The Merits of the four words French language Le mérite des quatre paroles:
« gloire et pureté à Allah / louange à Allah / Il n’y a de
divinité digne d’adoration qu’Allah / Allah est Le plus Grand »
“Glory and purity be to Allah / Praise be to Allah / There is no deity worthy of worship but Allah / Allah is Greatest”
Ecrit par
Sheikh cAbdur-Razzâq ibn cAbdul-Muhsin
Al-Badr
Traduit par
Yaaqub Leneen
Revu et corrigé par
L’équipe Islamhouse
Les paroles les plus aimées d’Allah
Elles sont bien meilleures que tout ce bas-monde
Elles sont des plantes du Paradis
Personne n’est meilleur auprès d’Allah que celui qui les répète tout au long de sa vie
Allah les a choisies pour Ses serviteurs
Elles seront une protection contre l’Enfer
Elles tournent autour du Trône
Elles pèsent lourd dans la balance
Elles remplacent le Coran pour celui qui L’ignore
L’islam à la portée de tous !
P
Introduction
La louange appartient à
Allah, le Seigneur des mondes, et qu’Allah salue et comble d’éloges le maître
des messagers : notre prophète Muhammad, ainsi que ses proches et
ses compagnons.
Allah Y a attribué à quatre
paroles d’énormes mérites et des avantages considérables qui soulignent toute leur
importance, leur grande valeur, leur place élevée, et qui les particularisent
et les différencient des autres paroles.
Ces paroles sont les
suivantes :
سُبْحَانَ اللهِ، وَالحَمْدُ لِلَّهِ، وَلا إِلَهَ إِلا الله ُ، والله ُ أَكْبَر
« Gloire
et pureté à Allah / Louange à Allah / Il n’y a de divinité digne d’adoration
qu’Allah / Allah est le plus Grand ».
De nombreux textes, qui
vantent le mérite de ces paroles, nous ont été rapportés à ce sujet. Ceux-ci
démontrent clairement l’importance de leur statut, de même que les immenses
récompenses, les nombreux avantages et les biens ininterrompus que peut
obtenir, dans ce bas-monde et dans l’au-delà, celui qui les prononce et les met
en pratique.
J’ai jugé utile de
rassembler une partie de ces textes dans un seul ouvrage qui, à l’origine, est
un chapitre de mon livre « L’explication des invocations et formules de
rappel »[1]. Certains nobles frères, pour
qui j’ai de l’estime, ont souhaité que je les publie dans un livret séparé,
afin que le plus grand monde possible puisse en profiter, avec la permission
d’Allah.
Voici donc, cher frère,
chère sœur, ces mérites. Médite-les patiemment, peut-être y trouveras-tu de
quoi te motiver, te pousser à agir et t’aider à prononcer régulièrement ces
paroles.
C’est Allah Seul qui facilite
le succès, Il est Celui qui aide à accomplir toute œuvre de bien, et il n’y a
de force et de puissance qu’en Lui, le Très Haut, le Très Grand.
Parmi les mérites de ces paroles, on rapporte qu’elles sont les paroles les plus aimées
d’Allah. Muslim recense dans son recueil de hadiths authentiques (Sahîh)
les propos de Samurah ibn Jundub t qui dit : « Le
messager d’Allah e a dit :
« Les paroles
les plus aimées d’Allah sont au nombre de quatre, peu importe par laquelle tu
commences :
سُبْحَانَ اللهِ، وَالحَمْدُ لِلَّهِ، وَلا إِلَهَ إِلا الله ُ ، والله ُ أَكْبَرُ
« Gloire
et pureté à Allah, louange[2] à Allah, il n’y a de
divinité digne d’adoration qu’Allah et Allah est le plus Grand ».
Abû Dâwûd At-Tayâlisî
rapporte également ce hadith dans son Musnad, dans d’autres termes :
« Quatre paroles sont
parmi les plus pures, elles font partie du Coran, peu importe par laquelle tu
commences :
سُبْحَانَ اللهِ، وَالحَمْدُ لِلَّهِ، وَلا إِلَهَ إِلا الله ُ ، والله ُ أَكْبَرُ
« Gloire
et pureté à Allah, louange à Allah, il n’y a de divinité digne d’adoration
qu’Allah et Allah est le plus Grand ».
Parmi les mérites de ces paroles,
le prophète e nous a informés que de
les prononcer lui était préférable à tout ce que le lever du soleil pouvait
recouvrir – c’est-à-dire à ce bas-monde et tout ce qu’il contient. En effet,
Muslim rapporte dans son recueil de hadiths authentiques (Sahîh)
qu’Abû Hurayrah t a dit : « Le
messager d’Allah e a dit :
« Que je
dise : « gloire et pureté à Allah, louange à Allah, il n’y a de
divinité digne d’adoration qu’Allah et Allah est le plus Grand » m’est
préférable à tout ce sur quoi le soleil s’est levé. »[3].
Parmi les mérites de ces paroles, on
peut encore citer ce qui est mentionné dans le Musnad de l’imam Ahmad,
et dans les « Branches de la Foi[4] » d’Al-Bayhaqî, avec une bonne chaîne
de rapporteurs, selon cÂsim ibn Bahdalah, qui le rapporte
d’Abû Sâlih, qui le rapporte lui-même de Hâni’ fille d’Abû Tâlib,
qui dit : « Le messager d’Allah e passa près de moi, et je lui
dis :
- « Je suis devenue vieille et
faible – ou une parole similaire – alors recommande-moi une bonne action
que je puisse accomplir en étant assise.
- Il dit : « Dis « gloire
et pureté à Allah » cent fois, cela équivaudra à affranchir cent esclaves
parmi les descendants d’Ismâcîl. Dis « louange à Allah »
cent fois, cela équivaudra à seller et brider cent chevaux prêts à transporter
(des combattants) sur le sentier d’Allah. Dis « Allah est le plus Grand »
cent fois, cela équivaudra à cent chameaux marqués pour être sacrifiés,
qu’Allah acceptera. Dis « Il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allah »
cent fois [...] - Ibn Khalaf (celui qui rapporte le hadith d’après cÂsim)
dit – je crois qu’il a dit [ensuite] : « [...] cela remplira
l’espace entre le ciel et la terre. Et personne ne verra d’œuvre équivalente
élevée auprès d’Allah ce jour-là, si ce n’est celui qui accomplit la même chose
que toi. »[5]
Al-Mundhirî a dit : « Ahmad
a rapporté ce hadith avec une chaîne de rapporteurs bonne. »[6]
De même, l’érudit Al-Albânî a qualifié la chaîne de bonne.[7]
Médite donc l’immense récompense
liée à ces paroles. En effet, celui qui glorifie et proclame la pureté d’Allah cent
fois, c’est-à-dire qu’il dit cent fois SubhânAllâh, c’est comme
s’il avait affranchi cent esclaves parmi les descendants d’Ismâcîl. Il a été fait mention
ici des descendants d’Ismâcîl,
car ce sont ceux parmi les Arabes qui ont la plus noble lignée.
De plus, celui qui proclame la
louange d’Allah cent fois, c’est-à-dire qui dit cent fois al-Hamdu
Lillâh, aura la même récompense que celui qui fait don de cent chevaux
sellés et bridés, c’est-à-dire qui sont équipés de selles et de rênes pour
transporter des combattants sur le sentier d’Allah.
De même, celui proclame la grandeur
d’Allah cent fois, c’est-à-dire qui dit cent fois Allâhu Akbar, aura
la même récompense que celui qui fait aumône de cent chameaux marqués pour être
sacrifiés et qu’Allah acceptera.
Enfin, proclamer l’unicité d’Allah
cent fois, c’est-à-dire prononcer cent fois Lâ Ilâha illAllâh, remplit
l’espace entre le ciel et la terre, et personne ne verra d’œuvre équivalente
élevée auprès d’Allah, si ce n’est celui qui en fait de même.
Parmi les mérites de ces paroles,
on retrouve le fait qu’elles expient les péchés. En effet, on recense de sources
fiables dans le Musnad [de l’imam Ahmad], les Sunans d’at-Tirmidhî
ainsi que dans al-Mustadrak d’Al-Hâkim, un hadith rapporté par cAbdullah
ibn cAmr ibn al-cÂs t qui cite : « L’envoyé
d’Allah e a dit :
« Toute personne sur terre
qui dit : « Lâ Ilâha illAllâh wAllâhu Akbar, wa SubhânAllâh,
wal-Hamdu Lillâh wa lâ Hawla wa lâ Quwwata illâ biLlâh » aura
[grâce à cela] ses péchés expiés, fussent-ils aussi nombreux que l’écume de la
mer. »
At-Tirmidhî a qualifié ce hadith de bon ;
Al-Hâkim l’a authentifié, adh-Dhahabî l’a suivi dans son jugement.
Al-Albânî l’a également qualifié de bon.[8]
Les péchés dont l’expiation a été
mentionnée ici sont les péchés mineurs (as-Saghâ’ir) en raison du hadith
d’Abû Hurayrah t rapporté de manière authentique
dans Sahîh Muslim, selon lequel le messager d’Allah
e disait :
« Entre les cinq prières, d’un
vendredi au suivant et d’un Ramadan à l’autre, les péchés sont expiés, à
condition d’éviter les péchés majeurs (al-Kabâ’ir). »[9]
En conséquence, l’expiation est
conditionnée par le fait de s’écarter des péchés majeurs, car seul le repentir
peut expier ces derniers.
Un hadith porteur du même sens a été
rapporté par at-Tirmidhî et d’autres, selon Anas ibn Mâlik t qui a dit : « L’envoyé
d’Allah e passa près d’un arbre aux feuilles
desséchées, il le frappa avec sa canne, et les feuilles en tombèrent. Puis, il
dit :
« En vérité, [prononcer] :
« louange à Allah, gloire et pureté à Allah, il n’y a de divinité digne
d’adoration qu’Allah et Allah est le plus Grand » fait tomber les péchés
du serviteur comme tombent les feuilles de cet arbre. » Al-Albânî l’a
également qualifié de bon.[10]
Parmi les mérites de ces
paroles : le fait qu’elles fassent partie des plantes du Paradis.
At-Tirmidhî rapporte qu’Abdullah ibn
Mascûd t qui rapporte que le prophète e a dit :
J’ai rencontré Abraham (Ibrâhîm) la
nuit où je fus élevé au ciel. Il me dit : « Ô Muhammad,
transmets mon salut à ta communauté, et informe-les que le Paradis possède une
terre fertile, une eau douce, qu’il est constitué de plateaux (Qîcân),
et que ses plantes sont « gloire et pureté à Allah, louange à Allah, il
n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allah et Allah est le plus Grand ». »[11]
La chaîne de rapporteurs de ce hadith comporte cAbdur-Rahmân
ibn Ishâq, mais il est confirmé par deux autres récits qui le
renforcent, un, selon Abû Ayyûb Al-Ansârî, l’autre, selon cAbdullah
ibn cUmar.
Qîcân, est le pluriel de Qâc,
qui signifie un endroit plat et étendu, au milieu de terres basses, sur lequel descend
l’eau du ciel qui y est retenue, de manière à ce que poussent les plantes qui
s’y trouvent. C’est ainsi que l’explique Ibn al-Athîr dans « An-Nihâyah.[12] »
Le sens ici est que les plantes du
Paradis poussent rapidement grâce à ces paroles, de même que les plantes qui se
trouvent dans ces terres basses qui retiennent l’eau.
Parmi les mérites de ces
paroles : on peut citer aussi le fait que personne n’est meilleur auprès
d’Allah qu’un croyant qui vit de nombreuses années dans l’islam en répétant
régulièrement « Allah est le plus Grand, gloire et pureté à Allah, il
n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allah et louange à Allah ».
L’imam Ahmad et An-Nassâ’î
dans son livre « Les œuvres du jour et de la nuit »[13]
mentionnent un hadith bon, selon cAbdullah ibn Shaddâd, qui informe
que trois personnes de la tribu des Banû cUdhrah vinrent à la
rencontre du prophète e et se convertirent à l’islam. Le
rapporteur dit :
- « Le prophète e dit alors : « Qui
les prendra en charge pour moi ? »
- Talhah dit :
« Moi. »
Alors qu’ils étaient chez Talhah,
le prophète e dépêcha un escadron. L’un de ceux
qui avaient accepté l’islam y prit part et mourut en martyr. Le narrateur
reprit : « Puis, il envoya une autre troupe, et une deuxième personne
du groupe des trois prit part et il mourut également en martyr. Enfin, le
troisième d’entre eux mourut quant à lui, dans son lit ».
Talhah dit ensuite :
« J’ai vu ces trois personnes, celle qui étaient restées chez moi, en rêve
au Paradis. J’ai vu celui qui était mort dans son lit les précéder, puis le
plus récent des martyrs le suivre, puis le premier des martyrs le suivre. Il
dit : « Je fus alors perturbé par cela. »
Puis il dit : « Je me
rendis alors auprès du prophète e et je l’informai de ce que j’avais
vu en rêve. Le messager e dit :
« Je ne suis pas étonné, car
personne n’est meilleur auprès d’Allah qu’un croyant qui vit de nombreuses
années dans l’islam, et répète souvent « Allah est le plus Grand, gloire
et pureté à Allah, il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allah et louange à
Allah ». »[14]
Ce hadith, d’une grande importance, démontre la grandeur du mérite de celui qui vit longtemps et accomplit beaucoup de bonnes œuvres, et dont la langue ne cesse d’évoquer Allah I.
Parmi les mérites de ces
paroles : on peut citer également qu’Allah les a choisies et sélectionnées
pour Ses serviteurs ; Il a accordé des récompenses à profusion ainsi qu’une
immense rétribution à ceux qui L’invoquent en les prononçant.
En effet, dans le Musnad de
l’imam Ahmad et al-Mustadrak d’Al-Hâkim, est répertorié un hadith
ayant une chaîne authentique, rapporté par Abû Hurayrah t et Abû Sacîd t, qui rapportent tous deux que le prophète
e a dit :
« Parmi les paroles, Allah en a
choisi quatre :
سُبْحَانَ اللهِ، وَالحَمْدُ لِلَّهِ، وَلا إِلَهَ إِلا الله ُ ، والله ُ أَكْبَرُ
« Gloire et pureté à Allah, louange
à Allah, il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allah et Allah est Le plus Grand ». Ainsi, celui qui dit « gloire et pureté
à Allah » : on lui inscrira vingt bonnes actions et on lui enlèvera
vingt mauvaises actions. Celui qui dit « Allah est Le plus Grand »
obtiendra la même récompense ; de même que celui qui dit « il n’y a
de divinité digne d’adoration qu’Allah ». Quant à celui qui dit « louange
à Allah le Seigneur des mondes » spontanément : il obtiendra trente
récompenses et verra trente de ses mauvaises actions effacées. »[15]
La récompense du fait de dire « louange
à Allah » spontanément est la plus élevée des quatre, car la plupart
du temps, on ne prononce les louanges d’Allah que pour une cause précise, comme
après avoir mangé ou bu, ou bien après avoir obtenu un bienfait. C’est comme si
on la prononçait pour remercier Allah d’avoir accordé ce bienfait à ce
moment-là.
En revanche, si le serviteur
prononce cette parole spontanément sans rechercher en cela l’obtention d’un
nouveau bienfait, alors sa récompense s’en retrouve multipliée.
Parmi les mérites de ces
paroles : on peut en outre citer le fait qu’elles sont une protection
contre le Feu pour quiconque les prononce, et qu’elles le sauveront et le protègeront
le jour de la Résurrection. En effet, Al-Hâkim dans son Mustadrak,
An-Nassâ’î dans son livre Les Œuvres du Jour et de la Nuit, ainsi que
d’autres, citent un hadith rapporté par Abû Hurayrah dans lequel il rapporte que
le prophète e a dit :
- « Enfilez vos protections. »
- Nous répondîmes : « Ô
Messager d’Allah, contre un ennemi qui est arrivé ? »
- Il dit : « Non, mais
plutôt contre le Feu de l’Enfer. Dites : « gloire et pureté à
Allah, louange à Allah, il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allah et
Allah est le plus Grand », car ces paroles viendront au jour de la
Résurrection pour vous sauver et vous précéder. Elles sont les œuvres pieuses
qui persistent (al-Bâqiyât as-Salihât). »[16]
Al-Hâkim a dit : « Ce hadith est authentique selon les
conditions de Muslim, qui ne l’a pas répertorié. » Adh-Dhahabî l’a
approuvé. Al-Albânî l’a qualifié d’authentique.
Ce hadith contient un complément
d’information par rapport à ce qui précède. De fait, il a nommé ces paroles par
le terme « d’œuvres pieuses et persistantes » (al-Bâqiyât as-Salihât).
Allah dit à ce propos :
)وَٱلۡبَٰقِيَٰتُ ٱلصَّٰلِحَٰتُ خَيۡرٌ عِندَ رَبِّكَ ثَوَابا وَخَيۡرٌ
أَمَلاً(
« Les bonnes œuvres qui persistent ont,
auprès de ton Seigneur, une meilleure récompense et [suscitent] un bien
meilleur espoir. » (Sourate Al-Kahf : 46).
« Qui persistent » signifie : dont
la récompense demeure et dont la rétribution est continuelle. Ceci est la
meilleure chose que le serviteur puisse espérer, et la meilleure des
récompenses.
Parmi les mérites de ces paroles, on
peut évoquer le fait qu’elles tournent autour du Trône du Tout Miséricordieux,
en bourdonnant comme des abeilles et en évoquant le nom de celui qui les
prononce.
En effet, l’imam Ahmad dans
son Musnad, Al-Hâkim dans son Mustadrak, Ibn Mâjah dans
ses Sunans citent tous un hadith rapporté par an-Nucmân ibn
Bachîr t qui rapporte que le Messager
d’Allah e a dit :
« Parmi les formules que vous prononcez pour
proclamer la grandeur d’Allah, il y a at-Tasbîh (NdT : le fait
de dire « gloire et pureté à Allah »), at-Takbîr (NdT : dire
« Allah est le plus Grand »), at-Tahlîl (NdT : dire
« il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allah ») et at-Tahmîd
(NdT : dire « louange à Allah »). Ces paroles tournoient
autour du Trône et bourdonnent comme des abeilles en évoquant le nom de ceux
qui les prononcent. Ne voudriez-vous pas que cela vous arrive à vous ? Et
qu’on ne cesse d’évoquer votre nom ? »
Al-Bûsayrî a dit dans ses ajouts aux Sunans
d’Ibn Mâjah : « La chaîne de rapporteurs de ce hadith est
authentique, et ses rapporteurs sont de confiance. » Al-Hâkim l’a
qualifié d’authentique.[17]
En résumé, ce hadith nous informe au sujet de
cette particularité grandiose, qui est que ces quatre paroles tournoient autour
du Trône [d’Allah] en bourdonnant comme des abeilles – c’est-à-dire en émettant
un son semblable à celui des abeilles – au rappel des noms de ceux qui les
prononcent. Ceci constitue l’une des plus grandes incitations à prononcer ces
formules de rappel et c’est pourquoi le Messager e a dit dans ce
hadith : « Ne voudriez-vous pas que cela vous arrive à vous ?
Et qu’on ne cesse d’évoquer votre nom ? »
Parmi les mérites de ces paroles, on
peut encore citer la parole du prophète e qui informe qu’elles pèseront lourd
dans la balance [des œuvres le jour du Jugement].
An-Nassâ’î dans son livre « Les
Œuvres du Jour et de la Nuit », Ibn Hibbân dans son recueil de
hadiths as-Sahîh, Al-Hâkim et d’autres
rapportent un hadith selon Abû Salmâ t qui a dit : « J’ai
entendu le Messager d’Allah e dire :
« Bakhin !
Bakhin ! en montrant ses cinq doigts : « Quelles sont
lourdes dans la balance ! Les [paroles :]
- Gloire et pureté à Allah,
- Louange à Allah,
- Il n’y a de divinité digne
d’adoration qu’Allah,
- Et Allah est le plus Grand »,
- Ainsi que le fait pour un musulman
de perdre un enfant pieux [et de patienter] en espérant la récompense auprès
d’Allah. »
Al-Hâkim a qualifié ce hadith d’authentique et
Adh-Dhahabî l’a approuvé. Ce hadith est confirmé par un autre hadith rapporté
par Thawbân t [portant un sens semblable] qui a
été référencé par al-Bazzâr qui l’a qualifié sa chaîne de transmission de bonne.[18]
L’expression « Bakhin ! Bakhin ! »
se dit d’une chose étonnante ou plaisante dont on explique le bienfait ou le
mérite[19].
Parmi les mérites de ces paroles, il
y a également le fait que le serviteur récolte une aumône pour chacune de ces
paroles qu’il prononce.
Muslim rapporte un hadith dans son Sahîh
selon Abû Dharr t qui dit qu’un groupe de gens parmi
les compagnons du messager d’Allah e lui demanda :
- « Ô messager d’Allah, les
gens riches ont accaparé toutes les récompenses ! Ils prient comme nous,
ils jeûnent comme nous, mais en plus, ils font aumône du surplus d’argent
qu’ils possèdent. »
- Il dit : « Allah ne
vous a-t-il pas donné de quoi faire aumône ? À chaque fois que vous dites « gloire
et pureté à Allah », vous accomplissez une aumône. À chaque fois que vous
dites « Allah est le plus Grand », vous accomplissez une aumône. À
chaque fois que vous dites « louange à Allah », vous accomplissez une
aumône et à chaque fois que vous dites « il n’y a de divinité digne
d’adoration qu’Allah », vous accomplissez une aumône. Lorsque vous
recommandez le bien, vous accomplissez une aumône, lorsque vous interdisez le
blâmable, vous accomplissez une aumône, et lorsque vous avez des rapports avec
vos femmes, vous accomplissez une aumône. »
- Les compagnons dirent :
« Ô messager d’Allah, est-ce qu’en assouvissant nos désirs, nous obtenons
une récompense !? »
- Il dit : « Voyez-vous
si vous les aviez assouvis illicitement, n’auriez-vous pas commis un
péché ? Ainsi, lorsque vous les assouvissez licitement, vous obtenez une
récompense. »[20]
Les nécessiteux pensaient que l’aumône ne pouvait
s’accomplir qu’avec de l’argent, et que donc, ils étaient incapables d’en
dépenser. Mais, le prophète e les a informés que tous les actes
de bienfaisance et de générosité sont une aumône, et en premier lieu, le fait
de prononcer les quatre paroles citées : « gloire et pureté à
Allah, louange à Allah, il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allah et
Allah est le plus Grand ».
Enfin, parmi les mérites de ces
paroles, il y a également le fait que le prophète e en ait fait une substitution au
Coran pour ceux qui n’ont pas la capacité de le réciter.
Abû Dâwûd, An-Nassâ’î, Ad-Dâraqutnî et d’autres
rapportent qu’Ibn Abî Awfâ t a dit : « Un homme vint
voir le prophète e et lui dit :
- « Ô messager d’Allah, je n’arrive pas à apprendre
le Coran, alors apprends-moi une chose qui le remplacera [et rendra ma prière
valable]. »
- Il répondit : « Tu dis : gloire et
pureté à Allah, louange à Allah, il n’y a de divinité digne d’adoration
qu’Allah et Allah est le plus Grand, et il n’y a de puissance et de force qu’en
Allah ».
- Le bédouin dit : « Qu’il en soit
ainsi ! » Et il serra les poings. Il dit encore : « Ceci
est pour Allah. Qu’y a-t-il pour moi ? »
- Le prophète e dit : « Tu dis :
اللَّهُمَّ ٱغْفِرْ لِي وَ
ٱرْحَمْنِي وَ عَافِنِي وَ ٱرْزُقْنِي وَ ٱهْدِنِي
« Ô
Allah, pardonne-moi, fais-moi miséricorde, accorde-moi la santé et la
subsistance, et guide-moi. »
- Le bédouin
les prit et serra ses poings.
- Le prophète e dit alors : « Cette
personne, quant à lui, a rempli ses mains de bien. »[21]
Le savant du
hadith Abû at-Tîb al-cAzhîm Âbâdî dans son commentaire de Sunan
Ad-Dâraqutnî : « La chaîne de ce hadith est
authentique. » Par ailleurs, Al-Albânî a dit : « Elle est Bonne. »[22]
___
Voilà donc quelques-uns des mérites de ces
quatre paroles tels que mentionnés dans la Sunna du prophète e. Quiconque médite les
mérites que nous avons mentionnés ci-dessus reconnaîtra que ces paroles sont
très importantes, et que leurs mérites grandioses prouvent qu’elles sont d’une
grande valeur, qu’elles possèdent une place élevée, une énorme utilité et un
immense bénéfice pour le serviteur croyant.
Il se peut que le secret de ce mérite
considérable – et Allah est le plus Savant – réside dans ce que certains
savants ont mentionné lorsqu’ils ont affirmé que tous les noms d’Allah Y se retrouvaient dans
ces quatre paroles :
- Gloire et pureté à Allah regroupe les noms qui
indiquent qu’Allah est Exempt de tout défaut et de tout manque comme al-Quddûs
(l’Exempt de tout défaut) et as-Salâm (Celui qui n’a pas de
défauts) ;
- Louange à Allah regroupe
l’affirmation de toutes les formes de perfection dans les noms et Attributs
d’Allah U ;
- Allah est le Plus Grand est
l’affirmation de la grandeur et l’immensité d’Allah, et implique que personne
ne parvient à faire Ses éloges comme il Lui convient ;
- Il est donc logique que Celui dont les noms
et attributs sont ainsi, il n’existe aucune divinité telle que Lui, -
c’est-à-dire qu’aucune divinité autre que Lui ne mérite l’adoration.[23]
Pour récapituler, la glorification (at-Tasbîh)
est le fait de déclarer Allah exempt de tout ce qui ne Lui convient pas. La
louange (at-Tahmîd) est l’affirmation de toutes les formes de perfection
dans les noms, attributs et actes d’Allah. La formule qu’il n’y a aucune
divinité digne d’adoration autre que Lui (at-Tahlîl) revient à affirmer l’unicité
d’Allah (at-Tawhîd), à respecter Son droit exclusif à l’adoration
(al-Ikhlâs), et à se désavouer de tout associé. Le fait de dire
qu’Allah est le Plus Grand (At-Takbîr) est l’affirmation de Sa grandeur,
et que rien n’est plus grand que Lui.
Par Allah, que ces paroles sont importantes
et que leur rang est élevé ! Que les bénédictions qui résultent du fait de
les prononcer sont immenses !
Nous demandons à Allah de nous faciliter à les
prononcer assidûment et régulièrement, qu’Il nous place parmi ceux dont les
langues répètent ces formules sans cesse, Il maîtrise cela et en est
parfaitement Capable.
Qu’Allah fasse les éloges de notre prophète
Muhammad et le salue, ainsi que ses proches et tous ses Compagnons.
[1] « Fiqh Al-Adciyati
wal-Adhkâr »,
éditions Kunûz Ishbîlya, 1424-2004,
[2] NdC :
ou bien « La louange est à Allah »
[3] « Sahîh
Muslim », no. 2695.
[4] « Shucab al-Îmân ».
[5] « Al-Musnad »
(6/344), et « Shucab ul-Îmân », no 612.
[6] « At-Targhîb
wat-Tarhîb »
(2/409).
[7] « As- Silsilat
us-Sahîhah »,
(3/303).
[8] « Musnad » (2/158,
210), « Sunan
at-Tirmidhî »
(3460), « Al-Mustadrak al-Hâkim » (1/503), « Sahîh al-Jâmic
»
(5636).
[9] Muslim (233).
[10] « Sunan
at-Tirmidhî »
(3533), « Sahîh al-Jâmic
»
(1601).
[11] « Sunan
at-Tirmidhî » (3462); Al-Albânî l’a qualifié de Hassan
dans « As-Silsilat us-Sahîhah » (1601).
[12]
(4/132)
[13]
« cAmal al-Yawm wal-Laylah »
[14] « Al-Musnad »
(1/163) et « As-Sunan al-Kubrâ » d’An-Nassâ’î, « Les
œuvres du jour et de la nuit », (6) (10674) ; Al-Albânî l’a
qualifié de Hassan dans « As-Silsilatu as-Sahîhah »
(604).
[15] « Al-Musnad »
(2/302) et « Al-Mustadrak » (1/512) ; Al-Albânî l’a
qualifié d’authentique dans « Sahîh al-Jâmic
» (1718).
[16] « Al-Mustadrak »
(1/541) et « As-Sunan al-Kubrâ, livre des œuvres du jour et de la
nuit » (6/212) ; Sahîh al-Jâmic »
(3214).
[17] « Al-Musnad »
(4/268-271), « Sunan Ibn Mâjah » (3809) et « Al-Mustadrak »
(1/503).
[18] « As-Sunan
al-Kubrâ »,
« Kitâb
cAmal il-Yawm wal-Laylah »
(6/50); « Sahîh
Ibn Hibbân (al-Ihsân) » (3/114; no.
338); « Al-Mustadrak
»
(1/511, 512); « Kashf
us-Sitâr can Zawâ‘id al-Bazzâr » (4/9, no 3072).
[19] NdC:
elle est parfois traduite par l’interjection : « Bravo ! »
[20] « Sahîh
Muslim » (1006).
[21] « Sunan Abî Dâwûd
(832) » ; « Sunan An-Nassâ’î » (2/143); « Sunan
Ad-Dâraqutnî » (1/313, 314).
[22] « Sahîh
Abî Dâwûd » (1/157).
[23] Voir Al-cAllânî, « Tafsîr al-Bâqiyât as-Salihât », p. 40.
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