 28.
[87] S. 2, v. 152.
[88] Rapporté par Al-Bukhârî (n°7405), et par Muslim avec une
version similaire (n°6773).
[89] NdT : il est possible que l’auteur ait voulu dire par
cela que dans les moments de difficulté où le serviteur est faible, ou
lorsqu’il a l’esprit occupé, ces paroles continuent à évoquer le nom de ceux
qui les prononcent bien qu’ils ne soient pas en train d’invoquer.
[90] Rapporté par Ahmad (n°18278). Le Tasbîh
est le fait de dire « gloire et pureté à Allah » (Subhânallah).
Le Tahmîd est le fait de dire « louange à Allah »
(Alhamdulillah). Le Takbîr est le fait de dire « Allah est
plus Grand » (Allahu Akbar). Enfin le Tahlîl est le fait de dire
« il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allah » (lâ ilâha
illaLlah). NdT : il n’y a rien d’étrange à ce que ces paroles
soient matérialisées auprès du Trône et qu’elles prononcent les noms des
personnes qui les prononcent, en effet Allah est Capable de toute chose, et il
y a auprès de Lui ce qu’aucun œil n’a vu, aucune oreille n’a entendu, et aucune
âme n’a pu s’imaginer.
[91] Comme dans le
hadith rapporté par At-Tirmidhî (n°2516) et Ahmad (n°2800).
[92] Rapporté par At-Tabarânî
(cf. « Ad-Ducâ’ »
n°15), Ibn Abî Shaybah (n°29840) et Al-Bayhaqî (cf. « Shucab
Al-Îmân » n°1140).
[93] En phonétique : « lâ ilâha illaLlah, wahdahû
lâ sharîka lah, lahu_l-mulk wa lahu_l-hamd wa Huwa calâ kulli
shay’in qadîr ».
[94] En phonétique : « subhânallahi wa
bihamdih ».
[95] Rapporté par Al-Bukhârî (n°3293) et Muslim (n°6783).
[96] Rapporté par Muslim (n°6787).
[97] S. 59, v. 19.
[98] S. 6, v. 122.
[99] S. 22, v. 38.
[100] S. 22, v. 38.
[101] S. 14, v. 7.
[102] S. 33, v. 41-43.
[103] Rapporté par Ahmad et Ibn Mâjah (n°3808).
[104] S. 13, v. 29.
[105] Rapporté par Ahmad (n°11245) et Ibn Hibbân
(n°7413).
[106] Remarque : toutes les formules qui suivent sont
tirées de l’ouvrage « Zâd Al-Muslim Al-Yawmî », du sheikh cAbdullah
Ibn Jârullah (r).
[107] Rapporté par
Abû Dâwûd, An-Nasâ’î et At-Tirmidhî qui a qualifié le hadith de bonnement
authentique.
[108] Rapporté par
At-Tirmidhî (n°3392) et Abû Dâwûd (n°5067).
[109] Cet ajout est
rapporté par At-Tirmidhî (n°3392), d’après les hadiths de cAbdullah
Ibn cUmar et Abû Hurayrah (j).
Considéré authentique par At-Tirmidhî, Ibn Hibbân et Al-Hâkim.
[110] Rapporté par Ahmad
(n°8704) et At-Tirmidhî (n°3534,3553). Considéré authentique par Ibn Hibbân.
[111] Rapporté par
Muslim (n°6784).
[112] Rapporté par
Ibn Mâjah (n°3869), At-Tirmidhî (n°3388) qui l’a jugé authentique, et par Abû
Dâwûd (n°5088), jugé authentique par Ibn Hibbân et Al-Hâkim.
[113] Rapporté par
Abû Dâwûd (n°5068) et At-Tirmidhî (n°3391) qui a qualifié le hadith de
bonnement authentique. Considéré également authentique par Ibn Hibbân et
An-Nawawî.
[114] Rapporté par
Al-Bukhârî (n°6306).
[115] Rapporté par
Abû Dâwûd (n°5074) et Ibn Mâjah (n°3871). Jugé authentique par Ibn Hibbân
et Al-Hâkim.
[116] Rapporté
par Muslim (n°6846).
[117] Rapporté par
Muslim (n°6818).
[118] Rapporté par At-Tirmidhî (n°3605). NdT : le poison
inclut celui des reptiles venimeux tels que le serpent et le scorpion, et plus
généralament la sorcellerie, le mauvais œil... »
[119] Rapporté par Al-Bukhârî (n°3293).
[120] Rapporté par Ahmad (n°15397) et At-Tabarânî
(cf. « Al-Kabîr »).
[121] Rapporté par Muslim (n°6851) et Abû Dâwûd (n°1503). Cette
formule de rappel est surnommé « l’évocation infinie ».
[122] Comme rapporté par Al-Bukhârî (n°5017).
[123] Rapporté par Al-Bukhârî (n°6320) et Muslim (n°6830).
[124] Rapporté par Al-Bukhârî (n°6320).
[125] Rapporté par Al-Bukhârî (n°5009) et Muslim (n°1877). Il a
été relevé dans plus d’un livre que ces versets sont à réciter au moment du
sommeil mais – et Allah est plus Savant – il n’existe rien dans les termes du
hadith qui indique que cela soit réservé aux invocations du sommeil. Au
maximum, on peut dire que cela fait partie des invocations du soir. On peut
donc commencer à les prononcer dès que le soleil est couché.
[126] S. 2, v.
285-286.
[127] Rapporté par
At-Tirmidhî (n°3398) et Abû Dâwûd (n°5045). At-Tirmidhî l’a qualifié de
bonnement authentique.
[128] Rapporté par
Muslim (n°6832).
[129] Rapporté par Muslim (n°6826).
[130] Hadith dont le contenu est reconnu authentique à
l’unanimité, relaté par Abû Hurayrah (h), cf. Al-Bukhârî (n°3275, 5010).
[131] S. 2, v. 255. NdT : le « Kursiy »,
traduit parfois à tort par le terme de trône (cArsh), est
l’endroit ou Allah le Tout-Puissant pose Ses deux pieds, d’une manière qui
convient à Sa Majesté. Sa taille, bien qu’immense, l’est bien moins que celle
du trône comme cela a été rapporté dans un hadith du prophète (m).
[132] Rapporté par Al-Bukhârî (n°6312) et Muslim (n°6822).
[133] Rapporté par Al-Bukhârî (n°6311) et Muslim (n°2710).
[134] Rapporté par Al-Bukhârî (n°7488) et Muslim (n°2710) sauf
que dans la version de Muslim, il est dit : « un bien pour toi »
au lieu de « une récompense... »
[135] Rapporté par Abû Dâwûd (n°7488), An-Nasâ’î (n°7488) et
Al-Hâkim (n°7488), qui a jugé sa chaîne de transmission authentique, de
même qu’Ibn Hibbân.
[136] Rapporté par Al-Bukhârî (n°288), Muslim (n°697) et
d’autres.
[137] Rapporté par Al-Bukhârî (n°6293) et Muslim (n°5225)
d’après Ibn cUmar (k).
[138] Le terme « bonne nouvelle » est dans la version
de Muslim (n°5865). Il est rapporté dans les deux authentiques : « La
bonne vision vient d’Allah » cf. Al-Bukhârî (n°7044).
[139] Cf. Al-Bukhârî (n°6925).
[140] Cf. Al-Bukhârî (n°7044) et Muslim (n°2261).
[141] Cf. Al-Bukhârî (n°6995) et Muslim (n°2261).
[142] Cf. Al-Bukhârî (n°6985).
[143] Cf. Al-Bukhârî (n°6985) et Muslim (n°2261).
[144] Cf. Al-Bukhârî (n°6985) et Muslim (n°2261).
[145] Cf. Al-Bukhârî (n°6986) et Muslim (n°2261).
[146] Cf. Al-Bukhârî (n°7017) et Muslim (n°2263).
[147] Cf. Muslim (n°2262).
[148] Cf. Al-Bukhârî (n°6995) et Muslim (n°2261).
[149] Rapporté par Al-Bukhârî (n°1154).
[150] Rapporté par Al-Bukhârî (n°6312) et Muslim (n°6825).
[151] Rapporté par At-Tirmidhî (n°3401) et Ibn As-Sunnî.
An-Nawawî a jugé sa chaîne de transmission authentique. Note : ce
hadith est spécifique à la nuit, tandis que les deux suivants concernent aussi
bien le jour que la nuit.
[152] Rapporté par Al-Bukhârî (n°162) et Muslim (n°641).
[153] Rapporté par Al-Bukhârî (n°3295) et Muslim (n°563).
[154] S. 17, v. 78.
[155] S. 64, v. 16.
[156] S. 2, v. 286.
[157] Cf. « Majmûc
fatâwâ wa rasâ’il ibn cUthaymîn ».
[158] S. 2, v. 115.
[159] Cf. « Tuhfat Al-Marîdh ».
[160] S. 5,
v. 6.
[161] Cf.
« Majmûc fatâwâ wa rasâ’il ibn cUthaymîn ».
[162]
Rapporté par Al-Bukhâri.
[163] Rapporté par Al-Bukhârî (n°597) et Muslim (n°1566).
[164] S. 64, v. 16.
[165] Cf. « Al-Mulakhkhas Al-Fiqhî ».
[166] Rapporté par Al-Bukhârî (n°7235).
[167]
Rapporté par Al-Bukhârî (n°6351) et Muslim (n°6755).
[168] Rapporté par Muslim (n°6760).
[169] S. 81, v. 29.
[170] S. 29, v. 65.
[171] S. 10, v. 12.
[172] S. 17, v. 67.
[173] S. 7, v. 41.
[174] S. 7, v. 63.
[175] S. 39, v. 8.
[176] Rapporté par Al-Bukhârî (n°5652) et Muslim (n°2576).
[177] Rapporté par Ibn Mâjah (n°1597), considéré acceptable par
Al-Albânî.
[178] Rapporté par Al-Bukhârî (n°5641) et Muslim (n°6513).
[179] Rapporté par Abû Yaclâ et Al-Hâkim,
considéré comme bon (« Hasan ») par Al-Albânî.
[180] S. 42, v. 30.
[181]
Rapporté par Al-Bukhârî (n°5645).
[182] Rapporté par At-Tirmidhî (n°2396), Ibn Mâjah (4031), Ahmad
(n°23683), At-Tayâlusî et Al-Bayhaqî.
[183] S. 4, v. 19.
[184] S. 2, v. 216.
[185] S. 24, v. 11.
[186] S. 74, v. 31.
[187] S. 24, v. 48-49.
[188] S. 33, v. 32.
[189] S. 24, v. 61.
[190] Cf. « Ighâthat
Al-Lahafân », d’Ibn Al-Qayyim.
[191] S. 48, v. 29.
[192] S. 9, v. 100.
[193] Hadith
unanimement reconnu. NdT : le « Mudd » est une unité de
capacité qui correspond environ à la contenance de ce qui se trouve entre les
deux mains lorsqu’elles sont jointes. Ce qui est voulu par le hadith est que les
dépenses réalisées par les compagnons en temps de difficulté, de guerre, de
famine…sont largement plus aimées d’Allah que celles de ceux qui sont venus
plus tard, dans une situation beaucoup plus confortable.
[194] S. 75, v. 22-23.
[195] S. 20, v. 5.
[196] Cf. « Huqûq
ar-râcî wa
ar-racyiah »,
« Mucâmalât al-hâkim fî dhaw
al-kitâb wa as-sunnah » du sheikh cAbdussalâm Âl cAbdilkarîm.
[197] Rapporté par Al-Bukhârî.
[198] Rapporté par Al-Bukhârî.
[199] Rapporté par Ahmad et Abû Dâwûd.
[200] Cf. « Fath Al-Bârî » (vol.
10/p. 131-132).
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