Epistle on ablution, major ablution and prayer French language
Épître sur les ablutions, les
ablutions majeures et la priere
Ecrit par
Cheikh Muhammad ibn sâlih
Al-cUtheymine
Traduit par
Rachid
Asli
Revu et corrigé par
Fabrice ‘Abdallah & Fouad Sirbal
www.islamhouse.com
L’islam à la portée de tous !
Epistle on ablution, major ablution and prayer French language
Épître sur les ablutions, les ablutions majeures et la
Modalités des ablutions Majeures
Modalités des ablutions Seches
Actes detestables lors de la Priere
Quelques Actes annulant la Priere
Quelques points concernant la prosternation
De la distraction lors de la prière
Modalites de la purification pour la priere du malade….
Modalites de la priere du malade
Epistle on ablution, major ablution and prayer in the French language
Épître sur les ablutions, les ablutions majeures et la priere
|
L |
ouange à Allah Le Seigneur des mondes et
que les meilleurs éloges ainsi que la paix soient sur le sceau des prophètes,
le guide des pieux, la plus noble des créatures, notre prophète Muhammad, ainsi que sur sa famille et tous ses
compagnons.
Ceci
est une épître concise concernant les ablutions mineures, les ablutions
majeures et la prière selon ce qui a été mentionné dans le livre[1] et la sunna.
Les
ablutions
(Al-Woudou)
Les ablutions sont
une purification obligatoire des souillures mineures telles que l’urine, les
selles, les flatulences, le sommeil profond ainsi que la consommation de viande
de chameau.
1.
Formuler intérieurement (dans son cœur)
l’intention d’accomplir les ablutions, sans la prononcer. Car le
prophète - que la bénédiction et la paix d’Allah soient sur lui - ne prononçait
pas l’intention. Ni lors de ses ablutions, ni lors de sa prière, ni lors d’aucune
autre de ses adorations. Et étant donné qu’Allah sait ce que le cœur
contient, il est inutile de l’en
informer.
2.
Dire : « Bismillah » [2].
3.
Laver ses mains trois fois.
4.
Se rincer la bouche et inspirer de l’eau
par le nez trois fois.
5.
Laver son visage trois fois :
d’une oreille à l’autre dans le sens de la largeur, de la pousse des cheveux en
partant da la tête jusqu’à la partie inférieure de la barbe dans le sens de la
longueur.
6.
Laver ses avant-bras trois fois : de
l’extrémité des doigts jusqu’aux coudes, en commençant par l’avant-bras droit.
Laver ensuite l’avant-bras gauche.
7.
Essuyer sa tête une seule fois :
mouiller ses mains, les faire passer de l’avant de la tête jusqu’à l’arrière puis
les ramener vers l’avant.
8.
Essuyer ses oreilles une seule fois :
rentrer son index dans le conduit auditif et essuyer avec son pouce la partie
extérieure.
9.
Laver ses pieds trois fois : de
l’extrémité des orteils jusqu’aux chevilles en commençant par le pied droit.
Laver ensuite le pied gauche.
(Al-Ghousl)
Modalités
des ablutions majeures
1.
Formuler intérieurement (dans son cœur) l’intention
d’accomplir les ablutions majeures, sans la prononcer.
2.
Dire : « Bismillah »
3.
Accomplir l’ablution mineure dans sa
totalité.
4.
Bien se mouiller la tête puis y faire couler de l’eau à trois
reprises.
5.
Laver le reste du corps.
(AT-Tayamoum)
Les ablutions sèches
sont une purification obligatoire, par le biais de la terre, qui se substituent
aux ablutions ainsi qu’aux ablutions majeures. Elles sont destinées à ceux qui
ne trouvent pas d’eau ou à qui l’utilisation de l’eau pourrait porter
préjudice.
Modalités des ablutions sèches
Formuler
intérieurement (dans son cœur) l’intention d’accomplir les ablutions sèches à la place des ablutions mineures ou
majeures, toucher des mains la terre ou ce qui lui ressemble comme les
murs [poussiéreux] puis s’essuyer le visage et les mains.
La
prière
(As-Salâh)
La
prière est une adoration composée de paroles et de gestes qui commence par
« At-Takbîr », la proclamation de la grandeur d’Allah[3] et se termine par « At-Taslim »,
la salutation[4].
Lorsque
l’on décide d’accomplir la prière, il est obligatoire d’accomplir les ablutions
en cas de souillure mineure, les ablutions majeures en cas de grande souillure
ou les ablutions sèches si l’on ne trouve pas d’eau ou que l’utilisation de l’eau
peut porter préjudice. Il faut aussi nettoyer son corps de toute souillure, ses
vêtements et l’endroit où l’on souhaite accomplir la prière.
Modalités de la prière
1.Orienter
tout son corps vers la qibla[5], sans en dévier et sans détourner son
visage.
2.Formuler intérieurement
dans son cœur l’intention de la prière que l’on souhaite accomplir, sans la prononcer.
3.Prononcer « Takbiratou-l-Ihrâm » [6] - Dire : « Allahou
Akbar » et lever les mains au niveau des épaules au même moment.
4.Poser
l’intérieur de sa main droite sur le dos de sa main gauche sur sa poitrine.
5.Entrer en
prière et dire :
« Ô
Allah ! Éloigne-moi de mes erreurs, tout comme Tu as éloigné l’Est de
l’Ouest ! »
[Allahumma
bâ’id baynî wa bayna khatâyâya kamâ bâ’adta bayna-l-mashriqi wa-l-maghrib][7]
« Ô
Allah ! Purifie-moi de mes erreurs, tout comme l’on nettoie les souillures
de l'habit blanc ! »
[Allahumma
naqqinî min khatâyâya kamâ yunaqqa-th-thawbu-l-abyadu mina-d-danass]
« Ô
Allah ! Lave-moi de mes péchés avec l’eau, la neige et la
grêle ! »
[Allahumma ghsilnî min khatâyâya bi-l-mâ`i
wa-th-thalji wa-l-barad]
Ou
encore :
« Gloire
et louange à toi, ô Allah ! »
[SubhânakAllahumma wa bihamdik]
« Que
Ton Nom soit béni et que Ta grandeur soit exaltée. »
[wa tabâraka-smouka wa ta’âlâ jaddouk]
« Il
n'est de divinité [digne d’être adorée] en dehors de Toi. »
[Lâ
ilâha ghayrouk]
6.Chercher
refuge auprès d’Allah en disant :
« Je
cherche protection auprès d’Allah contre Satan le banni. »
[A’oudhou
biLlâhi mina-sh-shaytâni-r-rajîm]
7.Prononcer
« Al-Basmalah »[8] puis réciter la Sourate
« Al-Fâtiha » :
1 -
« Au nom d’Allah, Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux »
[BismilLâhi-r-Rahmâni-r-rahîm]
2 -
« Louange à Allah, Seigneur des Mondes »
[Al-hamdou
liLlâhi rabbi-l-‘âlamîn]
3 -
« Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux »
[Ar-Rahmâni-r-Rahîm]
4 - « Maître du jour de la
rétribution »
[Mâliki
yawmi-d-dîn]
5 - « C’est Toi (Seul) que nous
adorons, et c’est Toi (Seul) dont nous implorons secours »
[Iyyâka
na’boudou, wa iyyâka nasta’în]
6 -
« Guide-nous vers le droit chemin »
[Ihdina-s-sirâta-l-moustaqîm]
7 - « Le chemin de ceux que Tu as comblés
de Tes faveurs, non pas de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés.
[Sirâta-l-ladhîna
an’amta ‘alayhim ghayri-l-maghdhoubi ‘alayhim wa la-dh-dhâllîn.]
Puis dire : « Amine ! »
qui signifie : « Ô Allah ! Exauce-moi »
8.Réciter ce
qui nous est facile comme versets du Coran. [Il est bon de] prolonger la récitation
du Coran lors de la prière du soubh.
9.S’incliner, c'est-à-dire courber le dos par
vénération pour Allah, après avoir prononcé « At-Takbîr » en
levant les mains à hauteur des épaules. La sunna veut que l’on courbe le dos,
que la tête soit alignée au même niveau que celui-ci et que l’on pose les mains
sur les genoux, doigts écartés.
10.
Dire
trois fois, lors de l’inclinaison :
« Gloire
à mon Seigneur, Le Sublime »
[Soubhâna
rabbiya-l-‘adhîm]
Et si l’on ajoute :
« Ô
Allah ! gloire et louange à toi, ô Allah ! pardonne-moi ! »
[SoubhânakaLlahoumma
wa Bihamdika, Allahoumma Ghfirlî]
C’est
une bonne chose.
11.
Se relever de l’inclinaison en
disant :
« Qu’Allah
exauce celui qui Le loue »
[Sami’a-Llâhou Liman Hamidah]
Et,
à ce moment-là, lever les mains à hauteur des épaules. Quant à celui qui suit
l’imam, au lieu de dire : Sami’a-Llâhou Liman Hamidah, il
dira : « Notre Seigneur, à Toi la louange » [Rabbanâ wa
laka-l-Hamd]
12.
Après s’être relevé de l’inclinaison,
dire :
« Notre
Seigneur, à Toi la louange ! Autant que les cieux et la terre (peuvent en contenir) Et autant de fois
que ce que Tu voudras ensuite. »
[Rabbanâ wa
laka-l-Hamd mil`a-s-samâwâti wa mil`a-l-ardhi wa mil`a ma shi`ta min shay`in
ba’d]
13. Accomplir la première prosternation en étant empli de la crainte
révérencielle d’Allah et dire : Allahou Akbar, au moment de se prosterner.
La prosternation s’effectue sur sept membres : le front et le nez, les
deux mains, les deux genoux et les extrémités des deux pieds. Écarter les bras
des flancs, ne pas poser les avant-bras sur le sol et orienter le bout des
doigts vers la qibla.
14. Une fois prosterné, dire trois
fois (lors de la prosternation) :
« Gloire
à mon Seigneur, Le Très-Haut »
[Soubhâna
rabbiya-l-a‘lâ]
Et si l’on
ajoute :
« Ô
Allah ! Gloire et louange à toi, ô Allah ! pardonne-moi ! »
[SoubhânakaLlahoumma wa Bihamdika, Allahoumma Ghfirlî]
C’est
une bonne chose.
15. Relever la tête de la prosternation en
disant : « Allahou akbar ! »
16. S’asseoir sur le pied gauche entre les
deux prosternations tout en dressant le pied droit. Poser la main droite à
l’extrémité de la cuisse droite, près du genou. Replier l’annulaire et l’auriculaire
(dans le creux de la main), tendre l’index, que l’on bouge lors des
invocations, et former un cercle en joignant l’extrémité du majeur et du pouce.
Poser la main
gauche à l’extrémité de la cuisse gauche, près du genou.
17. Dire, alors que l’on est assis entre les deux prosternations : « Seigneur,
pardonne-moi ! Et accorde-moi Ta miséricorde, guide-moi,
octroie-moi une subsistance, panse mes blessures et accorde-moi la bonne
santé ! »
[Rabbi-ghfirlî wa-rhamnî wa-hdinî wa-rzouqnî
wa-jbournî wa ‘âfinî]
18. Accomplir en étant empli de la crainte révérencielle d’Allah la seconde
prosternation. Procéder, pour ce qui est des paroles et des gestes, comme pour
la première et dire : « Allahou Akbar » au moment de se
prosterner.
19. Se relever de la seconde prosternation en disant : « Allahou
Akbar » et prier le second cycle de prière en procédant, pour ce qui est
des paroles et des gestes, comme pour le premier. Sauf que l’on n’accomplit pas
les invocations d’ouverture.
20. S’asseoir après avoir fini le second cycle de prière en disant :
« Allahou Akbar », de la même façon que l’on s’est assis entre les
deux prosternations.
21. Réciter « At-Tachahoud »[9] lors de cette
posture assise en disant :
« Les
salutations appartiennent à Allah, »
[At-Tâhiyyâtou liLlâhi]
« Ainsi
que les prières et les bonnes œuvres »
[wa-s-salâwâti
wa-t-tâyyibât]
« Que
le salut soit sur toi, ô toi le prophète, »
[As-salâmou
‘alayka ayyouha-n-nabiyyou]
« Ainsi
que la miséricorde d’Allah et Ses bénédictions »
[wa rahmatuLlâhi wa barakâtouhou]
« Que
le salut soit sur nous »
[As-salâmou ‘alaynâ]
« Ainsi
que sur les serviteurs vertueux d’Allah »
[wa ‘alâ ‘ibâdiLlâhi-s-sâlihîne]
« J’atteste
qu’il n’y a de divinité (digne d’être adorée) en dehors d’Allah »
[Ash-hadou al-lâ ilâha illa-Llâh]
« Et
j’atteste que Muhammad »
[Wa ash-hadou anna Muhammadan]
« Est
Son serviteur et messager. »
[‘abdouhou wa rassoûlouh]
***
« Ô
Allah, couvre d’éloges Muhammad »
[Allahouma salli ‘alâ Muhammadin]
« Et
la famille de Muhammad »
[wa ‘alâ Âli Muhammad]
« Comme
Tu as couvert d’éloges Ibrâhîm »
[Kamâ sallayta ‘alâ ibrâhîma]
« et
la famille d’Ibrâhîm »
[wa
‘alâ Âli Ibrâhîm]
« Tu
es certes digne de louanges et très Noble »
[Innaka Hamidoun Majîd]
« Ô
Allah, bénis Muhammad »
[Allahouma bârik ‘alâ Muhammadin]
et
la famille de Muhammad »
[wa ‘alâ Âli Muhammad]
« Comme
Tu as béni Ibrâhîm »
[Kamâ bârakta ‘alâ ibrâhîma]
« et
la famille d’Ibrâhîm »
[wa ‘alâ Âli Ibrâhîm]
« Tu
es certes digne de louanges et très Noble »
[Innaka Hamidoun Majîd]
Puis,
dire :
« Ô Allah, je cherche protection auprès
de Toi »
[Allahoumma innî a’oudhoubika]
« Contre
le châtiment du feu »
[Min ‘adhâbi-n-nâri]
« Et
contre le supplice de la tombe »
[wa min ‘adhâbi-l-qabr]
«
Contre l’épreuve de la vie et de la mort »
[Min fitnati-l-Mahyâ wa-l-Mamât]
« Et
contre l’épreuve de l’Antéchrist »
[Wa
min fitnati-l-Masîhi-d-dajjâl]
Ensuite, demander à
notre Seigneur ce que l’on souhaite comme bonnes choses de la vie d’ici-bas et de l’au-delà.
22. Ensuite, saluer à droite en disant :
« Que
la paix soit sur vous »
[As-salâmou ‘alaykoum]
« Ainsi
que la miséricorde d’Allah »
[wa RahmatuLlâh]
Puis
à gauche également.
23. S’il s’agit d’une prière de trois ou
quatre cycles, s’arrêter à la fin du premier « At-Tachahoud »
qui est :
« J’atteste
qu’il n’y a de divinité (digne d’être adorée) en dehors d’Allah »
[Ash-hadou al-lâ ilâha illa-Llâh]
« Et
j’atteste que Muhammad »
[Wa
ash-hadou anna Muhammadan]
« Est Son serviteur et
messager. »
[‘abdouhou
wa rassoûlouh]
24. Se relever en disant : « Allahou
Akbar » et lever les
mains au niveau des épaules à ce moment-là.
25. Compléter ce qui reste à accomplir de la
prière en agissant, dans les paroles et les gestes, comme pour le second cycle.
Sauf que l’on se contente (au moment de la lecture du Coran) de réciter la
Sourate « Al-Fâtiha ».
26. S’asseoir [au dernier cycle de la prière
concernée] en s’appuyant sur la hanche, dresser le pied droit tout en faisant
sortir le pied gauche sous le tibia droit et stabiliser la posture au sol.
Poser les mains sur les cuisses à l’image de ce qui a été fait lors du premier
« At-Tachahoud ».
27. Lors de cette posture assise, réciter
« At-Tachahoud » dans son intégralité.
28.
Saluer à droite en disant :
« Que la paix soit sur vous »
[As-salâmou ‘alaykoum]
« Ainsi que la miséricorde
d’Allah »
[wa RahmatuLlâh]
Puis à gauche également.
Actes détestables lors de la prière
1. Bouger la
tête ou détourner son regard. Quant au fait de lever les yeux vers le ciel,
c’est interdit.
2.S’amuser et
faire des gestes inutiles.
3. Porter des
choses qui déconcentrent et qui attirent le regard, comme un objet lourd et
coloré.
4.Poser les
mains sur les hanches.
Quelques actes annulant la prière
1. La parole
prononcée délibérément, même si elle est infime.
2. Le fait de
dévier tout son corps de la qibla.
3. Les
flatulences et tout ce qui nécessite l’ablution ou l’ablution majeure.
4. Les
mouvements nombreux et consécutifs qui ne sont pas indispensables.
5. L’éclat de
rire, même infime.
6. Rajouter
une inclinaison, une prosternation, une station debout ou assise délibérément.
7. Précéder
l’imam délibérément.
1. Si l’on est
distrait à un moment de la prière et que l’on ajoute une inclinaison, ou une
prosternation, ou une station debout ou assise, on clôture la prière par le salut, on accomplit deux prosternations de la
distraction et on salue à nouveau.
Exemple : Si l’on
prie le dhohr (prière de 4 cycles), qu’on se relève pour accomplir un cinquième
cycle et que l’on s’en rend compte ou que quelqu’un nous le fait savoir. On
doit retourner à la position assise, sans dire : « Allahou
Akbar » puis réciter « At-Tachahoud » et saluer.
Ensuite, on accomplit deux prosternations et on salue. De la même façon, si
l’on ne prend connaissance du rajout qu’après avoir achevé la prière, on accomplit alors les deux prosternations de la distraction
et on salue.
2. Si l’on
salue, par oubli, avant d’avoir complété la prière et que l’on s’en rend compte
ou que quelqu’un nous le rappelle, ceci dans un laps de temps réduit permettant
que l’on puisse rattacher la fin de la prière avec son début, on complète ce
qu’il nous reste à faire de cette prière, on salue, on se prosterne deux fois
et on salue à nouveau.
Exemple : Si l’on
prie dhohr (prière de 4 cycles), que l’on salue par inattention lors du
troisième cycle et que l’on s’en rend compte ou que quelqu’un nous le fait
savoir, on doit alors accomplir le quatrième cycle, saluer, se prosterner deux
fois et saluer à nouveau. Et si l’on ne s’en rend compte qu’après un long moment, on recommence la prière depuis le début.
3. Si l’on
délaisse le premier « At-tachahoud », ou autre chose parmi les
obligations de la prière, par oubli. On doit accomplir deux prosternations de
la distraction avant de saluer, rien de plus. Et si l’on s’en souvient avant de
quitter la position assise, on l’accomplit et il n’y a pas dans ce cas de
prosternations de la distraction à faire. Et si l’on s’en souvient après avoir
quitté la position assise, mais avant d’avoir atteint celle qui suit, on
revient à la position assise et on accomplit « At-Tachahoud ».
Exemples : Si l’on oublie le premier « At-Tachahoud » au point que
l’on se lève complètement pour accomplir le troisième cycle, on ne revient pas
à la position assise. On accomplit deux prosternations de la distraction avant
le salut final. Si l’on s’assoit au moment de faire « At-tachahoud »,
en ayant oublié de le faire, mais l’on s’en souvient avant de se lever, on l’accomplit
alors, on complète la prière et il n’y a pas dans ce cas de prosternations
de la distraction à faire. De la même
manière, si l’on se lève sans s’être préalablement assis pour accomplir « At-Tachahoud »
et que l’on s’en souvient avant d’être complètement debout, on revient à la
position assise, on accomplit alors « At-Tachahoud » et on
complète la prière. Cependant, les savants ont mentionné que, dans ce cas,
on doit accomplir les deux prosternations de la distraction. Ceci à cause d’un
geste rajouté, celui d’avoir commencé à se lever [alors qu’il ne fallait pas]
pendant la prière. Et Allah est plus savant.
4. Si on hésite durant la prière entre le fait
d’avoir accompli deux ou trois cycles, et qu’aucun des deux choix ne nous
semble plus probable que l’autre, on se base sur ce qui est certain,
c’est-à-dire, le nombre de cycles le plus bas. On accomplit deux prosternations
de la distraction avant le salut, puis, on salue.
Exemple : Si on prie dhohr
et qu’au moment où l’on accomplit le deuxième cycle, on se demande s’il s’agit
du second ou du troisième sans qu’aucun des deux choix ne nous semble plus probable
que l’autre, on considère alors qu’on est arrivé au second cycle et on complète
la prière. Ensuite, on accomplit deux prosternations avant le salut, puis on
salue.
5. Si on
hésite, lors de la prière, entre le deuxième et le troisième cycle puis que
l’un des deux choix nous apparaît plus probable que l’autre ; on établit
le reste de la prière sur ce qui nous apparaît comme plus probable, que le
nombre de cycles soit le plus petit des deux choix ou le plus grand. On accomplit
les deux prosternations de la distraction après le salut, puis, on salue.
Exemple : Si on prie dhohr
et que l’on doute, lors du deuxième cycle, à savoir s’il s’agit du second ou du
troisième, mais on considère que le troisième est le plus probable, alors on le
considère comme tel, on complète la prière en se basant sur le troisième cycle
et on salue. Ensuite, on accomplit deux prosternations de la distraction, puis,
on salue.
Si le doute ne survient qu’une fois la
prière accomplie, on n’en tient pas compte. Sauf s’il se transforme en
certitude.
Si on est souvent en proie au doute, on
n’en tient pas compte. Cela fait très certainement partie des insufflations
(sataniques).
Et Allah est plus savant ! Que la paix
d’Allah ainsi que Sa bénédiction soient sur notre prophète Muhammad, ainsi que
sur sa famille et ses compagnons.
Modalités de la purification pour
1. Il incombe
au malade de se purifier avec de l’eau, il doit accomplir les ablutions pour la
petite souillure et les ablutions majeures pour la grande souillure.
2. S’il n’est
pas en mesure de se purifier avec de l’eau, qu’il est incapable d’en trouver,
de l’atteindre ou qu’il craint, par le biais de l’utilisation de celle-ci, de
voir sa maladie s’amplifier ou le retard de sa guérison, il accomplira alors
les ablutions sèches.
3. Modalités
de l’ablution sèche : toucher des mains la terre pure (une fois
seulement), passer celles-ci sur l’ensemble du visage puis se les essuyer en les passant l’une sur l’autre.
4. S’il n’est pas en mesure de se purifier, une autre personne lui fera
faire les ablutions ou les ablutions sèches.
5. Si certains des membres concernés par la purification sont blessés, il
les lavera avec de l’eau. Si le fait de les laver avec de l’eau risque de
l’affecter, il se contentera de passer ses mains dessus, après avoir
préalablement mouillé celles-ci. Et si le fait de passer les mains mouillées dessus
risque aussi de l’affecter, il accomplira l’ablution sèche à la place.
6. Si l’un de ses membres est fracturé et pansé par un bout de tissu ou
plâtré, il passera ses mains mouillées dessus plutôt que de le laver. Il n’aura
pas besoin d’effectuer l’ablution sèche, car le fait de passer les mains
mouillées dessus remplace le lavage.
7. Il est permis d’effectuer les ablutions sèches à partir d’un mur ou
d’une autre surface pure sur laquelle se trouve de la poussière. Mais si le mur
est enduit d’une matière d’une autre nature que la terre, telle que la
peinture, il n’accomplira pas les
ablutions sèches dessus. Sauf s’il s’y trouve de la poussière.
8. S’il est dans l’incapacité d’effectuer les ablutions sèches sur de la
terre, un mur ou autre chose contenant de la poussière, il n’y a aucun mal à ce
qu’on lui mette de la terre dans un récipient ou un mouchoir pour qu’il s’en
serve afin d’effectuer les ablutions sèches.
9. S’il accomplit les ablutions sèches afin de prier et qu’il conserve son
état de pureté jusqu’à la prière suivante, il la priera avec les premières
ablutions sèches sans avoir à les recommencer. Ceci, parce qu’il est toujours
en état de pureté et que rien n’est venu annuler celui-ci.
10. Il incombe au malade de purifier
son corps des souillures. S’il n’est pas en mesure de le faire, il prie dans
l’état où il se trouve, sa prière est valable et il ne la recommencera pas.
11. Il incombe au malade de prier
dans un habit pur. Si son habit est souillé, il doit soit le laver, soit
l’échanger par un habit propre. S’il n’est pas en mesure de le faire, il prie
dans l’état où il se trouve, sa prière est valable et il ne la recommencera
pas.
12. Il incombe au malade de prier sur
un lieu pur. Si l’emplacement où il se trouve est souillé, il doit le laver ou
le couvrir de quelque chose de propre. S’il n’est pas en mesure de le faire, il
prie dans l’état où il se trouve, sa prière est valable et il ne la
recommencera pas.
13. Il est interdit au malade de
retarder sa prière en raison de son incapacité à se purifier. Il doit plutôt,
dans la mesure du possible, se purifier et accomplir la prière à son heure
prescrite. Même s’il se trouve sur son corps, son vêtement ou son lieu de prière
une souillure qu’il ne peut enlever.
1. Il incombe
au malade d’accomplir la prière prescrite debout, même si pour cela il doit
s’incliner, ou prendre appui sur un mur ou une canne.
2. S’il
n’arrive pas à se tenir debout, il prie assis. Le mieux, dans ce cas, est qu’il
prie assis, les jambes croisées, pour ce qui correspond à la station debout et
à l’inclinaison.
3. S’il
n’arrive pas à prier assis, il prie couché sur le côté - de préférence le côté
droit - en se dirigeant vers la qibla. S’il n’est pas en mesure de se diriger
vers la qibla, il prie dans la direction où il se trouve, sa prière est valable
et il ne la recommencera pas.
4. S’il
n’arrive pas à prier couché sur le côté, il prie les pieds allongés en
direction de la qibla. Le mieux est qu’il lève légèrement la tête afin de la
diriger vers la qibla. Et s’il n’arrive pas à diriger ses pieds vers la qibla,
il prie quel que soit l’endroit où ils sont dirigés et il n’aura pas à
recommencer sa prière.
5. Il incombe
au malade de s’incliner et de se prosterner au cours de sa prière. S’il n’y
arrive pas, il indiquera ces mouvements par un hochement de tête et il fera en
sorte que la prosternation soit plus basse que l’inclinaison. S’il est en
mesure de s’incliner, mais pas de se prosterner. Il s’inclinera au moment de
l’inclinaison et indiquera la prosternation par un hochement de tête. Et s’il
est en mesure de se prosterner, mais pas de s’incliner. Il se prosternera au
moment de la prosternation, et indiquera l’inclinaison par un hochement de
tête.
6. S’il n’est
pas en mesure de faire des hochements de tête lors de l’inclinaison et de la
prosternation. Il clignera des yeux. Il fermera légèrement ses paupières pour
indiquer l’inclinaison, et un peu plus pour indiquer la prosternation. Quant au
fait de bouger son doigt, comme le font certains malades, ceci n’est pas exact,
et je ne lui connais aucun fondement, ni dans le Coran, ni dans la Sunna, pas
plus dans ce qui a été rapporté par les gens de science.
7. S’il n’est
ni capable de faire des hochements de tête, ni de cligner des yeux, il prie
avec son cœur. Il dit : « Allahou akbar », récite et formule
dans son cœur l’intention de son inclinaison, de sa prosternation et de ses stations
debout et assise. Et chaque individu est rétribué selon son intention.
8. Il incombe
au malade de prier chacune de ses prières à l’heure et d’accomplir toutes les
obligations de la prière selon sa possibilité. S’il lui est pénible d’accomplir
chaque prière à son heure, il regroupera la prière du dhohr avec celle du ‘asr,
et la prière du maghrib avec celle du ‘ichaa. Soit il regroupe en avançant le
‘asr à l’heure du dhohr et du ‘icha à l’heure du maghrib, soit il regroupe en
retardant le dhohr jusqu’à l’heure du ‘Asr et le maghrib jusqu’à l’heure du ‘ichâ. Le tout en
fonction de ce qui est plus facile pour lui. Quant à la prière du fajr, elle ne
peut être regroupée avec une autre prière. Ni avec celle qui la précède,
ni avec celle qui la suit.
9. Si le
malade est en voyage pour se soigner dans un autre pays que le sien. Il réduit
les prières de quatre cycles qui sont le dhohr,
le ‘asr et le ‘icha à deux cycles chacune. Ceci, jusqu’à ce qu’il retourne dans
son pays. Ceci, que la période du voyage soit longue ou courte.
* * *
C’est par la grâce d’Allah que les bonnes œuvres se concrétisent.
Écrit par l’humble
serviteur – Muhammad Ibn Sâlih Al-‘Utheymine – qui a grand besoin de la
miséricorde d’Allah Le Très-Haut.
[1] Le Saint Coran. NdT [toutes les notes de fin de pages sont du traducteur ou du correcteur]
[2] Qui signifie littéralement : « Au Nom d’Allah »
[3] Ce qu’on appelle « At-Takbîr », c’est le fait de dire : « Allahou Akbar » qui signifie littéralement : « Allah est plus grand ».
[4] Ce qu’on appelle « At-Taslim », c’est le fait de dire : « As-salâmou ‘aleikoum wa rahmatouLlâh » qui signifie littéralement : « que la paix et la miséricorde d’Allah soient sur vous ».
[5] C'est-à-dire en direction de la Ka’ba (la Demeure sacrée) qui se trouve à La Mecque.
[6] « At-Takbîr » c’est le fait de dire « Allahou Akbar » comme expliqué plus haut et « ihrâm » indique l’état de sacralisation. Ainsi, « Takbiratou-l- Ihrâm » indique l’entrée en état de sacralisation, suite à la prononciation du « Takbîr », interdisant toute parole ou geste n’ayant pas trait à la prière.
[7] La phonétique a été insérée pour faciliter l’apprentissage des Textes, mais rien ne vaut de les lire directement en arabe. C’est pour cela qu’il est fortement conseillé d’apprendre ces Textes en arabe, pour éviter notamment des erreurs de prononciation grossières.
[8] Ce qu’on appelle « Al-Basmalah »,
c’est le fait de dire : « BismiLlâhi-r-Rahmâni-r-Rahîm »
qui signifie littéralement : « Au Nom d’Allah, Le Tout
miséricordieux, Le Très Miséricordieux ». Selon les commentateurs du
Coran, ce qui est sous-entendu ici c’est : (Je commence) au Nom d’Allah,
Le Tout miséricordieux, Le Très Miséricordieux.
[9] C'est-à-dire l’ensemble de ce qui va être cité à partir de : « Les salutations appartiennent à Allah… »
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